Zombie Nation (Zombie story – tome 2) de David Wellington
Retour sur le début de l’épidémie
Zombie Nation est le deuxième tome de la trilogie Zombie Story écrite par David Wellington. le premier volume : Zombie Island, m’avait un peu déçu malgré quelques bonnes idées. Ce qui m’a déplu c’est l’ajout de fantastique et de pouvoir à des zombies. La menace est déjà assez sérieuse sans qu’on y rajoute des zombies qui feraient presque de l’ombre aux X-men.
Voyons ce que nous réserve ce deuxième volet !
Zombie Nation de David Wellington est édité par Milady et disponible à la vente depuis juillet 2010
Résumé de Zombie Nation chez Milady
Résumé de l’éditeur :
Un jour les morts se sont relevés… Une vague de terreur et de cannibalisme se répand aux États-Unis. Bannerman Clark, capitaine de la Garde nationale, est chargé d’une mission capitale : découvrir l’origine de ce désastre et l’empêcher de gagner Los Angeles. Son enquête le mène en Californie où une femme détiendrait le secret de l’Épidémie. Mais elle est frappée d’amnésie. Et pour la protéger, Bannerman doit venir à bout de zombies de plus en plus nombreux, invisibles ou dotés de pouvoirs dignes de super-héros.
Un titre horrifique ? Un titre de survival ?
Ce deuxième volet de la trilogie zombie de David Wellington opère un retour en arrière par rapport au premier. En effet, on se retrouve aux premières heures de l’épidémie, au moment où la propagation se fait à vitesse grand V. Ce Zombie Nation va s’intéresser plus particulièrement aux origines et à la diffusion de cette menace zombie.
Dans un premier temps c’est surtout la propagation et le désarroi de la population et de l’administration qui sont mis en avant. Mais petit à petit, tout en conservant un coté « survival », le scénario va s’orienter sur l’épicentre du phénomène et sur les causes. Le tout sera révélé à la fin avec quelques bribes d’informations disséminées au cours de la lecture.
Mais malheureusement cette révélation est décevante.Elle n’est pas crédible, un peu inintéressante et il manque un quelque chose pour scotcher le lecteur. Pour résumé, ça m’a fait ni chaud, ni froid. Est-ce que cette révélation est mal amenée ? Est-ce parce qu’elle est un peu bidon ? Est-ce parce que ça sort un peu trop du chapeau de l’auteur? Je ne sais pas, mais le résultat est que ce qui devait être le climax du livre n’est finalement pas maitrisé et apparait plus comme un gros évènement, qu’une révélation importante.
Pourtant, David Wellington a utilisé un procédé intelligent pour l’amener. En effet, pour séparer les « chapitres » (même si techniquement, il ne s’agit pas de chapitres), il insère des sortes de verbatims issus de courrier, mail, message sur des forums, extraits de chat ou de MSN ou encore des notes de services ou de laboratoire.
Au début, on pense qu’elle sont là pour montrer brièvement dans quel état sont les gens et leurs réactions face à cette menace. Puis petit à petit (enfin sur la fin du livre), ces petites notes prennent un sens obscur mais qui s’éclaircit petit à petit, jusqu’à faire parti intégrante de la révélation sur l’origine de l’épidémie.
J’ai trouvé ce procédé littéraire intelligent et bien utilisé. C’est la cause en elle-même qui pêche.
Au niveau des personnages, vu qu’on se place dans un cadre spatio-temporel différent, les protagonistes le sont aussi. Exit les Dekalb et autres Gary, même si on y voit Mael. A la place on trouve Nilla, une morte-vivante douée de conscience et de réflexion (à la Gary en quelque sorte), Clark Bannerman, de la garde nationale du Colorado qui va, tant bien que mal, essayer de gérer la situation, et dans une moindre mesure Dick, mort-vivant « soldat » sans bras.
Même si ces personnages m’ont paru plus intéressants et plus travaillés que les premiers, ils ne respirent pas l’originalité. Nilla a beaucoup trop de points communs avec Gary et Bannerman est le Dekalb du Colorado mais en plus militarisé. Un sentiment de déjà-vu !
L’histoire va se dérouler via le point de vue de ces personnages. De fait la lecture demeure aisée et rythmée. Et ce d’autant plus que les « chapitres » sont courts, visuels, vont à l’essentiel et sont presque cinématographiques. David Wellington a un style direct, clair et rythmé.
En revanche, j’ai trouvé, paradoxalement, que ce Zombie Nation manquant de suspense, de rythme et de tension. Alors que les zombies se répandent dans les états du centre des Etats-Unis, j’ai l’impression qu’on a un peu perdu le coté « horrifique » du titre. Il n’y a pas une tension forte, une montée en puissance du suspense. C’est clairement moins flippant et inquiétant.
Au niveau de l’intrigue, il manquait un peu de punch. Il n’y a pas eu de grosses surprises ou de retournements de situation. La construction est assez linéaire.
David Wellington a décidé de persister dans sa volonté de doter quelques zombies de « pouvoirs ». Et avec la couverture du tome 3 ce n’est pas prêt de s’arranger. Même si c’est par ce rajout que la trilogie Zombie Story se démarque des autres titres (qui ne sont pas légion non plus), j’ai vraiment du mal avec ce concept. Ça passe difficilement. Autant l’idée de rendre conscient quelques zombies me parait géniale, autant d’en doter certains de capacité de télépathie, invisibilité, régénération… me déplait.
Cette touche fantastique dénote avec ce type de récit, mais surtout on a du mal à y croire. Pourquoi subitement des morts aurait des pouvoirs ?
Je ne comprend pas ce choix scénaristique. Je n’adhère vraiment pas. Quoiqu’ici ça passe un peu mieux ici.
Pour conclure, ce Zombie Nation est en dessous de Zombie Island. Il utilise quelques grands principes scénaristiques et littéraires de son prédécesseur. Les personnages m’ont paru plus attachants. Néanmoins l’intrigue est plus décousue et moins prenante. Il manque du suspens et de la tension.
Heureusement le style de Wellington, rapide et visuel fait que ça se lit vite, sans déplaisir. Mais ça manque de profondeur.
Je vais lire Zombie Planet pour conclure cette trilogie, mais sans en attendre grand chose. Même pas le plaisir de lire un livre de zombie où la survie est au centre du récit. Avec l’ajout des pouvoirs, Zombie Story a perdu cet attrait survivaliste misant sur la projection du lecteur dans une situation analogue.
Et vous, appréciez-vous ces Zombies X-men ? Trouvez-vous Zombie Nation moins bon que Zombie Island?
Hello! Merci pour la chronique.
J’ai lu le premier tome. Bien aimé, mais sans plus… je me tatais un peu à continuer… mais je crois que là, je vais laisser tomber. Je me réjouis de lire ta note sur le tome 3… qui sait.
J’avais trouvé le premier tome plutôt lent en fait.
Hey !
Tout à fait d’accord avec tes propos, les zombies ne font plus peur, leurs super-pouvoirs jurent avec le scénario, la fin est désastreuse …
Petit bémol, dans le dernier volet, Zombie Planet, on retrouve Sarah, la fille de Deklab, et l’esprit du premeir excellent Zombie Island.