. Supermarket par Brian Wood et Kristian Donaldson | Fant'asie
Bagooor 14/12/2010 0

Supermarket par Brian Wood et Kristian Donaldson

Brian Wood à l’honneur

En ce moment Brian Wood semble être à l’honneur. Il y a quelques mois sortait Local, chez Delcourt. Et très récemment c’est Milady Graphics qui a édité la série Supermarket.

Composé de 4 numéros US, l’édition française recense donc toute l’histoire.

Plus courte, Supermarket traite un sujet bien différent de Local. L’héroïne est encore une jeune fille, mais dans Supermarket elle va se retrouver confrontée à la dure réalité, en découvrant le passé de ses parents.

Bien que très différent, j’ai préféré le travail de Brian Wood sur Supermarket, là où Local n’avait pas réussit à me passionner.

Résumé du tome

Pella Suzuki est une jeune fille qui vie dans les beaux quartiers de la ville.
Elle est écoeurée du fonctionnement de la société, où l’argent prime sur l’image : plus on est prêt à dépenser de fortes sommes pour rien, plus cela renforce l’ego des gens.
Les cours ne l’intéressent pas, et elle a pris un petit job pour se faire de l’argent de poche (et voir les clients dépenser de l’argent sans raison).

Un soir en rentrant chez elle, elle découvrira les corps inertes de ses parents.
Ceux-ci avaient toutefois tout prévu, et ils permettent à leurs filles de s’enfuir.

Toute cette histoire est le fruit du passé de ses parents.
Pella va donc devoir trouver la vérité et fuir les Yakuzas, dans une ville qu’elle ne connaît pas. Un jeune homme appartenant aux Yakuza lui viendra en aide.

Pella parviendra-t-elle à se sortir de cette sombre affaire ? Que faisaient ses parents pour que les Yakuzas en viennent à l’assassiner ?

Les Yakuzas et la Porn-suédoise

Après avoir suivi le parcours initiatique de Morgan dans la précédente oeuvre de Brian Wood, nous allons cette fois-ci suivre la jeune Pella, qui se retrouve contre son gré confrontée aux Yakuzas et au gang des Porn-Suédoise suite à l’assassinat de ses parents.

L’histoire semble être des plus simple, et tient sur un peu moins d’une centaine de pages. La lecture de ce comics est très agréable, et bien que nous ne soyons pas avec l’intrigue du siècle, cela reste une bonne petite histoire.

Brian Wood se construit un univers qui semble être un peu notre futur, avec une architecture en zone. Malheureusement, le fait que l’histoire soit courte ne permet pas à l’auteur de bien développer son environnement.
J’ai trouvé que c’était un peu flou, et après la lecture je ne sais toujours pas comment est construite la ville. C’est un peu dommage, surtout que la structure de la ville semblait un peu futuriste.
C’est donc un peu dommage que l’oeuvre ne dure pas plus longtemps.

De même il arrive aussi que d’une page à l’autre la scène change complètement. Le fait que le récit soit court a du jouer sur la composition du titre, mais cela aurait sans doute mérité un épisode supplémentaire pour approfondir un peu plus l’intrigue, ainsi que l’univers que Brian Wood voulait créer.

Sur l’histoire en elle même, c’est assez simple. Des Yakuzas, le passé des parents qui refait surface, un compte en banque très garnis, et une jeune fille en détresse. Une histoire classique, sans grande originalité, mais qui est très bien racontée.
Il y a une légère présence de science fiction, avec des interventions de l’ADN, la capacité des cellules à pouvoir servir de clé.

Cette histoire parvient donc a généré un univers futuriste pas trop exagéré, qui semble pouvoir devenir une réalité.
Toutefois, le style de Kristian Donaldson n’a pas pour vocation de nous dépeindre un univers réaliste. Son trait plutôt épais, avec un style « carré » nous rappel l’aspect futuriste du titre. La mise en couleurs, avec des dominances roses et fluo accentue aussi le côté futuriste.
Globalement, le dessin peut surprendre au premier coup d’oeil. Mais la lecture n’est pas gênée par ceux-ci, et cela fait partie de la personnalité de l’oeuvre.

L’édition de Milady Graphics est assez bonne. Je ne sais pas si cela vient de mon exemplaire ou si c’est la même chose pour tous, mais certaines pages (2 ou 3 au maximums) semblent avoir un peu bavé. Cela se voit surtout sur les bulles, et quelques cases.
Cette mauvaise impression est bien dommage car l’édition est dans son ensemble très réussit. La papier utilisé est de très bonne qualité (loin d’un papier comme Scott Pilgrim), et quelques bonus sont présents en fin de tome : toutes les couvertures de la séries ainsi que 3 illustrations sont présentes.

Globalement, ce titre est une très bonne lecture.
Supermarket propose une histoire prenante, bien que le titre aurait mérité quelques pages supplémentaires afin de construire un univers cohérent. Nous avons presque une sensation de trop peu lorsque l’on referme ce titre.
A la différence de Local qui est plus adulte, Supermarket semble être un titre plus grand public, où l’histoire est clairement énoncée.

C’est un titre qui vaut le coup de s’y intéresser, bien que ce ne soit pas, à mes yeux, le titre de l’année. Une bonne lecture, mais pas extraordinaire.

Avez-vous aimez Supermarket ? Que pensez-vous des oeuvres de Brian Wood ?

Laisser un commentaire »