
- Scénario
- Graphisme
Supergirl – tome 1 : la dernière fille de Krypton de Michael Green, Mike Johnson et Mahmud Asrar
Superman n’est plus tout seul
Un des gros points positifs avec le relaunch DC et avec l’arrivée d’Urban Comics, c’est que l’on a l’occasion de lire des séries sur des personnages secondaires ou méconnus. C’est un peu le cas pour Supergirl, que je n’avais pas l’habitude de lire (je la croisais souvent en second rôle).
J’étais donc intrigué à l’idée de lire les aventures de cette adolescente kryptonienne. Mais qu’en est-il ?
Supergirl – tome 1 : la dernière fille de Krypton de Michael Green, Mike Johnson et Mahmud Asrar est édité par Urban Comics et est disponible à la vente depuis le 7 juin 2013.
Résumé de Supergirl 1 chez Urban Comics
Résumé de l’éditeur :
Kara Zor-El était encore hier une jeune fille habitant sur Krypton avec sa famille et ses proches. Aujourd’hui, elle se réveille sur Terre et découvre que son cousin n’est plus un bébé mais un adulte, surhumain qui plus est. Traquée, désorientée, tentant de maîtriser ses nouveaux pouvoirs, elle va devoir choisir entre dominer ou sauver l’humanité en tant que Supergirl ! (contient Supergirl #1-7)
Kara Zor-El en action !
A l’occasion du relaunch New 52 de DC Comics, Supergirl s’est offert un lifting aussi bien sur son charadesign que sur ses origines. C’est donc une bonne occasion pour en savoir plus sur cette Kryptonienne, qui pour l’occasion arbore un tout nouveau costume.
Cette fois-ci, Supergirl, alias Kara Zor-El est la cousine de Kal-El. Dans ce reboot cette dernière atterrit sur Terre quelques années après Superman. Cette adolescente est totalement désorientée et dans l’inconnu quand un groupe armé s’approche d’elle pour l’appréhender. C’est alors qu’elle se défend et qu’elle commence à comprendre qu’elle a des pouvoirs.
Superman va arriver pour mettre fin à tout ça. Il va se présenter comme étant Kal-El, fils de Jor-El. Ce qui ne va pas aider la jeune fille puisque le Kal-El qu’elle connait est un nouveau-né.
Ce Supergirl sera placé sous le signe de l’action, peut-être même un peu trop. La jeune kryptonienne ne va cesser de se battre dans cet opus. Evidemment une action mettant en scène une héroïne avec de tels pouvoirs est toujours distrayant. Mais cela se fait un peu au détriment du développement du personnage, de la réflexion et plus globalement du scénario. Celui-ci, bien que très loin d’être mauvais, a quelque chose de trop simple, de trop « primaire » pour captiver comme avait su le faire les Batman, Swamp Thing, Animal Man, Batwoman et autres titres DC.
Je trouve que Michael Green et Mike Johnson n’ont pas assez joué la carte de l’adolescente qui débarque dans un monde qu’elle ne connait pas, avec des pouvoirs énormes. Alors, ils abordent bien ces thématiques, mais j’ai eu l’impression que ce n’était qu’un prétexte pour la prochaine scène d’action.
J’aurais aimé que l’aspect adolescence, avec ses crises, sa perception, mélangé à ce sentiment de perte et de solitude que lui confère son origine kyrptonienne soit plus mise en avant et plus approfondi. Dans le même genre d’idée, j’ai trouvé que ces nouveaux pouvoirs étaient acceptés et maîtrisés bien vite.
Même si mes mots sont un peu critiques, c’est surtout parce que je trouve que ce personnage est un peu bâtard. En effet, elle casse le coté unique et presque iconique de Superman, tout étant très secondaire dans le DC Universe. Ce qui en fait, et ce n’est que mon avis personnel, un personnage assez fade et creux. Or tous les aspects un peu moins lisses et moins « parfaits » à la sauce Superman, ne sont pas assez exploités. On se retrouve au final avec une Kryptonienne, et tout ce que ça implique, qui passe son temps à se battre mais avec des ennemis moins épiques que son illustre cousin. Ce parti pris fonctionne cependant bien car l’action est vraiment agréable et divertissante.
Ce tome se décompose principalement en 3 parties. La première voit l’arrivée de la kryptonienne sur notre planète bleue, découvrant ses pouvoirs et se retrouvant dans un monde qu’elle ne comprend pas. On y voit aussi Superman. On la voit affronter son cousin, refusant de croire qu’il s’agit bien de Kal-El.
La seconde partie la confronte à une super organisation qui veut mettre la main sur la technologie de son vaisseau et l’étudier d’un peu plus prêt. L’occasion d’introduire un ennemi que l’on reverra probablement après.
Dans la dernière partie, Supergirl fera la connaissance, de façon musclée, avec des créatures créées par la science kryptonienne; la renvoyant ainsi à l’histoire et aux affaires de son peuple. Elle en apprendra plus sur son passé, sa ville, sa planète.
Cette dernière partie ne fait pas dans la demi-mesure et propose des combats titanesques contre des créatures surpuissantes et énigmatiques. Outre l’aspect combat, c’est aussi une façon, plus ou moins habile, de remettre Krypton sur le devant de la scène et de la rendre plus mystérieuse.
On ne s’ennuie pas une seconde.
L’agréable surprise provient du travail graphique de Mahmud Asrar. Son charadesign de la jeune Kara est plutôt réussi, même si ça atténue un peu son coté adolescente. Les planches de l’artiste turc sont souvent très réussie, avec un découpage agréable et une grosse fluidité dans l’action. Son trait est également intéressant et pas désagréable du tout.
Pour conclure, Supergirl – tome 1 : la dernière fille de Krypton de Michael Green, Mike Johnson et Mahmud Asrar n’est certainement pas le meilleur titre du relaunch DC, ni le plus fin. Mais ce n’est pas pour autant qu’il faut passer à coté. Son action décomplexée, ses quelques thèmes abordés, le dessin de Mahmud Asrar font que c’est une lecture plus qu’agréable.
Bien sûr, on peut regretter que le personnage ne soit pas plus travaillé que ça, pas plus torturé et perturbé, mais au final nous avons là une belle introduction, efficace, aisée à lire et accessible.
C’est très orienté action, mais pourquoi sans plaindre quand ça marche. Supergirl est un plaisir simple mais qu’on redemande !
Et vous qu’avez-vous pensé de ce comic ? Pensez-vous continuer à lire les aventures de la dernière fille de Krypton ?
Je te trouve un peu dur envers le personnage de Supergirl. Si je te rejoins sur un manque de profondeur dans le façonnage du personnage, je diverge sur ta vision de l’héroïne. L’image iconique de Superman n.en est pas plus affectée que depuis bien longtemps : Supergirl, superboy, krypto superdog, même zod casse cette image du dernier kryptonnien vivant. Et cela depuis des décennies.
Je trouve au contraire que c’est une excellente idée de revenir aux fondements même du personnage qui est sa cousine, exit les doubles artificielles, les filles du futurs ou autres fantaisies abusives 😉
Perso je n’aime pas le concept même de Supergirl on a superman c’est déjà bien et cela devrait suffire je pense ce n’est qu’une pale déclinaison de l’homme de fer il est donc difficile de trouver quelque chose de nouveau pour ce personnage, donc je n’accroche vraiment pas, mais j’imagine que DC va lancer un film sur elle quand même
@Del Poyo : Disons que c’est Supergirl qui casse un peu le coté exceptionnel et unique de superman. Car comme lui elle a été envoyé sur Terre. les autres, c’est des animaux, des clones ou des méchants. Donc c’est un peu différent.
Mais je suis d’accord sur le fait que lui redonner de vraies origines est bien. Mais il manque un travail sur les éléments différenciant : l’adolescence, et le fait d’être complètement perdu
@Laurence : Supergirl est un peu moins « propre » que Superman. Elle a ce coté adolscente qui la rende moins lisse. Mais en soit c’est un superman-like.
Pour le film, je pense que tu peux t’accrocher ^^ Ca ne doit pas être leur priorité. Loin de là !
@Laurence : Pour le film de Supergirl, il y en a déjà eu un 😉