. Suicide Squad – tome 1 de Adam Glass, Federico Dallocchio et Clayton Henry | Fant'asie
Kameyoko 12/07/2016 1
Suicide Squad – tome 1 de Adam Glass, Federico Dallocchio et Clayton Henry
  • Scénario
  • Graphisme

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Suicide Squad – tome 1 de Adam Glass, Federico Dallocchio et Clayton Henry

Une équipe de super-vilains !

Le film Suicide Squad sortira sur nos écrans le 03 août 2016. Personnellement, je l’attends beaucoup, car il y a moyen d’avoir un film sympa. En tout cas Urban Comics profite de la promotion autour de ce titre pour nous proposer l’édition de sa version papier.
L’éditeur sort donc la Suicide Squad dans sa version la plus récente, celle des New52.

Est-ce une bonne porte d’entrée, un amuse-bouche savoureux avant le film ?

Suicide Squad – tome 1 : têtes brûlées de Adam Glass, Federico Dallocchio et Clayton Henry est édité par Urban Comics et est disponible en vente depuis le 14 avril 2016.

Résumé de Suicide Squad 1 chez Urban Comics

Résumé de l’éditeur :

Ils étaient condamnés à passer le restant de leurs jours derrières les barreaux, mais le gouvernement en a décidé autrement. Harley Quinn, Deadshot, King Shark et El Diablo font désormais partie d’un escadron suicide envoyé sur le terrain quand une mission s’avère trop dangereuse. Une équipe de super-criminels sacrifiables dont le premier objectif sera de venir à bout d’un stade peuplé de plusieurs milliers de spectateurs infectés. Par quoi ? Par qui ? La Suicide Squad est sur le coup !

Harley, Deadshot, El Diablo et les autres !

Lors du relaunch New 52, Suicide Squad faisait parti des séries qui ont été réactualisées. Ce dernier faisait d’ailleurs plus parti des titres annexes que majeurs. Mais voilà, depuis, la Warner Bros en a fait un film qui ne va pas tarder à sortir sur nos écrans. Et c’est probablement cette actualité qui a décidé Urban Comics à publier, chez nous ce titre. Un peu comme Flash au moment où débutait la série CW The Flash !

Il pourrait s’agir là d’une bonne porte d’entrée pour ceux voulant en savoir plus sur cette équipe sous le joug d’Amanda Waller. Sauf que la déception pourrait l’emporter. En premier lieu car la composition diffère quand même pas mal du film. Ici, point question de Killer Croc, l’Enchanteresse ou Katana par exemple. Et ensuite car le résultat est tout simplement mitigé.

 

Mais avant d’expliquer en quoi, remettons-nous dans le bain en expliquant un peu le concept de la Suicide Squad. Il s’agit d’une équipe de super-vilains formée, dirigée et menacée par Amanda Waller. Elle les contrôle de façon assez dictatoriale grâce à la menace. En effet, chaque membre a une bombe greffée en lui activable à tout moment par Waller. Elle peut leur demander ainsi n’importe quoi; notamment intervenir sur des missions suicides.

Ces personnages « héros » de Suicide Squad sont plus des seconds couteaux du DCverse que des têtes d’affiche. Ne vous attendez pas à voir du Lex Luthor, Joker, Captain Cold, Sinestro, Black Manta et autre Amazo être de la partie. Les plus célèbres seront Deadshot et surtout Harley Quinn.

A la composition de l’équipe, on se rend compte que nous avons plutôt à faire des bras cassés, un brin losers mais surtout plus ambigus que ce que l’on pouvait penser. Certains tiennent plus du loser, délinquant mais pas forcément un grand criminel que de véritables sociopathes, meurtriers et autres.

Malheureusement, Adam Glass peine à instaurer une dynamique de groupe. S’il y a bien des interactions, des liens commençant très lentement à se tisser, le scénariste use trop de la corde « personnages jetables ». Même si c’est le but premier de la Suicide Squad, on peut trouver dommageable le fait de ne développer que 2-3 personnages pour délaisser les autres et s’en servir comme faire valoir. Et même parmi ces 2-3, peu ont vraiment un intérêt. Par exemple, Harley Quinn, bien que centrale, n’est finalement que peu travaillée, pas toujours fidèle à l’image que j’ai du personnage et s’avère presque ennuyeuse.

Cela provient sûrement du fait de la structure de ce tome, un peu répétitive et ne permettant pas de s’appesantir sur les protagonistes. En effet, le schéma est toujours le même : mission dangereuse, réussite ou non de la mission, peur d’exploser et hop direct une nouvelle intervention. Si cela fonctionne au départ donnant ainsi beaucoup de rythme et assumant sont côté divertissement, voir presque série B, la lassitude se fait sentir très rapidement. Il y a trop peu de liant à chaque fois, empêchant de construire une intrigue sur moyen terme. Et comme le tout n’est pas rattrapé par des personnages forts, on s’ennuie, en fait, rapidement. Le tout parait vite creux et superficiel.

La fin met un peu plus de piment en mettant en vedette la fantasque Harley Quinn et notamment son passé avec le Joker. Si les possibilités étaient vastes, le scénariste choisit la mauvaise, en en faisant un clone sexualisé du Joker. Décevant et facile !

Même les missions alternent le sympa et le plus moyen. Surtout que le scénariste bascule facilement dans le grand n’importe quoi. A l’image de leur intervention dans une stade rempli de simili-zombies dans lequel il faut faire le ménage et où apparaîtra des femmes enceinte zombies. Un beau bordel, versant dans le WTF, violent et louchant vers la série B. Mais ça ne fait que renforcer l’impression de lecture dispensable.

 

Graphiquement, difficile d’être emballé également. Trop de dessinateurs se succèdent, empêchant d’avoir une véritable identité visuelle, même si les styles sont asses proches. Mais il y a parfois trop de différences de niveau. C’est inégal et aucun  des dessinateurs n’arrivent à combler les légèretés du scénario.

 

Pour conclure, Suicide Squad – tome 1 : têtes brûlées de Adam Glass, Federico Dallocchio et Clayton Henry est pour moi une grosse déception. Cette nouvelle version de cette équipe de super-héros, pourtant pleine de potentiel, se prend les pieds dans le tapis d’une écriture presque fainéante. Les défauts sont nombreux comme des personnages sous-exploités et mal développés, une structure narrative répétitive et sans saveur mais surtout par un manque d’enjeux et d’intrigues plus globales. Certes l’action est présente, avec du WTF, un côté un peu trash, mais tout fait bancal. Et ce n’est pas non plus, du côté des graphismes qu’on pourra prendre son pied, même s’ils sont loin d’être mauvais.

Clairement une lecture dispensable, sauf si l’objectif premier du lecteur est d’avoir un premier aperçu de la Suicide Squad avant l’arrivée imminente du film.

Et vous qu’en avez-vous pensé ? Avez-vous été convaincu pour ce groupe hétéroclite ?

 

Un commentaire »

  1. Antoine 24/07/2016 at 20:28 -

    Il faut absolument que je me procure au plus vite ce manga !

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