. The Sacred Blacksmith – tome 1 par Kôtarô Yamada | Fant'asie
Bagooor 06/05/2010 0

The Sacred Blacksmith – tome 1 par Kôtarô Yamada

Une adaptation de fantasy

The Sacred Blacksmith est un manga toujours en cours de publication au Japon. Dessiné par Kôtarô Yamada, ce manga est édité en France aux éditions Doki-Doki.

A l’origine, The Sacred Blacksmith est une série de 8 romans, écrite par Isao Miura. Fière du succès rencontré par les romans, l’histoire a été portée sur d’autres supports. Ainsi, une série de 12 épisodes a vu le jour au Japon, ainsi qu’une adaptation en manga. Actuellement, 3 tomes sont parus au Japon.

Tout récemment sortie en France, ce seinen est plutôt classique, mais parvient à tenir le lecteur en haleine.

Résumé du tome 1

44 ans après la guerre des « pactes » qui a fait rage sur le pays, la paix est désormais revenu.
Les pactes démoniaques sont des contrats réalisés entre les hommes et des démons : en échange d’une partie de leurs corps, les hommes permettent à un démon de prendre possession d’eux afin d’obtenir plus de puissance. Plus la personne sacrifie son corps, plus elle obtient de la puissance de la part du démon. Ainsi, durant la guerre, cette technique a été utilisé à tout va, et à entrainer de nombreux morts et la destruction de nombreuses villes.
Mais cette technique est aujourd’hui interdite, bien que certaines personnes l’utilisent toujours.

Aujourd’hui, Cecily Cambell fait partie de la compagnie de défense de la ville de Housman, une cité marchande du territoire de l’Union des foules. Sur le point de partir en expédition avec sa troupe, elle souhaite faire réparer l’épée appartenant à sa famille, mais la trop mauvaise qualité de celle ci la rend impossible à réparer.
Mais lors de son premier combat contre une personne qui semble avoir perdu la tête, sa lame se brisera. Sur le point de se faire tuer, elle sera sauvée de justesse par Luke Ainsworth, qui utilise sabre très particulier : en effet, celui ci manie un katana qu’il a forgé lui même, capable de fendre une hache.
Celui ci, assisté par l’elfe Lisa, possède un atelier à Housman, où il forge toutes sortes d’ustensiles.

Sachant cela, Cecily demandera à Luke s’il peut lui forger une arme comme celle qu’il possède. Celui ci a malheureusement fait le voeux de ne plus forger d’armes. Elle parvient cependant à faire de lui son associé : elle pourra ainsi lui prouver sa valeur, et lui montrer qu’elle est digne de posséder l’arme qu’il forgera.
Luke l’accompagnera donc, avec Lisa, lors de la traque d’un groupe de brigand, aux abords de la ville.

De la fantasy classique

Pour ceux qui lisent de la fantasy, voir même ceux qui en lisent moins, The Sacred Blacksmith est relativement classique. Nous sommes dans le déroulement classique d’un seinen.
Cecily fait partie d’une troupe de soldat, mais semble assez faible. Sur le point de mourir, elle sera sauvée in-extremis par un beau jeune homme intriguant. Elle s’en fera un allié très puissant, capable de se servir de grands pouvoirs.

Mais malgré ce grand classique, cela fonctionne sur moi. J’ai été pris dans l’histoire durant toute la lecture de ce premier tome : je suis certes assez facile en ce qui concerne les intrigues, mais l’auteur réussit à placer quelques intrigues et interrogations concernant les personnages, et plus particulièrement Luke.
Nous savons qu’il possède une assistante assez spéciale, mais elle semble pouvoir lui fournir de la magie, et lui permet de venir à bout de grandes créatures. Outre cela, aucune explication n’est donnée pour le moment. On est donc en attente de plus d’explications, mais le peu que l’on apprend donne une idée globale de l’orientation du titre.

La magie, les créatures démoniaques ainsi que quelques morts et quelques membres déchiquetés seront donc monnaie courante dans ce manga. Les parfaits ingrédients pour le grand public. Mais ce petit côté violent est un peu trop exagéré. Le titre n’avait pas spécialement besoin de ça pour sortir son épingle du jeu.

Le style graphique de Kôtarô Yamada est très fin et très précis. Le trait est précis et représente correctement les personnages, sans aucune surcharge. Les planches sont équilibrées : ni trop sombres (pas surchargées), ni trop claires (assez de détails).
J’aime beaucoup son style, et c’est ce qui doit jouer le plus dans l’aura de ce titre.
L’héroïne possède un corps plutôt généreux, et durant une bonne partie de ma lecture j’étais content que l’auteur ne soit pas tombé dans le fan service. Malheureusement, il se rattrape dans le dernier chapitre. Ce n’était absolument pas nécessaire, mais étant dans un seinen, il faut savoir satisfaire le public.

Le principal défaut que je soulignerais de ce premier tome est sa lenteur. Il s’agit certes du premier volume et il faut donc introduire l’univers et les personnages, mais en refermant ce volume, on a l’impression de n’avoir presque rien appris. Le combat de la troupe contre les brigands et les inhumains prend plus de la moitié du tome ! Si l’on ne savait pas que les combats seraient très présents, c’est bien difficile de passer à côté après la lecture. Le combat est l’occasion de montrer la force de Luke, ainsi que les possibilités d’utilisation de la magie, mais il traine vraiment trop en longueur. Mais lorsque l’on est dans la lecture, on n’a pas l’impression que le combat dure longtemps : on a cette impression lorsque l’on referme le manga, car la lecture a été trop rapide.

Les éditions Doki Doki proposent avec ce titre un manga qui a du potentiel, mais qui risque de durer de longs tomes. L’impression du manga est de qualité, et les pages couleurs sont magnifiques. L’édition est une réussite, et j’espère que la suite en sera tout autant.

Ainsi, j’ai beaucoup apprécié le dessin de ce manga, et j’accroche assez bien à l’histoire classique, malgré quelques lenteurs. J’espère que par la suite, les choses s’accélèreront et que l’on saura rapidement où veut en venir l’auteur.
Un petit titre sympa, sans grande prétention, mais qui saura ravir les fans de fantasy et de nombreux lecteurs.
Outre les quelques défauts cités plus haut (léger fan service, du gore trop prononcé et quelques lenteurs), The Sacred Blacksmith est une lecture agréable

Connaissez-vous ce titre ? Si vous l’avez lu, qu’en avez-vous pensé ?

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