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Starborn – tome 1 de Stan Lee, Chris Roberson et Khary Randolph
Encore un nouveauté de Stan Lee
Depuis quelques temps, du haut de ses 88 ans, Stan Lee revient sur le devant de la scène. En effet, il nous propose trois nouveaux superhéros qu’il a crée, pour trois nouvelles séries.
En France, c’est les éditions Emmanuel Proust qui s’en charge.
Après Soldier Zero et The Traveler, voici la critique du petit dernier : Starborn. Se montre-t-il meilleur que les deux premiers cités ?
Sur une idée originale de Stan Lee, on retrouve Chris Roberson au scénario et Khary Randolph au dessin.
Starborn – tome 1 est édité par les éditions Emmanuel Proust et est disponible à la vente depuis juin 2011
Résumé de Starborn 1 chez Emmanuel Proust
Benjamin Warner est un employé de bureau, tout ce qu’il y a de plus classique. Mais il rêve d’une autre vie, d’une vie où il pourrait enfin publier son roman. En effet, Ben est un écrivain de science-fiction, qui espère se faire éditer. Mais pour le moment la réponse est toujours la même : non. On lui reproche souvent que son oeuvre ressemble trop à ce qu’a écrit Kirk Allen. Sauf qu’il n’a jamais lu un de ses livres.
Mais un jour, un de ses collègue va s’approcher de lui. Mais ce dernier est différent de d’habitude. Il possède un peau presque sableuse et des yeux anormaux. Ce dernier ne semble pas lui vouloir que du bien. Mais Ben sera encore plus surpris quand il constatera que ses autres collègues sont aussi métamorphosés et se rapprochent de lui. Il se rend également compte que ces collègues ressemblent étrangement aux créatures de « La Ruche », organisation imaginée par ses soins et présents dans ses livres.
Une jeune femme fait irruption et repousse les ennemis. Cette femme n’est autre que Tara Takamoto, une voisine de Ben, quand il était plus jeune.
Elle va l’entrainer par le bras pour sauter par la fenêtre de l’immeuble. Tara, est une métamorphe particulièrement aguerrie dans l’élimination d’extra-terrestres.
La meilleure des 3 nouvelles série de Stan Lee ?
Pour le moment, les nouvelles séries de Stan Lee se sont montrées assez décevantes. Elles ont beaucoup capitalisé sur le nom de leur créateur, mais sans pour autant que le résultat suive.
Je pensais que Starborn allait être du même acabit, d’autant plus que le scénariste et le dessinateur me sont quasiment inconnus.
Pourtant Starborn est peut-être le meilleur démarrage des 3. Certes, ce n’est toujours pas un incontournable, qu’on pourrait qualifier de génial, mais c’est le comic qui m’a le plus emballé et celui qui m’a donné le plus envie de lire le tome 2.
Dès les premières pages, le lecteur est pris dans un tourbillon d’évènements qui fait qu’on n’a pas le temps de s’ennuyer. On rentre rapidement dans le vif du sujet avec ce Ben Warner qui se retrouve plongé dans une histoire qui le dépasse, même si elle est loin de lui être étrangère.
L’action est continue et différents éléments et révélations se mettent en place constamment. Peut-être un peu trop, car il aurait été bon de s’attarder sur certains, et de présenter plus les différentes factions extra-terrestres en présence.
Le scénariste Chris Roberson a pris le parti de nous faire découvrir les évènements par le biais du héros, qui est au moins aussi paumé que nous. Il est pris dans les évènements sans agir, sans comprendre et subit totalement les évènements. Pour le moment il est loin d’avoir le profil du héros.
Sauf que lui a quelques détails en plus, vu que toutes les créatures sont présentes dans son livre. Le lecteur en apprend un peu plus sur ces créatures et le récit imaginé par Ben via des scènes se passant dans une galaxie lointaine.
Cette construction scénaristique alternant les phases entre un monde semblable au notre et des phases dans l’espace permet de donner un aspect presque space-opéra et encore plus science-fiction; mais tout en gardant un aspect réel avec des éléments et des repères connus du lecteur. Cette alternance marche plutôt bien.
Sans compter que la frontière entre l’imagination de Ben et ce qui se produit est floue. Le scénariste joue beaucoup avec ça, et le lecteur se pose des questions sur les causes de ce qui se passe et comment Ben a-t-il fait pour imaginer cela.
Ce qui fait qu’à la fin du tome, on ne sait pas où peut nous embarquer le récit, quelle direction il va prendre. Ce qui est bien car ça donne envie de connaitre la suite.
Clairement, il s’agit d’une introduction, certes rythmée, mais volontairement incomplète car on ne sait pas vers quoi part Starborn. Ca suscite donc de l’intérêt et ça donne envie de lire la suite.
De plus, Starborn joue aussi beaucoup la carte de l’humour, ce qui me permet de rendre encore plus agréable la lecture. On sent que ce space-opéra n’est pas sérieux. Il laisse une grande part au fun, même si ce n’est pas un comic comique.
En revanche, il faudra clairement atteindre le volume 2 pour se faire un avis précis. Mais il part sur de bonnes bases, meilleures que celles de Soldier Zero ou The Traveler.
Malgré tout, comme je le disais, même si le principe est sympa, que ça se lit facilement, nous ne sommes pas non plus devant un scénario génial. Malgré un bon pitch de départ, l’histoire a un coté classique qui ne laisse pas forcément la place à de grosses surprises. De plus, certaines phases sont expédiées un peu rapidement, et on aimerait que l’histoire joue plus sur l’ambiguïté entre réalité et l’histoire du roman.
J’aurais aimé aussi qu’on en apprenne plus sur l’univers et les factions en présence. Il manque encore de background, de profondeur aux forces en présences. Nul doute que ça viendra ensuite.
Graphiquement, Khary Randolph livre un travail satisfaisant. Son style cartoony va bien à ce titre, à son humour, et à son aspect fantastique. Son trait et ses cadrages sont dynamiques. Mais sa patte graphique peut déplaire, c’est assez particulier. Son trait est plaisant, particulier, mais pas exceptionnel non plus. En plus, il y a coté froid, provenant, probablement, de l’utilisation peut-être un peu abusive de l’ordinateur sur les couleurs et les ombres.
Pour conclure, malgré une idée originale un peu improbable, mais en même temps prometteuse, Starborn démarre plutôt bien grace à son dynamisme, son humour, son personnage à la ramasse, son coté space-opéra et le potentiel qu’il laisse ntrevoir.
Clairement des 3 nouveaux Stan Lee c’est mon préféré. Du moins celui que j’ai le plus envie de découvrir par la suite. Même si je ne sais pas où il va nous emmener.
Néanmoins, on est encore loin du comic à posséder d’urgence. Le graphisme est particulier et l’histoire présente certains cotés trop classiques et parce que c’est encore trop tôt pour se faire une idée. Tout dépend de la suite, mais Starborn peut être une lecture sympathique. A voir donc.
Et vous, qu’en avez-vous pensé ? Trouvez-vous aussi que c’est la meilleure nouvelle série de Stan Lee ?
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