Walking Dead – tome 10 : Vers quel avenir?

Direction Washington!

Walking Dead est le comic dont on parle le plus en ce moment et qui fait l’unanimité. Et pour cause, il est génial. Même après 10 tomes, le plaisir est encore là, plus fort que jamais. Après un tome 9 qui faisait repartir l’histoire avec de nouvelles pistes et de nouveaux personnages, ce 10ème opus continue dans cette voie.

Et j’ai envie de dire, comme attendu et comme d’habitude, ce volume 10 intitulé Vers quel avenir? est juste une tuerie.

Walking Dead – tome 10 de Robert Kirkman et Charlie Adlard est édité par Delcourt et est disponible à la vente depuis janvier 2010.

Résumé de Walking Dead 10 chez Delcourt

Lors de ses tours de garde, Rick continue de discuter au téléphone avec sa femme décédée. Le groupe de survivants continue sa route vers Washington et s’arrête pour se ravitailler.

Durant une des pauses du voyage, Glenn note l’absence de Maggie. Il part la chercher, mais l’angoisse commence à l’étreindre. Il va la retrouver dans la forêt à proximité, pendue à la branche d’un arbre. Il la détache et appelle à l’aide.

Elle semble être morte. Abraham prend les choses en main et s’apprête à l’éliminer définitivement, pour qu’elle ne devienne pas un zombie. Mais Rick ne peut se résoudre à cela, et empêche Abraham de le faire.

Bien lui en a pris puisqu’elle revient à elle quelques secondes après. Mais cet épisode n’a pas plu à Abraham qui se sent menacé.

Avant de repartir pour Washington, Rick souhaite retourner dans la ville où il a habité. Il sait qu’il reste des armes dans l’armurerie de la police. Il compte bien aussi retrouver Morgan et son fils.

Il trouvera bien des choses mais pas forcément ce qu’il attendait.

Un comic addictif!

J’ai beau avoir tous les tomes de Walking Dead, je me force d’espacer la lecture. Déjà parce qu’il faut bien lire autre chose entre, mais aussi et surtout que j’aime bien me laisser le temps d’apprécier ce que je viens de lire.

Et je dois aussi reconnaitre, que je me retape la lecture du tome précédent avant d’en attaquer un nouveau.

Mais bon Dieu ce que c’est frustrant! Une fois la lecture achevée, j’ai littéralement envie de me jeter sur le suivant.

Et bah, ce fut pareil avec ce 10ème opus, toujours aussi excellent.

On sait que, depuis le tome 9, Robert Kirkman a démarré un nouvel arc, un nouveau virage à son œuvre. Et qui dit nouveau tournant dit nouvelles pistes de développement et nouveaux personnages.

Mais pour autant, le scénariste n’en oublie pas tout ce qu’il a fait avant. Il se « contente » de donner encore plus de consistance à son monde et à ses personnages qui se complexifient. Pourtant, jamais le lecteur n’est perdu.

Rick apparait encore plus torturé qu’avant. Ses conversations avec sa femme sont toujours là, tout en sachant qu’elles ne sont pas réelles. On voit également bien à quel point la survie est importante pour lui et pour son fils. Pour cela il est prêt à beaucoup de choses. Néanmoins, il garde ce coté flic, ce coté « To protect and to serve », cher à la police américaine. Il reste le bon samaritain quand il s’agit de ne pas achever Maggie ou d’aller chercher Morgan et son fils. Par contre, on sent simplement que son système de valeur a totalement changé. Sa priorité reste de veiller sur son fils! Tout cela rend ce personnage complexe, attachant mais aussi effrayant car réaliste.

Au travers de Rick, le scénariste nous renvoie l’image de ce que l’on pourrait faire et être en pareille situation.

C’est ce qui rend ce personnage si attachant et ce comic si addictif. Personnellement, je ne peux m’empêcher de me projeter, de m’identifier à ces personnages. C’est en ça que Kirkman est fort. Il arrive à être réaliste. Les personnages nouent des relations non manichéennes, fortes mais fragiles en même temps.

Il montre également tout son talent pour donner une profondeur insoupçonnée à des nouveaux personnages. C’est le cas ici avec Abraham. Il nous apparait plus humain, plus dur et en même temps plus sensible. Les différents personnages sont vraiment travaillés. Ce qui rend d’autant plus dure leur mort (parce que le petit Kirkman, il n’a aucune pitié pour les faire disparaitre).

Au niveau du scénario, le scénariste insuffle de nouveau du suspense et de la tension par le biais de scènes très fortes. Je pense notamment à la scène ou Rick, Abraham et Carl sont confrontés à 3 hommes prêt à violer le gamin. Très dure!

Au delà de ces scènes « chocs », du développement des personnages, la fin du tome réserve son lot de tension et surtout de révélations. Les survivants font une découverte sur les zombies qui pourrait changer pas mal de choses pour la suite.

Comme d’habitude, Walking Dead c’est un comic qu’on ne lâche pas avant la dernière page. C’est palpitant et rythmé. Encore une fois ce tome 10 se révèle excellent dans la continuité. Ce n’est pas comme le 6ème et 8ème volet qui ont marqué la série, mais on reste dans l’excellence quand même.

D’autant plus que le trait de Charlie Adlard, à base d’aplats noirs et blancs et de quelques nuances de gris donne vie à ce récit apocalyptique. J’ai l’impression que le dessinateur s’améliore au fil des tomes. Il arrive à parfaitement retranscrire la tension, le désarroi des personnages et le glauque de la situation.

Pour conclure, Walking Dead – tome 10 est juste excellent. Encore un volume qui se dévore en un rien de temps. La lecture est réellement addictive. La faute à un scénario impeccable, des personnages profonds et complexes et un dessin qui arrive à bien montrer cela.

Que demander de plus?

Une tuerie!

Et vous qu’avez-vous pensé de ce tome?