
- Scénario
- Graphisme
Your Lie in April – tome 3 de Naoshi Arakawa
Musique et tranches de vie
Les deux premiers tomes de Your Lie in April avait été une très agréable surprise. J’ai beaucoup aimé les personnages, les traumatisme du héros et aussi la place accordée à la musique. C’est frais et touchant.
J’avais donc hâte de lire la suite, voir comme le tout allait évoluer.
J’ai également une théorie sur la fin, et je veux voir si elle trouve encore écho dans ce tome.
Your Lie in April – tome 3 de Naoshi Arakawa est édité par Ki-oon et est disponible à la vente depuis le 11 juin 2015.
Résumé de Your Lie April 3 chez Ki-oon
Résumé de l’éditeur :
À peine sa prestation au concours Towa terminée, Kaori s’effondre devant Kôsei ! Mais heureusement, la jeune fille semble vite se remettre et, en guise de cadeau de rétablissement, demande à son partenaire d’un jour de s’inscrire à une compétition de piano.
L’adolescent finit par se laisser convaincre, car, même s’il est terrifié à l’idée de remonter sur scène, il sait au fond de lui qu’il ne peut pas se passer de la musique. Réussira-t-il à surmonter son traumatisme par la seule force de sa volonté ? En tout cas, ses anciens rivaux l’attendent de pied ferme…
Retour sur scène en solo pour Kôsei !
Ce troisième conclue donc le concours Towa et la prestation de notre duo. Très rapidement, la mangaka va présenter les futurs événements que devra traverser Kôsei.
En effet Kaori fait un malaise. Elle profite de cet incident pour persuader Kôsei de s’inscrire à une compétition de piano en solo. Quand on connait ses peurs de jouer sur scène, il va y avoir du travail. Mais pour autant, on ne rentre pas de suite dans le vif du sujet. Naoshi Arakawa calme un peu le jeu pour développer un peu plus son duo de héros, mais également Tsubaki et Watari. Ainsi, l’espace de quelques pages, le duo d’amis vole la vedette aux musiciens. On va s’intéresser à eux et leur pratique respective de sport. La jeune fille prend un peu plus d’épaisseur et s’inscrit encore plus dans un triangle amoureux déjà perceptible avant. Il ne fait maintenant aucun doute qu’elle a des sentiments pour Kôsei. Ce qui a le don de la tourmenter car elle commence seulement à faire face à cette vérité, tout en sachant que Kaori a ses faveurs.
Ainsi, on voit vraiment que ce triangle affectif se met en place de façon plus certaine, mais sans pour autant, pour le moment, sombrer dans la romance mièvre. J’avoue que cet aspect me fait un peur pour la suite, mais j’espère me tromper.
Mais la mangaka n’en oublie pas son duo phare avec une grosse mise en avant de Kôsei. Ce dernier prépare son concours en solo, sous la houlette de Kaori. Et forcément cela le place face à ses vieux démons. Sera-t-il capable de jouer sur scène, malgré ses soucis ? Parviendra-t-il à laisser parler la musique ? Cette phase est surtout une façon de montrer la reconstruction psychologique du personnage et de remettre la musique au cœur de son existence. Cela lui ouvre de nouveaux horizons qui vont lui permettre de reprendre goût à la vie et de surmonter les traumatismes liés à sa mère. Le pendant de cela, c’est que la pétillante Kaori est un peu mise en retrait. On perd ainsi son dynamisme.
Naoshi Arakawa utilise également ce concours pour introduire deux nouveaux personnages, qu’on croisera très probablement encore par la suite. Il s’agit de deux rivaux de Kôsei. ces personnes nourrissent un ressentiment pour le jeune homme, du fait d’avoir toujours été derrière lui. Pour le moment leur développement est assez sommaire, même si on perçoit déjà quelques éléments. Ainsi l’un d’eux est plus travaillé et on voit déjà bien des oppositions dans leur façon de faire du piano et leurs objectifs.
On sent qu’on est dans un tome transitoire qui fait le lien entre le concert donné par le duo et la prestation solo du héros. De fait, il est un peu plus calme et posé, mais pas pour autant dénué d’intérêt.
La musique est toujours au coeur même du récit. On la vit, on la perçoit et elle est toujours sous-jacente à n’importe quelle intrigue. Mais cette dernière sera encore plus exploitée dans un prochain tome qui s’annonce très prometteur et sûrement crucial pour les avancées de l’histoire. On a hâte de voir les duels musicaux qui s’annoncent et voir comment les rivaux vont être exploités.
Graphiquement, la mangaka a toujours ce talent pour donner beaucoup de vie à ses personnages, avec un trait parfois simple. Mais elle pêche toujours dans des arrières-plans qui manquent de détails. Elle parvient néanmoins à donner beaucoup de personnalité au tout et à faire ressentir la musique au travers de son trait.
Pour conclure, Your Lie in April – tome 3 de Naoshi Arakawa confirme tout le bien que je pensais du titre. Les personnages sont attachants et bien travaillés. J’aime l’ambiance à la fois pleine de peps et à la fois mélancolique. C’est toujours aussi touchant, sans sombrer dans la pathos, avec beaucoup de justesse. Je crains juste d’avoir un peu trop deviné la conclusion et un de ses rebondissements principaux. Je ne vais pas développer ma théorie pour éviter de spoiler si elle est juste. Mais je sens bien le truc.
Ce tome est donc transitoire, en développant des personnages plus secondaires, en en introduisant d’autres et en plaçant Kôsei devant ces démons. Mais on ne s’ennuie pas pour autant. On a juste hâte de lire la suite et de revoir un peu plus Kaori.
Et vous qu’avez-vous pensé de ce tome ? Aimez-vous l’évolution des personnages ?