. Top 5 manga de 2015 par Kameyoko | Fant'asie
Kameyoko 31/01/2016 1
Top 5 manga de 2015 par Kameyoko

Top 5 manga de 2015 par Kameyoko

Même si je m’y prend très (trop?) tardivement, j’ai eu envie de me poser 5 minutes et de faire une rétrospective de l’année écoulée en manga. Quels sont les titres qui m’ont marqué ? Quels sont ceux que je conseillerais ?

Et voici donc le fruit de ma réflexion avec ce top 5 manga. Il ne concerne que les titres dont le tome 1 est sorti cette année ou en tout fin de 2014.

Mais comme tout top, il est forcément biaisé. Je n’ai pas la prétention d’avoir choisi ce qui se fait de mieux. La subjectivité personnelle rentre fatalement en compte. Mais aussi, ces classements, sont fatalement liés aux œuvres lues. Donc il existe surement des titres qui mériteraient d’y être, mais que je n’aurais pas lu. Ou d’autres dont je serais passé totalement à côté lors de la lecture.

On commence de suite ce top 5, avec le numéro 5 :

 

Ladyboy vs Yakuzas - tome 15°/ Ladyboy vs Yakuzas, l’île du désespoir de Toshifumi Sakurai

J’ai longtemps hésité avec Ajin de Tsuina Miura et Gamon Sakurai, un seinen de qualité et intriguant. Mais j’ai finalement opté pour l’OVNI Ladyboy vs Yakuza. Sûrement mon amour pour le WTF et le n’importe quoi, flirtant avec le mauvais goût.

Mais aussi pour saluer le risque éditorial d’Akata. Parce qu’il fallait oser sortir un titre qui base son concept sur un yakuza devenu femme, envoyé sur une île déserte peuplée de pervers et dépravés ayant un seul objectif : la violer.
Le tout est d’un goût très discutable, malsain mais tellement barré et WTF que ça en devient génial. Bien sûr il faut accrocher à cette surenchère de n’importe quoi, mais quel délice quand c’est le cas.

Toshifumi Sakurai réussit l’exploit d’utiliser à fond et presque intelligemment le mauvais goût, le cul et la surenchère. Mais toujours de manière complètement assumée et avec beaucoup de fun, sans prétendre faire autre chose. On prend plaisir à le voir aller de plus en plus loin dans le mauvais goût, au travers de personnages malsains et allumés.

Ce n’est certainement pas un titre à mettre entre toutes les mains, mais pour peu qu’on accroche, nous avons là un titre résolument à part et à la lecture coupable. Mais c’est tellement différent, assumé et de mauvais goût que ça en devient jouissif à lire. Surtout que c’est drôle et complètement WTF ! What The Fuck.

Rien que pour ça il mérite sa place ici !

 

Last Hero Inuyashiki - tome 14°/ Last Hero Inuyashiki de Hiroya Oku

En quatrième position, j’ai mis Last Hero Inuyashiki. J’attendais beaucoup de ce titre et je dois dire qu’il ne m’a pas déçu. Certes peu de tomes sont sortis mais j’ai trouvé le concept de base excellent et bien utilisé.
L’idée de faire d’une personne âgée, méprisée de tous un super-héros est géniale. Ce principe de l’anti-héros fonctionne à merveille car il nous fait presque pitié mais pourtant nous intéresse. Surtout que Hiroya Oku a choisi d’installer son histoire dans un monde contemporain classique, avec juste un éléments fantastiques (enfin pour le moment).
Et derrière ce choix de héros, se cache tout un tas de thématiques intéressantes comme le traitement des salary men, l’utilité des personnes âgés et les conflits générationnels.

Et pour ne rien gâcher au tout, graphiquement c’est superbe. Le trait est soigné et détaillé, avec beaucoup de réalisme. Le sens du détail du mangaka fait merveille sur ces pages. L’expressivité des personnages est également au rendez-vous.

Bref ce titre a un potentiel énorme qui change de ce qu’on peut lire sur cette thématique super-héroïque. Mais l’auteur devra continuer à la jouer fine pour la suite.

 

Your Lie in April - tome 13°/ Your Lie in April de Naoshi Arakawa

Ki-oon a encore déniché un titre singulier plein de potentiel en la présence de Your Lie In April. Sur fond de musique classique, et Dieu sait que c’est difficile de faire vivre la musique en manga, le lecteur se plait à suivre le parcours de Kosei et Kaori. Deux personnages que tout oppose mais qui se retrouvent au travers de la musique. Le jeune homme traumatisé par la mort de sa mère et de son échec lors d’un concours, va redécouvrir petit à petit le plaisir de la musique par le biais de la pleine de vie Kaori.

Commence alors un enjeu amoureux mais toujours tourné autour du piano et du violon. L’évolution des personnages est très bien retranscrite et pleine de tendresse. On s’attache vraiment à ce duo plein de blessures et de faiblesses, mais avec une émotivité à fleur de peau. En plus, malgré les moments durs, il y a un certain positivisme qui ressort du titre, tout en étant mélancolique. Un mélange étrange mais qui fonctionne superbement bien.

Et puis la musique reste vraiment centrale, et en lisant, on entendrait presque les notes sortir des instruments de nos protagonistes.

Mon seul regret réside dans le fait que je pense avoir compris trop rapidement le cliffhanger du manga. Ce n’est qu’une supposition, mais dès le tome 1 j’ai un idée qui me trotte dans la tête, et plus on avance plus ça se conforte.

Une belle surprise tendre, plein d’émotion et très touchante !
The Heroic Legend of Arslan - tome 12°/ The Heroic Legend of Arslân d’Hiromu Arakawa

 

Tout nouveau titre d’Hiromu Arakawa est toujours un événement en soit. Cette mangaka ne nous a jamais déçus et ce Arslân confirme l’excellence de cette artiste.

Il s’agit de l’adaptation manga d’une série de roman qui a a déjà été maintes fois adaptée en jeu, anim’, manga… Mais sous la patte d’Arakawa, ça vaut toujours le détour.

Cette fresque s’annonce complètement épique avec une multitude de personnages et de situations. Tout part de la défaite d’un grand royaume qui doit laisser son ennemi à la religion étrange, prendre le contrôle du pays.

Entre trahisons, alliances, stratégies militaires, tout est présent pour captiver le lecteur et le plonger dans cette intense bataille, où le jeune prince Arslan, bien entouré, devra reprendre les rênes du pays. Mais au-delà du jeune prince inexpérimenté, c’est surtout tout une galerie de personnages annexes, tous avec une spécificité propre qui fait le sel de ce manga. Entre Daryun, Narsun ou Elam, il y a beaucoup de bons seconds rôles qui apportent tous un petit quelque chose, même si on peut leur reprocher un petit côté un peu stéréotypé RPG. Mais on sent que tous ont une importance et qu’il est difficile d’en dégager certains du lot. Au point que même Arslan fait personnage secondaire.

Mais ce qui m’a également plu c’est la diversité du titre et de ses situations. Entre une bataille impressionnante, des stratégies d’infiltration, des alliances, on voit un peu toutes les parties de cette immense partie d’échec. Surtout que l’auteure s’attarde aussi sur les ennemis et leur culture particulière, surtout l’aspect fanatique.

Le seul reproche c’est peut-être l’aspect trop RPG, qui crée un univers un peu trop manichéen, et des personnages aux compétences trop spécifiques et utiles. Mais c’est pour chipoter tant le plaisir de lecture est énorme.
A Silent Voice - tome 11°/ A Silent Voice de Yoshitoki Oima

A Silent Voice est donc mon titre coup de cœur de l’année 2015. Ce petit bijou des éditions Ki-oon aura su me convaincre dès le premier tome d’une maîtrise incroyable.

Ce traitement du harcèlement scolaire vu du « tortionnaire », cumulé au handicap est extrêmement poignant surtout que la mangaka ne tombe pas dans le piège de faire du bourreau quelqu’un de foncièrement méchant. Shoya, n’est qu’un gamin turbulent qui s’amuse de sa différence sans se rendre compte de la détresse de Shoko. Mais le coup de maître de Oima est de faire basculer le récit pour faire de Shoya lui aussi la victime de brimades suite à son comportement.

 

Et dans les tomes qui suivront il en portera les stigmates au point de penser de ne pas mériter de vivre. Mais, quelques années plus tard il va retomber sur Shoko. L’occasion pour lui de réparer le mal qu’il lui a fait et donc de se reconstruire.

La relation qui va se nouer entre les deux est d’une tendresse incroyable, juste et pleine d’émotions. Surtout que tout une galerie de personnages secondaires viendront combler la solitude de Shoya et lui ouvrir de nouvelles possibilités.

Malgré son thème difficile, l’artiste ne tombe jamais dans le pathos gratuit. Tout est juste, poignant et terriblement humain. On a beaucoup d’empathie pour les personnages, souvent très travaillés et plein de fêlures.

Cette sensibilité à fleur de peau, toutes ces relations qui se nouent et se dénouent et ses personnages forts font que j’adore ce manga. Surtout que les thèmes principaux du handicap et de la reconstruction suite à l’enfance, sont traités avec finesse, retenu et surtout talent.

Un manga qui prend aux tripes, qui émeut, fait rire et au final auquel on ne peut que s’attacher. Une belle claque !

 

Voici pour mon classement qui s’avère toujours difficile à faire. Mais je rajouterais des mentions pour de bons petits titres à qu’il manquait un petit quelque chose pour être présent ici. Le premier est Erased qui confirme tout le potentiel du titre. Mais bon, je l’avais mis en 2014, je n’allais pas le remettre en 2015.

Outre Ajin, Demokratia, Poison City, The Ancient Magus Bride, et Sunny auraient pu y figurer. Ce n’est pas parce qu’ils ne sont pas dans ce classement qu’il faut passer à côté.

 

Et pour vous, quel serait votre Top 5 Manga de 2015 ? Quels titres vous ont marqué ? Et ceux qui vous ont déçu ?

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