Toriko – tomes 6 et 7 de Mitsutoshi Shimabukuro

La fin de l’arc Mammouth regal

Dans les tomes précédents, Toriko accompagné de Komatsu, Sunny, Terry Cloth, Coco et Shin étaient partis à la recherche d’un Mammouth Regal adulte afin de récupérer un morceau de viande quasi-légendaire : le joyau. Mais ces derniers ne sont pas seuls sur le coup, puisque la Gourmet Corp est aussi à sa recherche, via ses fameux robots GT.
Ces volumes 6 et 7 vont donc marquer la fin de cet arc, dans un final explosif, avant d’attaquer une nouvelle histoire, centrée sur le Battle Wolf.

Toriko – tomes 6 et 7 de Mitsutoshi Shimabukuro sont édités par Kazé Manga et sont disponibles à la vente depuis, respectivement, les 04 juillet 2012 et 05 septembre 2012

Résumé de Toriko 6 et 7 chez Kazé Manga

Résumé du tome 6 :

Des terres sauvages de l’île Regal jusque dans les entrailles du gargantuesque Mammouth, l’affrontement fait rage entre trois des Quatre Rois et les machines dernier cri de la Gourmet Corp. Pour s’illustrer dans leurs duels respectifs, Coco et Sunny dévoilent certaines de leurs techniques secrètes, mais Toriko, de son côté, va devoir se dépasser et sublimer son art face à un ennemi effroyable. Celui-là même qu’il avait croisé lors de la chasse aux fugu-baleines…

Résumé du tome 7 :

Après l’effort vient souvent le réconfort ! Pour nos chasseurs de saveurs, l’heure est à la dégustation du fameux “joyau”, la meilleure partie du Mammouth Regal. Cette viande, aussi succulente que juteuse, qui fait scintiller le chanceux qui la goûte, risque bien de finir dans le menu idéal de Toriko… ou de Sunny… Toujours est-il que Toriko, accompagné de Terry Cloth, ne tarde pas à se remettre en quête des meilleures denrées et va même débusquer le hors-d’œuvre de ses rêves ! Mais partout où il y a des aliments d’une telle qualité, la maléfique Gourmet Corp. rôde…

La menace Gourmet Corp

Ces deux tomes de Toriko, sont là pour conclure définitivement l’arc du Mammouth Regal, pour ensuite enchaîner sur une autre histoire. Cette dernière se concentre sur Terry Cloth, le Battle Wolf, animal de compagnie de Toriko.

Dans le 6ème volet des aventures de notre Gourmet Hunter : Toriko, notre petit groupe est opposé à des robots GT redoutables. S’en suit des combats titanesques où chacun de nos héros va devoir donner le meilleur de lui-même pour s’en sortir.
Clairement, c’est orienté action et combat. Du pur shônen !

Mais pourtant Toriko parvient à intéresser de par ces combats exagérés, spectaculaires et un brin retros. On y sent un soupçon d’auto-dérision et de non prise au sérieux, tout en étant, paradoxalement, sérieux. Tout est dans la surenchère, sans aucune volonté de crédibilité. Mais ce choix est complètement assumé et ce n’est pas désagréable. La lecture est un étonnant mélange entre combats façon shônen et second degré. Ce qui donne cette atmosphère si particulière à ce manga, certes commercial, mais très plaisant.

L’occasion de voir nos « Rois » Gourmet Hunter affronter de redoutables adversaires. Chacun fera étalage de toutes les possibilités de ses capacités. Et là aussi, la surenchère est de mise avec un Sunny qui utilise ses cheveux en mode bourrin ou encore Coco qui va jouer avec les propriétés chimiques de ses poisons.
En gros, on va assister à des level-up classiques pour du shônen nekketsu. Cette remarque vaut encore plus pour Toriko et son combat gargantuesque contre Starjune et son Robot GT, le tout se déroulant dans le corps du Mammouth Régal.
En s’appuyant sur le concept des cellules régénératrices et de la viande « joyau », le gentil géant va accroître sa puissance de façon significative. Connaissant son style, on sait que ça sera bourrin. Pourtant Mitsutoshi Shimabukuro arrive à rendre ce combat intéressant avec quelques petits rebondissements sympathiques.

Ces combats n’apportent pas grand chose et n’aident pas à développer l’univers, mais il se révèlent finalement plaisants, rafraîchissants et décalés. Mais il manque quand même une trame à cette histoire, autre que la recherche du menu idéal, même si la présence de la Gourmet Corp comble un peu cette carence.

Cette lacune sera un peu comblée avec le tome 7, qui développe, sur certains points, le monde de Toriko. Tout commence avec une scène plus légère qui marque la conclusion réelle de l’arc précédent. On voit tous les protagonistes autour d’une table, dégustant le met tant convoité. L’occasion de voir ce plat être rajouté à un menu idéal. Mais lequel ?

La suite va mettre sur le devant de la scène le Battle Wolf. Toriko va essayer de lui trouver de la nourriture adaptée pour lui, tout en essayant de révéler le vrai potentiel de la bête.

Pour cela, le mangaka nous embarque dans un nouvel environnement où il peut laisser libre cours à son imagination foisonnante. On retrouve donc un bestiaire et surtout une flore bien originaux.

En arpentant une autre partie du globe, le lecteur va en découvrir plus sur la structure géorgraphique de ce monde et notamment la différenciation entre monde humain et le monde gourmet. On a donc la confirmation que c’est un monde terriblement vaste, plein de promesse et encore propice à des nombreuses aventures, notamment dans le monde gourmet. Ce qui rajoute un peu d’épaisseur au titre et à cette trame scénaristique.

Surtout qu’au cours de leurs périgrinations, Toriko et Terry Cloth vont tomber sur un redoutable membre de la Gourmet Corp. Ce dernier, au charadesign soigné, dégage quelque chose assez rapidement. Surtout que Mitsutoshi Shimabukuro a été très original dans sa conception. En effet, cet adversaire, qu’on recroisera sûrement, se bat avec une énorme paille ! Oui, oui, vous avez bien lu une paille pour aspirer. Un choix totalement improbable et loufoque, mais qui s’avère intéressant dans les faits, car bien exploité.

Ce nouveau venu, va aussi servir de vecteur d’explication sur la Gourmet Corp. Par son biais, on va en apprendre plus sur cette organisation.

L’autre point d’intérêt concerne le Battle Wolf. On sent la volonté de développer ce loup et ne pas juste en faire un animal de compagnie. On s’attarde donc sur ses capacités qui font sa légende. Pour cela, on le verra combattre une redoutable « créature-arbre ».

Pour conclure, ces deux volumes semblent marquer un virage dans l’intrigue de Toriko. On sent qu’on vient d’enclencher la vitesse supérieure. Même si on prépare encore la suite, on sent tout le potentiel du titre avec des rebondissements et éclaircissements sur le monde de Toriko. On a aussi la confirmation que Toriko, même avec son ton décalé, improbable, peut proposer du « nekketsu » classique, à base de combat dantesque et de level-up.

Bref, Toriko, tout en ayant une base très commerciale, faite pour satisfaire le lectorat shônen, parvient toujours autant à intéresser et à se différencier par son ambiance, son bestiaire et les trouvailles de son mangaka. Mais si on rajoute à ça quelques éclaircissement sur le monde, signes annonciateurs de bonnes choses, alors ce manga est plus que jamais à suivre !

Et vous qu’avez-vous pensé de la conclusion de l’arc ? Comment trouvé le nouvel ennemi du tome 7 ?