
- Scénario
- Graphisme
Wingman tome 1 par Masakazu Katsura
Une histoire à l’ancienne
Wingman fait partie des oeuvres de jeunesse de Masakazu Katsura, connu pour D.N.A², Video Girl Ai ou encore Zetman.
En France, ce titre a précédemment été publié chez Manga Player, avec seulement 6 tomes sortis sur les 13 de la série. Proposant une grande partie des oeuvres de l’auteur, Tonkam réalise une réédition deluxe en 7 tomes de la série, avec des couvertures inédites pour l’édition française.
L’histoire de Wingman est basée sur les sentais : il s’agit de séries télévisées japonaises avec des héros venant en aide à la population. Les sentais les plus connus sont Kamen Rider ou encore les Power Rangers !
Les 2 premiers volumes de cette réédition sont déjà disponibles aux éditions Tonkam.
Résumé du tome 1
Kenta Hirono est un jeune collégien rêveur dont le souhait le plus cher est de devenir un vrai héros, un justicier qui combat les forces du mal !! Et son vœu va être exaucé quand il recueillera Aoi Yume, la princesse du Royaume de Podream. Cette dernière vient de fuir son monde pourchassée par l’infâme Rimel qui a renversé son père et veut désormais s’emparer du Dream Note, un cahier où tout ce qui y est écrit ou dessiné devient réalité…
Résumé de l’éditeur
Un titre agréable
Cette série a été réalisée de 1983 à 1985, ce qui donne tout de même plus de 29 ans à l’œuvre.
Alors que je m’attendais à lire une histoire vraiment kitch (j’ai toujours en mémoire quelques épisodes de Power Rangers pas vraiment très glorieux), j’ai été très étonné par le traitement réalisé par l’auteur.
Certes ce n’est pas un scénario digne des plus grands chefs d’œuvre, mais on est loin des personnages complètement bêtes et naïfs auxquels on pouvait s’attendre.
Du coup, la lecture de cet œuvre permet de revenir ainsi sur un titre d’un certain âge, avec tout de même un scénario qui réussit à me passionner.
Et c’est là où je trouve que Wingman fait fort : avec pour thème les sentais et un âge de publication ancien, la série réussit à me captiver et à me donner envie de lire la suite.
Les personnages et leurs objectifs sont clairement définis dès le début, ce qui ne laisse aucun doute quant à leurs ambitions.
Nous avons ainsi à faire à des méthodes qui sont moins utilisées de nos jours dans les mangas : la capacité de l’auteur à aller droit au but ! Car c’est ce qu’il manque sur de nombreux titres d’aujourd’hui. Les auteurs se perdent dans les détails et l’action inutile, prolongeant ainsi artificiellement certaines séries.
Rien ne dit si cet aspect sera conservé dans la suite de cette série, mais c’est vraiment ce que j’ai apprécié dans ce premier tome : l’auteur introduit ses personnages et son histoire puis les fait avancer.
Le titre se joue aussi des situations absurdes. Ainsi, Kenta va se retrouver de nombreuses fois dans des situations embarrassantes et c’est tout le temps à ce moment-là que son amie de classe Miku fait son entrée.
C’est du classique et pas vraiment original. J’espère que cela ne va pas continuer à outrance car à force cela peut vite devenir lourd.
Par contre, le personnage de la professeure principale de Kenta est vraiment top ! Elle semble calme mais de voir Kenta se prendre pour un super-héros la met dans tous ses états ! Une vraie furie.
Mais outre les personnages, c’est également le mode de fonctionnement de Wingman qui est intéressant : en inscrivant toutes ces possibilités dans un cahier, Kenta peut se changer rapidement et inventer de nouvelles attaques.
Du coup, les possibilités de Wingman sont limitées par sa seule imagination, ce qui laisse beaucoup de marge à l’auteur. Mais du coup, son corps doit pouvoir supporter ce que Wingman lui inflige.
Graphiquement, on sent tout de même que le titre commence à dater.
Lorsque j’ai feuilleté ce premier tome pour la première fois, le style m’a surpris car je connais l’auteur pour sa série en cours, Zetman. Du coup, le choc a été énorme, mais cela ne m’a pas empêché d’apprécier ce titre.
Par contre, les dessins sont assez minimalistes : en gros, les personnages sont bien représentés, mais les décors ne sont pas toujours présents. Cela donne donc des pages parfois simplistes et vides, mais cela ne dérange aucunement à la lecture de l’œuvre.
Au sujet de cette réédition, Tonkam va proposer la série en 7 tomes, au lieu des 13 de la publication originale. Par contre, cette réédition en « deluxe » n’est pas réalisée dans un grand format : le tome possède les même dimensions qu’un volume classique, avec seulement beaucoup plus de pages. Je qualifierais donc plutôt cette réédition de volume double plutôt que deluxe, bien que la qualité du papier et de l’impression soit au rendez-vous.
De plus, pour une réédition de ce type, il aurait sans doute été possible de proposer quelques bonus.
Là où je ne m’attendais qu’à un titre un peu vieillot et très kitch, j’ai eu le plaisir de lire un titre agréable. Les personnages ne sont pas révolutionnaires et l’histoire n’est pas des plus originale, mais le traitement global que Masakazu Katsura donne à son titre le rend intéressant et passionnant.
Il faut voir ce que va donner le titre sur la durée, mais je tenterais de lire le tome suivant pour voir si ma première impression se confirme.
Connaissiez-vous ce titre de Masakazu Katsura ? Que pensez-vous de ce premier tome ?
Oh ce chox des générations…
A lire tes lignes, je comprends que tu n’as jamais eu l’occasion de voir l’anim…. Quel dommage!
Bref, je connais pas les mangas, mais l’anims était vraiment excellent, avec son générique de Bernard Minet en plus! Je crois que je le connais encore par coeur !
A noter pour les gros fans qu’il existe une espèce de Myth Cloth pour Wingman…
En tous cas, bonne critique!
Je confirme … il faut ABSOLUMENT voir l’anime, c’était culte 🙂
Je vais prendre ces volumes juste pour le souvenir et parce que l’édition a l’air bien stylé.