
- Scénario
- Graphisme
The Arms Peddler – tome 1 de Kyoishi Nanatsuki et Night Owl
Une nouvelle référence Dark Fantasy.
The Arms Peddler est le dernier bébé de l’éditeur Ki-oon. Ce n’est pas forcément leur dernière nouveauté, mais on sent que c’est leur dernier coup de coeur. Ce seinen de dark fantasy veut trôner aux cotés des Übel Blatt et autre Berserk comme représentant du genre. D’ailleurs, il est étonnant de voir que ce type de manga n’est pas si utilisé que ça, malgré toutes les possibilités offertes.
Ce The Arms Peddler, en vaut-il la peine ?
The Arms Peddler – tome 1 de Kyoishi Nanatsuki et Night Owl est édité par Ki-oon et est disponible à la vente depuis le 09 février 2012
Résumé de The Arms Peddler 1 chez Ki-oon
Résumé de The Arms Peddler par l’éditeur :
Le monde est devenu une zone de non-droit, une terre désolée où grouillent démons et criminels de tout poil. Au bord d’une route, la famille de Sona Yuki est assassinée par des bandits. Marqué au fer rouge, le jeune garçon agonise dans un désert aride quand surgit Garami, une marchande d’armes qui lui propose un choix cruel : céder à la facilité en s’abandonnant à la mort ou bien choisir la survie dans un monde hostile et sans merci.
Lorsqu’il accepte cette main tendue, Sona découvre que l’inconnue n’a pas menti : jusqu’à ce qu’il ait remboursé sa dette, il restera l’esclave de la jeune femme. Son destin est désormais lié à celui de Garami… et plus d’une fois au cours de leur périple, il regrettera de ne pas avoir préféré la mort.
Une marchande d’armes en quête d’acheteurs
The Arms Peddler est une des nouveautés phares de Ki-oon, qui semble y placer beaucoup d’espoir. Lancé en même temps qu’Übel Blatt – tome 11, à grand renfort de communication, The Arms Peddler veut s’imposer comme un des piliers de la Dark Fantasy. Vu la qualité du travail éditorial de Ki-oon, j’aurais tendance à y croire. Mais en est-il réellement capable ?
Après la lecture de ce tout premier tome, j’ai envie de dire que c’est bien possible. En tout cas, cette introduction est plutôt bien réussie et laisse présager de bonnes choses pour la suite.
The Arms Peddler se situe dans un monde typé post-apocalyptique sombre, dur et violent. Les armes à feu cotoient les armes blanches, la magie et un bestiaire fantastique.
Déjà, rien que cet aspect m’intéresse. J’ai une certaine prédisposition à aimer ce type d’univers, très seinen et où la loi du plus fort règne.
Dès les premières pages, le lecteur aura la confirmation de la teneur de ce titre. En effet, on y découvre le jeune Sona, gisant près des dépouilles des membres de sa famille. Ils ont rencontré des bandits sans pitié qui les ont massacrés, laissant le seul Sona vivant pour répandre la “légende du chef”. Cette expérience marquera au fer rouge (litteralement ) le jeune garçon, qui ne cherchera plus qu’à se venger.
Il sera secouru par Garami, une marchande d’armes, qui lui propose un étrange marché. Elle le sauve s’il accepte de devenir son esclave jusqu’à ce qu’il puisse lui rembourser 500 pièces d’or.
Dans sa quête de vengeance Sona accepte. C’est ainsi que débute, pour lui, un long voyage, où il va découvrir ce monde, où règne la violence.
L’histoire se focalise donc sur ces deux protagonistes et leurs péripéties. Mais clairement, le personnage central reste cette marchande d’armes : Garami. De suite, elle apparait comme charismatique. Elle a un coté froid et insensible d’apparence, mais on sent qu’elle cache plus que ce qu’elle veut montrer. C’est aussi une guerrière d’exception mais également intelligente. Si on mélange tout ces aspects, ainsi que son métier, nous obtenons un personnage bien intriguant et mystérieux mais terriblement charismatique. Surtout que les mangakas n’hésitent pas à ajouter un peu de fanservice.
La collaboration entre Sona et Garami va commencer par des “petites quêtes” introductrices permettant de se familiariser avec l’univers et l’ambiance. On en apprend un peu plus sur le travail des marchands d’armes et de leur corporation. On saisit mieux leur rôle, tout en ayant des bribes du passé de la Guilde.
Mais après, se dessine des intrigues plus importantes et plus impactantes. Ce qui donne furieusement envie de lire la suite.
Par le biais de ces deux personnages, essentiellement via Sona, nous allons parcourir le monde imaginé par Kyochi Nanatsuki. Et là très rapidement, ce monde post-apocalypique séduit de suite. Ce mélange entre armes à feu, ames blanches, magie, fantastique fonctionne parfaitement bien et reste cohérent, malgré les nombreuses influences. On sent que c’est un univers vaste, capable de nous séduire encore plus dans la durée. Les possibilités de développement pour la suite semblent assez énormes. L’utilisation de magie (ici de la nécromancie), la présence d’un bestiaire fantastique, avec d’étranges créatures mais surtout tout ce qui tourne autour des vendeurs d’armes me parait très prometteur. Sans compter que Garami est entouré de mystère, tout en étant fascinante. On devine que nous ne savons pas tout de ce personnage, et que le gros de son développement est à venir.
La relation unissant les deux protagonistes est assez étrange. C’est un mélange entre collaboration, servitude et apprentissage. Leur relation n’en est qu’à ses balbutiements, mais elle apparait déjà comme complexe. Sona est traité de façon insensible par Garami, tout en n’étant pas un simple esclave.
L’ambiance et le background de The Arms Peddler montre bien que c’est un seinen assez sombre, qui peut être violent et donc pour adulte. Sa classification en dark fantasy n’est pas usurpée.
Graphiquement, c’est un dénommé Night Owl qui s’en occupe. Même si son pseudonyme est inconnu, il a déjà travaillé sur Overbleed.
Son dessin est fin, très réussi et fait merveille dans ce type d’univers. On sent une certaine maitrise dans le rendu de ce monde post-apocalypique, dans le charadesign et le rendu de tous les aspects fantastiques.
Les scènes d’action sont également très dynamiques, avec un découpage intéressant parfois.
La finesse de son trait et de ses dessins donnent vraiment un charme à ce The Arms Peddler.
Pour conclure, The Arms Peddler – tome 1 de Kyoishi Nanatsuki et Night Owl est une excellente entrée en matière. Le scénario de Kyoishi Nanatsuki est maitrisé et permet d’ores et déjà d’apprécier ce monde, tout en laissant suffisamment de mystères, mais aussi de pistes de développement, pour nous assurer une suite intéressante, du moins, l’espère-t-on. Le couple de personnages principaux est également prometteur, notamment grâce à cette Garami, très intriguante et qui a un potentiel assez impessionnant.
Le tout est bien sublimé par le trait de Night Owl très agréable à l’oeil, fin et dynamique.
C’est donc un seinen qui débute sur de bonnes bases. La lecture est vraiment plaisante. Reste à confirmer dans la durée, mais le potentiel est bien là.
Il est encore un peu tôt pour dire que The Arms Peddler peut prétendre être un des porte-étendards du manga de dark fantasy, mais il a tous les atouts pour.
Vivement la suite, pour voir si cette très bonne première impression est confirmée.
Et vous qu’en avez-vous pensé ? Est-ce une entrée en matière convaincante ?