Walking Dead – Tome 3 : Sain et sauf?
Les survivants en prison!
Walking Dead est la référence comic pour les zombies. Il y a bien Marvel Zombies, avec toujours au scénario Robert Kirkman, mais qui joue plus sur la notoriété des héros marvel, le gore et le fun. Walking Dead est plus sérieux et à mon sens plus abouti. Nous tenons là un véritable bijou qui se dévore d’une traite.
Dès le premier tome, je n’ai pas caché le véritable coup de cœur que j’ai eu pour ce titre. Depuis, plus j’avance dans la lecture et plus je suis comblé. C’est typiquement le genre de choses que j’aime lire. Le scénario est bien pensé, c’est rythmé, avec des personnages forts, des réactions crédibles, de la tension…
Vous l’aurez compris, j’ai beaucoup d’affection pour cette série. Et voir que ce tome va avoir lieu dans un nouveau lieu plein de promesses mais aussi de danger me ravit.
Résumé de Walking Dead 3 chez Delcourt
Rick, Tyreese, Lori, Allen et les autres découvrent une prison à priori abandonnée. Elle est quand même habitée par quelques zombies, mais ce lieu semble être l’idéal pour se poser. En effet, il est vaste, peut contenir des réserves de nourriture, peut être facilement sécurisé.
Le petit groupe se rapproche et prend la décision de nettoyer les alentours des bâtiments. Tyreese et Rick se charge du nettoyage.
Puis ils vont s’aventurer à l’intérieur du bâtiment, où ils ne trouveront que quelques zombies. Ils vont découvrir une pièce fermée de l’extérieur. Avec prudence, ils décident d’y jeter un œil.
Là, ils vont tomber sur 4 prisonniers survivants tranquillement en train de manger.
Ces derniers leur racontent leur histoire et les informent que la réserve est pleine de nourriture.
Le groupe a maintenant un petit endroit relativement en sécurité et avec de la nourriture, pour s’installer.
Rick va retourner à la ferme pour demander à Hershell et à sa famille de les rejoindre.
Mais dans cette prison, le danger ne vient pas forcément que de l’extérieur surtout quand on partage le toit avec quatre criminels (et dont on ne sait rien).
Et si le danger ne résidait pas que dans les zombies
Le titre de ce troisième opus est extrêmement bien trouvé : sain et sauf?. En effet, même si nos héros semblent avoir trouver un petit havre de paix avec cette prison, le danger n’est pourtant pas écarté. Il met bien en avant le contraste entre un sentiment de sécurité et celui d’une menace constante.
Au passage, on appréciera le choix d’une prison comme lieu d’une nouvelle vie et lieu de résidence. Le scénariste fait preuve d’un certain cynisme en présentant cette prison comme le lieu d’un possible renouveau et d’un lieu de quiétude. Personnellement, je trouve ça génial!
Depuis le tout début, je ne cesse de rabâcher que dans Walking Dead, les personnages sont l’attrait principal. En effet, même s’il y a du dézingage de zombies, l’accent est mis sur l’évolution des personnages et les liens qu’ils tissent entre eux. Mais malheureusement pour eux, ils ont tendance à péter un câble.
A la lecture de ce tome, j’ai eu la sensation qu’il marquait la fin d’une période. En quelque sorte, on peut dire que c’est la fin de l’innocence. Les personnages évoluent à vitesse grand V et on a l’impression qu’ils ont atteint un point de non-retour. Les principaux protagonistes sombrent dans un nouveau comportement né de cette situation. Ils deviennent plus extrêmes et ont tendance à agir violemment.
Si on prend Rick, la pression de son rôle de leader, ou la prise de conscience du monde dans lequel il évolue le fait agir de façon inattendue. Il y a quelques scènes où on ne reconnait plus le policier qu’on connaissait. Tyreese c’est un peu pareil, les évènements le font agir de façon inconsidérée et sidérante.
Dans ce volet, on sent moins la présence des zombies. Même s’il y a des séquences de nettoyage et même s’il représente une menace constante, ils sont moins présents. Cela semble totalement voulu, justement, pour mettre en exergue les vivants et pour bien appuyer sur le fait que le plus dangereux c’est peut être finalement l’homme face à l’horreur.
La présence des quatre prisonniers corroborent cette thèse. Kirkman, avec juste l’arrivée de ces personnages, fait augmenter la tension dans le groupe, mais aussi chez le lecteur. Ce dernier ne peut s’empêcher de penser qu’un loup est entré dans la bergerie. Ces taulards sont assez énigmatiques et un peu effrayants.
Sans spoiler, ils prendront part à de nombreux évènements, heureux ou pas.
Même s’il n’y moins de zombies et un peu moins de « gore » et d’horreur, c’est peut être le tome le plus violent; parce que les atrocités et la violence sont l’œuvre des humains. Néanmoins il y a une scène quand même assez dure. De toute façon, on sait que Walking Dead n’est pas à mettre entre toutes les mains.
Clairement ce tome est très axé sur la psychologie. Malheureusement, certaines réactions sont tellement exacerbées par les évènements, qu’on perd un tout petit peu en crédibilité et réalisme.
Au niveau de l’histoire globale, il est à noter que le scénariste nous réserve un petite surprise sur la « zombification ». C’est assez original et bien exploité ensuite.
L’histoire continue d’être passionnante et le lecteur est sans cesse partager entre le danger constant des zombies, les réactions des survivants poussés dans leurs derniers retranchements et l’espoir que les protagonistes trouvent un peu de répit et puissent être un peu plus sereins dans cette prison.
Le dessin est égal à lui-même. C’est bien sans être exceptionnel. L’utilisation du noir, du blanc et des nuances de gris, selon moi colle bien à l’atmosphère. Néanmoins, j’aurais été curieux de voir ce qu’aurait donné Walking Dead avec quelques petites touches de couleur.
Les dialogues sont toujours aussi bons, intéressants et percutants.
Je ne l’avais jamais signaler avant, mais il y a une page bonus que j’affectionne tout particulièrement. C’est le tableau des personnages, avec ceux qui sont encore vivants et les morts. Il permet très rapidement de voir quels personnages sont encore en vie, et permet de se rappeler le nom, l’origine et les liens avec d’autres, d’un personnage précis. C’est très pratique.
Pour conclure, Walking Dead c’est toujours aussi bon et définitivement ce titre s’inscrit dans le panthéon des œuvres cultes de zombie. Dans ce tome, plus que jamais, l’accent est mis sur les personnages et surtout leur réactions, qui sont de plus en plus extrêmes. Il y a également de nouveaux éléments introduits très intéressants.
Walking Dead ça se dévore !(elle est bonne, hein!. Référence Omar et Fred pour les amateurs).
Et vous qu’en avez-vous pensez? Trouvez-vous que ce tome marque un tournant? Trouvez que les réactions des personnages sont cérdibles?
Et en plus, plus on avance et mieux c’est. Tension toujours au max, surprises à foison, émotions toujours intenses.
Un vrai chef d’oeuvre.