. Walking Dead – tome 13 : Point de non-retour | Fant'asie
Kameyoko 25/10/2011 0
Walking Dead – tome 13 : Point de non-retour
  • Scénario
  • Graphisme

Walking Dead – tome 13 : Point de non-retour de R. Kirkman et C. Adlard

Comment passer de la survie à une vie en communauté ?

Tout d’abord, je tenais à m’excuser car j’ai oublié de chroniquer ce tome avant sa sortie. Je voulais attaquer le volume 14, mais je ne pouvais décemment pas le faire sans parler du 13ème opus.

Walking Dead est clairement un comic dans l’actualité, avec la saison 2 de la série qui commence à être diffusée et avec la sortie récente du tome 14. Et ça me plait toute cette effervescence autour du titre de Robert Kirkman, car c’est vraiment une série que j’adore. Je suis ce qu’on peut appeler un Walking Dead addict !!

Walking Dead – tome 13 : Point de non-retour est édité par Delcourt et est disponible à la vente depuis Mars 2011.

 

Résumé de Walking Dead 13 chez Delcourt

Résumé de l’éditeur :

Enfin arrivés aux portes de Washington, Rick et ses compagnons intègrent une communauté de survivants, visiblement épargnés par le fléau qui ravage l’humanité depuis un an maintenant. Ici, pas d’apparition de zombies. Mais ce retour au calme et à une vie presque normale ne se fait pas sans heurts. Bien au contraire, il révélera au grand jour les difficultés d’adaptation de chacun.

Il y a un nouveau shérif en ville !

Walking Dead est vraiment un comic que j’affectionne tout particulièrement. J’aime ce thème, les rebondissements, les personnages, la gestion du scénario et même le graphisme de Charlie Adlard, alors que je n’étais pas spécialement fan initialement.
Lire un nouveau tome est toujours un plaisir immense. Dès les premières pages, la tension est à son comble, et on suit avec entrain, mais avec une pointe d’appréhension, notre groupe de survivants évoluer.

Dans le tome 12, le groupe mené par Rick avait trouvé refuge dans une communauté organisée et en relative sécurité. A priori, l’endroit idéal pour se reconstruire.

Mais le talent de Kirkman fait que cette relative quiétude est presque aussi angoissante qu’une meute de zombie. Tout comme les personnages, le lecteur est profondément marqué par l’expérience Walking Dead et peine à croire que tout est rose. Nous sommes aussi résigné, comme persuadé qu’une fin heureuse n’est pas possible. En disséminant quelques élements, Kirkman parvient à nous faire douter de ce havre de paix.

Dans ce volume-ci, nous restons dans ce lieu, et on voit les nouveaux venus réapprendre à vivre en communauté.

Rapidement, Kirkman va nous montrer que tout est loin d’être idyllique et notamment par le biais de Pete et de sa famille. Rick, promu shérif, va prendre à coeur cette affaire et se montrer un peu extrême, à la limite de la perte de raison.
Au-delà du leader, son groupe va être développé et on va bien voir comment leur apparition va changer un peu cette communauté. Leurs expériences dans la survie et tous les évènements traversés font qu’ils vont être méfiants, mais en même temps précieux pour tous. On voit également bien comment tous ont été changés et ainsi, ils n’arrivent pas à ne pas se montrer méfiants et paranoïaques.

Ce 13ème opus se montre plutôt calme, même si les rebondissements sont nombreux. Nous ne sommes juste pas devant des évènements comme on a pu en connaitre dans le tome 6 et 8 par exemple.
L’auteur prend le temps de développer encore ses personnages comme Rick, Glenn, Abraham ou encore Michonne.
Néanmoins, il faut reconnaitre que c’est un volume qu’on va qualifier de « temps faible ». Je veux dire par là qu’il est moins génial que d’autres. En effet, tout ce qui se passe laisse un goût de déjà-vu ou de très légère déception. En effet, Kirkman ne développe pas les intrigues déjà lancées et ses péripéties manquent de punch. Certains rebondissements donnent la sensation d’avoir déjà été abordés comme par exemple l’arrivée d’une menace humaine à l’extérieur des grilles, faisant penser à l’épisode de la prison et du Gouverneur.
De même que la plupart des scènes se montrent presque gentillettes et banales, compte-tenu de ce que le lecteur a connu. Ainsi, un simple père violent battant sa famille fait presque anodin et manquant d’envergure. Tout comme la plupart des situations se règlent trop vite et un peu facilement. On sent la volonté de pas en faire des épisodes importants et on voit bien que Kirkman veut montrer comment l’adversité à changer nos héros, mais ça laisse un petit goût de déception.

Mais rassurez-vous, on parle de Walking Dead. Même une légère déception n’empêche pas le tout de frôler l’excellence. Ca reste toujours aussi addictif, et on s’attache toujours autant aux personnages, tout en connaissant leur précarité.

Comme à son habitude, l’auteur développe certains thèmes toujours bien menés. Ainsi, on s’interroge sur le rôle de leader et des choix à faire (même si Monroe se résigne bien facilement), l’importance de son identité. On flirte toujours avec la folie et une perte de la limite entre humanité et barbarie. On ne peut s’empêcher de se demander ce qu’on ferait, projeté dans un tel univers. Et c’est en se questionnant ainsi qu’on s’aperçoit du talent de Kirkman. Il décrit des situations et des personnages réalistes, crédibles et empathiques.

Même si on sent que la tension abaissé un peu, même si la menace est moins pesante, pendant toute la durée de la lecture, on ne peut s’empêcher de penser que c’est le calme avant la tempête. Ce que nous laisse présager les dernières planches.

Graphiquement, Charlie Adlard nous livre un travail toujours aussi personnel avec ces aplats noirs, ces scènes un peu gores et sa science du zombie ! Mais, je ne sais pas pourquoi je l’ai trouvé moins percutant qu’avant, moins rigoureux. Certaines planches manquent de pep’s et il y a une quelques inégalités de qualité.

Pour conclure Walking Dead – tome 13 est un volume plus calme, moins intense. Il n’y a pas de grandes révélations ou avancées scénaristiques mais c’est toujours rythmé, intense et captivant. Robert Kirkman nous a juste habitué à des choses plus inoubliables et exceptionnelles. Graphiquement, c’est du Adlard tout craché mais avec un peu moins d’application que d’habitude.
Pour moi, il est moins bon que d’autres tomes. Mais comme c’est du Walking Dead, d’exceptionnel il n’en devient que mortel. Je prend toujours autant de plaisir à suivre cette série, qui est vraiment un incontournable comic !!

Vivement la suite !!!

Avez-vous été un poil déçu aussi? Le trouvez-vous moins bon que d’autres ?

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