. Thor – Renaissance de J. M. Straczynski, Olivier Coipel et Marko Djurdjevic | Fant'asie
Del Poyo 23/12/2013 0
Thor – Renaissance de J. M. Straczynski, Olivier Coipel et Marko Djurdjevic
  • Scénario
  • Graphisme

Thor – Renaissance de J. M. Straczynski, Olivier Coipel et Marko Djurdjevic

La Renaissance d’un héros… encore

Après la bonne surprise de Thor – Season One, je me suis attaqué à une autre nouveauté Panini Comics parue à l’issue de la sortie du film Thor – Le monde des ténèbres. Après la relecture des origines du héros, que vaut la Renaissance de ce dernier ?

Nous restons donc toujours dans l’actualité Marvel et dans l’univers de Thor. Un nom qui aujourd’hui fait vendre. C’est bankable, entre le succès des films et la ribambelle de comics, cela paraît assez évident. Mais ce qui se vend, n’est pas toujours ce qui se fait de mieux. Alors qu’en est-il réellement. Si Thor – Season One vaut le détour, faut-il aussi se laisser tenter par ce Thor – Renaissance ?

Thor – Renaissance de J. M. Straczynski, Olivier Coipel et Marko Djuedjevic, édité chez Panini Comics dans la collection Marvel Select, est disponible en librairie depuis le 23 Octobre 2013.

Résumé de Thor – Renaissance chez Panini Comics

Asgard et tous ses dieux ont disparu ! Seul Thor semble avoir trouvé le moyen de revenir à la vie. Afin de reconstruire la mythique cité dans toute sa splendeur, le dieu du Tonnerre doit partir à la recherche de ses amis. Mais ces derniers sont cachés dans les corps d’humains et sans aucun souvenir de leur vie passée… C’est le début d’une nouvelle ère pour Thor et le panthéon nordique.

Là où il y a Thor… il y a Asgard

Asgard n’est plus. Après le cycle de Ragnarok (l’apocalypse de la mythologie norvégienne), le royaume des dieux a disparu. Et ses habitants avec. Clairement, les dieux sont morts. Thor, Odin, Loki, Heimdall et compagnie, personne n’est épargné.

Tout commence dans le néant, lorsque le docteur Donald Blake rappelle Thor et lui explique qu’Asgard ne sera pas morte tant que les dieux vivront dans le cœur des mortels. Ainsi Thor est le premier des asgardiens à revenir à la vie, et l’importance de son alter ego Blake n’est pas ménagé puisque cette double personnalité est à l’origine de cette résurrection, mais je vous laisserai les détails croustillants pour la lecture de cet album.

« Là où il y a Thor, il y a Asgard » C’est ainsi que Thor rebâtit la cité d’Asgard, sur le sol américain. Ce qui ne tardera pas à alerter le gouvernement et les Vengeurs. Thor continuera néanmoins sa quête, car si Asgard est de nouveau une réalité, il en est le seul habitant. Peu à peu, le destin le guide vers ses compagnons, cachés dans le cœur de certains mortels. C’est ainsi qu’il réveille ses anciens compagnons, tout en évitant ses anciens ennemis. Malheureusement, alors qu’il ne trouve toujours pas sa bien aimée, Loki et de nombreux autres ennemis seront ressuscités à leur tour. Petit tour amusant de la part de Marvel : Loki est maintenant une femme… (!!)

Bon, clairement, le scénario de Straczynski est plus que convaincant. Il explore beaucoup de thèmes passionnants et touchants, notamment les guerres ethniques en Afrique, le drame de la Nouvelle-Orléans, les relations père-fils, les amitiés trahies… Et si je ne rentrerai pas plus dans les détails de ces thèmes, je regrette tout de même un peu son choix de ne pas avoir parlé d’un vrai conflit africain plutôt que d’en inventer un. C’est un peu idiot. Surtout que les faits d’actualité ne manquent pas, et on en a encore le triste exemple avec la guerre en Centrafrique qui fait beaucoup parler les média, mais on pourrait citer le cas Joseph Kony ou encore les drames au Mali qui ne sont toujours pas terminées…

La rencontre entre Thor et Iron-Man est remarquable et sans conteste une des meilleures séquences de cet album. Malheureusement, le néophyte aura vraiment du mal à cerner ce qui se passe. Et c’est un peu le point faible de Marvel, Panini Comics aurait été bien avisé de livrer en préambule un petit récapitulatif de ce qui a pu se passer avant ce Thor – Renaissance. Petit rappel sur la trahison dont parle Thor. A ce stade du récit, l’Univers Marvel vient d’être secoué par la Civil War qui opposa les super-héros entre eux. Les super-héros sont des agents du gouvernement et doivent être répertoriés. Tous ceux qui ne se soumettent pas à cette loi deviennent des ennemis du gouvernement. C’est ainsi que Iron-Man, nouveau leader du SHIELD, combat son ami Captain America, leader de la résistance. Pour mener cette guerre, Iron-Man créa un clone de Thor (qui était alors mort au moment de ces évènements), une abomination cybernétique qui fut responsable de la mort de Goliath. Autant vous dire que les retrouvailles entre Thor et Iron-Man ne sont pas de fraternelles accolades. Extra !

La rencontre entre Thor et son père, Odin, qui marque la fin de la Renaissance orchestrée par Straczinski est tout à fait remarquable et se vaut presque à elle seule. Elle revient sur le passé d’Odin et clos le retour du héros. Cette dernière partie est presque un one-shot à elle seule ! On reste ceci dit sur notre fin. Thor – Renaissance appelle une suite, bien entendu, mais il faudra s’en passer.

En parlant de one shot, je passerai rapidement sur les deux bonus ajouté au récit principal. Complètement indépendants, ils se suffisent à eux seuls et restent agréables à lire. Pour la forme, le premier est scénarisé par Matt Fraction et illustré par Dan Brereton, Dougie Braithwaite, Mike Allred et Miguel Angel Sepulveda. Le second est scénarisé par Peter Milligan et illustré par Cary Nord. Tous ses auteurs signent deux récits divertissants sans en faire des incontournables.

Retour au récit de la Renaissance. Côté graphisme, Olivier Coipel fait un très très beau travail sur les six premiers numéros avant de laisser la conclusion à Marko Djurdjevic pour les deux derniers épisodes de la saga Thor – Renaissance. Les deux dessinateurs ont un style assez proche qui ne choque vraiment pas à la lecture, et l’ensemble reste donc très cohérent. J’ai une petite préférence pour Djurdjevic qui a un trait moins lissé que Coipel, plus brut.

En conclusion, Straczynski reste une valeur sûre, comme à son habitude. Pour rappel, l’auteur signa parmi les plus grands succès du comics moderne comme Supreme Power ou Rising Star. On lui confia deux séries Before Watchmen (qui sont excellentes !) : le Hibou et Dr. Manatthan. Quant aux projets qu’il est en train de publier chez Image (Protectors Inc. et Apocalypse Al), ça fait rêver. Un auteur de grand talent qui le prouve encore une fois ici avec ce Marvel Select qui reste, il faut le dire, à un prix plus qu’abordable au vu de la qualité du contenu et surtout de la quantité de pages à lire ! Il y a de l’action, de l’émotion, de l’humour. Rien n’est parfait et on garde un goût d’inachevé, mais franchement, vous pouvez y aller et vous faire plaisir ! Décidemment, Thor sait s’attirer les foudres du succès…

Et vous ? Qu’avez vous pensé de ce Thor – Renaissance ? Mieux que Season One ? Difficile d’accès pour les nouveaux lecteurs ?

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