
- Scénario
- Graphisme
Thor : le Massacreur de Dieux – tome 2 de Jason Aaron et Esad Ribic
3 Thor pour le prix d’un !
Le premier volume de Thor : le massacreur de Dieux avait été une excellente surprise. J’irai même jusqu’à la classer parmi les meilleures séries du Marvel Now ! Vous l’aurez compris, j’ai adoré !
J’avais donc hâte de lire la suite et voir comment Jason Aaron allait conclure cet arc. La fin sera-t-elle à la hauteur du début ?
Thor : le Massacreur de Dieux – tome 2 de Jason Aaron et Esad Ribic est édité par Panini Comics et est disponible à la vente depuis le 15 avril 2014.
Résumé de Thor : le massacreur de Dieux 2 chez Panini Comics
Résumé de l’éditeur :
Thor se retrouve réduit en esclavage aux côtés de plusieurs divinités. Tous travaillent à la construction d’une machine qui risque de changer à jamais le visage de la création. Mais le dieu du tonnerre compte bien se libérer et affronter Gorr !
Mettre fin au projet de Gorr !
Ce tome conclue le run consacré au Massacreur de Dieux. Si le premier opus avait été excellent, celui-là reste dans la même lignée qualitative.
Jason Aaron continue de nous offrir une histoire ambitieuse, intelligente et parfaitement adaptée à Thor et notamment son statut de Dieu.
Ainsi, on retrouve Gorr, le massacreur de Dieux, toujours bien décidés à éradiquer les Dieux de l’univers, mais tout en s’attardant particulièrement sur Thor. Lors du premier volet, le scénariste avait déjà réussi à en faire un vilain charismatique. Mais, là, il le développe encore plus, notamment via un flashback bien senti. Ce dernier, nous dévoile l’enfance et la vie de Gorr sur une planète aride, aux conditions extrêmes. Il nous explique pourquoi il en est venu à être un déicide et comment il a acquis le pouvoir de mettre à bien son dessein.
Mais ce qui fait l’intérêt de ce titre c’est bien l’utilisation intelligente de Thor par le scénariste. On retrouve ainsi, les trois différentes versions d’un même Thor mais à des âges différents : le jeune et fougueux Thor, encore indigne de Mjölnir, le Thor des Avengers, plus sage et au sommet de sa puissance, et un Thor du futur, vieux, souverain d’Asgard, mais seul, ayant subi les assauts de Gorr. Même si ces derniers avaité déjà été plus qu’introduits dans le précédent tome, on a, une nouvelle fois, un approfondissement de chacun.
On voit ainsi bien l’évolution du dieu asgardien au cours des âges. Tout en gardant certaines caractéristiques, on voit comme l’âge et les épreuves l’ont changé et comment il perçoit sa condition de Dieu.
Mais pour réussir le tour de force de développer ces 3 Thor, il faut impérativement une narration aux petits oignons. Et c’est bien ce que nous propose Jason Aaron. On jongle entre les différentes ères, mais tout en gardant le fil rouge de l’intemporel Gorr et du danger qui touchera tous les âges. Cette ambition de livrer une histoire divine sur des millénaires est réussie et est mise en oeuvre de façon efficace et intelligente. Tout est clair, tout en restant rythmé et profond.
Ces trois portraits, représentant trois étapes de définition de Thor en tant que Dieu vont s’entrecroiser pour mettre fin aux ambitions de Gorr. Ceci se passe plus dans une seconde moitié, placée sous le signe de combats titanesques, avec pour toile de fond la fin de tous les Dieux. Voir tout ces Thor combattre a quelque chose de bien jouissif, surtout étant donné la dimension badass que leur donne Aaron. D’autant, qu’au cours, des combats, il arrive à bien utiliser les spécificités de chacun : la fougue et l’impétuosité de l’un, la puissance de la force de l’âge pour l’autre et enfin la sagesse et l’expérience pour le dernier.
Le scénariste exploite aussi très bien les différents voyages dans le temps et se sort plutôt bien des problématiques liées aux paradoxes temporels. On croise ainsi quelques personnages forts de la mythologie du Asgardien, et quelques nouveaux Dieux intéressants, dont sa descendance campée par de jeunes déesses !
Mais au-delà de l’action, du combat contre Gorr, le scénariste a aussi une vraie réflexion sur la divinité. Qu’est-ce qui définit un Dieu ? Sont-ils nécessaires ?
A cet effet, il y a tout un passage intéressant sur Gorr qui exècre les Dieux mais qui au final s’en rapproche, voir même peut aussi être qualifié de Dieu. Et donc il est devenu ce qu’il déteste. Le Thor actuel s’interroge aussi sur la signification et l’impact d’être un Dieu. Et cette réflexion l’amène en toute fin à être un nouveau Thor, plus Dieu du Tonnerre que jamais.
Graphiquement, le travail du croate Esad Ribic est superbe. Ses planches sont magnifiques, très agréables à l’oeil, avec un vrai sens du découpage. Il s’avère aussi très bon dans l’action, même s’il manque parfois légèrement de dynamisme. Mais son trait donne bien un caractère divin au tout. Surtout que le travail sur la couleur de Ive Svorcina est lui aussi très bon.
Pour conclure, ce Thor : le Massacreur de Dieux – tome 2 de Jason Aaron et Esad Ribic clôt avec brio ce run sur le massacreur de Dieux. Le scénariste et le dessinateur nous livrent une prestation de haute volée qui glorifie Thor et son statut de Dieu.
Tout est présent ! Il y a un vrai travail narratif sur les Thor, leur époque. Le combat final et la réunification des Thor sont dantesques. On a de l’action, mais aussi un vraie intelligence dans l’histoire et les dialogues. Surtout que Aaron a des réflexions très intéressantes sur les Dieux et le côté Divin du possesseur de Mjölnir.
De bout en bout, on a senti le récit maîtrisé, sans fausse note, avec un vrai travail sur les personnages.
Clairement ce Thor fait parti de ce qui se fait de mieux en Marvel Now ! Que vous aimiez ou non le personnage, ce titre est découvrir de toute urgence !!
Et vous qu’en avez-vous pensé ? Partagez-vous mon enthousiasme ? Placeriez-vous ce Thor parmi les meilleurs titres du Marvel Now ! ?
Oui, ce second tome n’est pas mal, mais je suis un peu déçu par le déroulement de l’histoire même s’il reste l’originale. En fait, j’ai ma propre image en moi en ce qui concerne Thor (un homme beau et fort).