. Wollodrïn – tome 1 : Le matin des cendres | Fant'asie
Kameyoko 12/02/2011 1

Wollodrïn - tome 1- le matin des cendres

Wollodrïn – tome 1 de David Chauvel et Jérôme Lereculey

Une BD de fantasy avec des nains, orcs et autres…

Wollodrïn – tome 1 est la première partie d’un dyptique du scénariste David Chauvel et du dessinateur Jérôme Lereculey. Ce duo a déjà travaillé sur 7 voleurs. D’ailleurs Wollodrïn se déroule dans le même univers. Les deux œuvres peuvent néanmoins se lire indépendamment.

Personnellement, je ne connais pas 7 voleurs, ni les auteurs, étant très novice en matière de BD franco-belge.

Ce Wollodrïn est une BD de pure fantasy avec son lot de races connues nains, gobelins, orcs, son intrigue et son monde encrés dans la fantasy. C’est d’ailleurs pour cette raison que j’ai choisi cette BD.

Parce que je ne l’ai pas dis, mais je fais cette article dans le cadre de l’opération Masse Critique organisée par Babelio.

Wollodrïn – tome 1 est édité par Delcourt et est disponible à la vente depuis janvier 2011

Résumé de Wollodrïn 1 chez Delcourt

Résumé de l’éditeur :

Condamnés à mort, les prisonniers de la cellule XXVII se voient proposer par un riche commanditaire un marché qui ne se refuse pas. La liberté assortie d’une forte prime s’ils acceptent de partir sur-le-champ pour une mission particulièrement risquée : infiltrer le territoire des orcs, entrés depuis peu en guerre, et retrouver une jeune et richissime héritière portée disparue…

Une BD de fantasy

Comme vous le savez sûrement, je ne suis pas un grand connaisseur de la BD franco-belge. Je ne connais donc pas les auteurs David Chauvel et Jérôme Lereculey, et je n’ai pas lu 7 voleurs. Par conséquent, je ne ferais pas de comparaison, et je ne pourrais vous dire ce que ces deux œuvres ont en commun.

Wollondrïn est une BD de fantasy dans la plus pure tradition. On retrouve vraiment les bases de la fantasy classique héritées de Tolkien. Ainsi, le groupe de personnage évolue dans des contrées sauvages où vivent humain, nains, orcs, gobelins et tout un bestiaire fantastique.

Au-delà de l’univers et des races, on sent que nous sommes devant de la fantasy classique mais néanmoins efficace. Ainsi, nous avons des personnages hétéroclites, spécialisés dans un domaine et dont l’association doit être complémentaire (un orateur et négociateur, un archer, un guerrier, un rôdeur…). Cette formule n’est pas sans rappeler la composition d’équipe dans les RPG. Il ne manque plus que le magicien et on y est pleinement.

La trame elle aussi part d’une base classique : récupérer un objet précieux (même si, en l’occurrence, cet objet est une personne). Il manquait juste une prophétie et on avait vraiment le cliché total.

De premier abord, mes mots sont durs et montrent un classicisme qui peut être interprété comme un manque d’imagination et une certaine platitude. Et pourtant ce n’est pas ce que j’essaie de faire passer.

Alors certes, nous sommes sur des bases classiques, vues et revues mais elles ont fait leurs preuves. D’autant plus que le scénariste s’en sort bien et arrive à s’approprier ces codes et apposer sa griffe.

Déjà, il arrive, de façon très maline, à éclipser la phase de recrutement du groupe souvent longuette et parfois poussive. Non, là, c’est juste des membres d’une même cellule. On apprend plus tard qu’ils ont été réunis à cet endroit. Outre la rapidité de la constitution du groupe, ce choix ouvre des possibilités sur le qui? et le pourquoi?

De plus, il gère bien les flashback permettant d’approfondir certains personnages et leur donner une consistance intéressante. Malheureusement, j’ai trouvé qu’il y avait de l’inégalité sur le travail des personnages. Certains sont plus complexes et détaillés que d’autres. Ce qui est, à mon avis, un peu dommage.

Même s’il manque un souffle épique à l’album, la lecture est plus que plaisante. La gestion du rythme est bonne, entre flashback, action, révélations, doubles pages magnifiques…
On ne s’ennuie pas une seconde à voir ce groupe parcourir des contrées sauvages regorgeant de dangers. Cela est en partie dû à certains rebondissements plutôt intéressants dont certains inattendus comme le nain façon berserker !

Néanmoins, je regrette qu’il n’y ait pas eu plus de risques dans la constitution de l’univers. J’aurais aimé que les auteurs s’affranchissent des codes du genre pour proposer un monde plus personnel. Ça aurait aidé à se démarquer encore plus de la pléthore de titre de fantasy (livres, BD, Manga, jeux vidéo…).

Le scénario est soutenu par un dessin que j’ai trouvé magnifique. Je trouve le trait de Jérôme Lereculey superbe. Il est aussi bien aidé par une colorisation qui ose les couleurs mais sans être flashy. Les tons pastels rendent bien.

Le dessinateur se révèle particulièrement bon et précis pour représenter les divers paysages de ce monde. On se croirait presque entrain de marcher nous aussi dans ces environnements. Il nous propose également des doubles blanches de toute beauté. Il y a un vrai travail sur les détails et la mise en scène.

Pour conclure ce Wollondrïn est une bonne surprise. J’ai été pris dans le récit que j’ai trouvé bien fait. Pourtant, la base est un peu trop classique. Certes c’est de la fantasy comme j’aime, mais j’aurais aimé une prise de risque plus importante.

Néanmoins, ça ne doit pas faire oublier que le scénariste s’approprie intelligemment cette base. La gestion du rythme est plutôt maitrisée avec son lot d’actions, de révélations et de flashbacks.

Le tout est mise en forme par un dessinateur talentueux qui a un joli coup de crayon.

Un premier tome qui m’a donné envie de lire la suite avec impatience. Quelque part ça signifie que c’est mission réussie.

Et vous qu’en avez-vous pensé? Cette base classique vous a-t-elle gênée? Que pensez-vous du graphisme ?

Un commentaire »

Laisser un commentaire »