
- Scénario
- Graphisme
Soul Eater – tomes 17 et 18 d’Atsushi Ohkubo
Sauvetage de Kid
Soul Eater est un des shônens que j’apprécie le plus en ce moment. J’aime son univers, son humour, ses personnages, la prédominance de la folie. Depuis quelques tomes les évènements s’accélèrent avec de méchants partout, de bons rebondissements, des personnages qui deviennent plus complexes et qui deviennent plus balèzes…
Dans ces deux tomes, nous allons suivre essentiellement un arc sur la rescousse de Death the Kid emprisonné dans un livre par un méchant énigmatique.
Soul Eater – tomes 17 et 18 sont édités par Kurokawa et disponible à la vente depuis respectivement, les 13 octobres 2011 et 08 décembre 2011.
Résumé de Soul Eater 17 et 18 chez Kurokawa
Résumé du t17 de l’éditeur :
Black*Star contre Crona, un affrontement grandiose entre deux combattants exceptionnels. Qui de la folie furieuse ou de la puissance brute remportera cette bataille ? Alors que Kid est toujours prisonnier du livre d’Eibon, les opérations de secours s’organisent à Shibusen. Elles vont réserver bien des surprises à nos apprentis faucheurs d’âme.
Résumé du t18 de l’éditeur :
L’opération de sauvetage de Kid à l’intérieur du livre d’Eibon se poursuit.
Chacun des chapitres de ce mystérieux ouvrage apporte son lot de surprises… plus ou moins bonnes.
Après avoir changés de sexe, notre fine équipe va devoir faire face à un horripilant personnage dont la légende remonte au XIIe siècle.
Arriveront-ils à s’en débarrasser avant que Kid ne sombre définitivement dans la folie
Des tomes au déroulement inattendu
Alors que les évènements se précipitent, que les méchants et menaces se multiplient, que Kid est en danger, ces deux tomes ne font paradoxalement pas tant avancer les choses et jouent beaucoup la carte de l’humour.
Certes il y a toujours des combats, notamment dans le tome 17 avec un début d’affrontement entre Black Star et Crona, un autre entre Medusa et Justin, puis dans le 18, Soul vs Giricco, mais ce n’est pas l’orgie martiale espérée.
Je m’attendais à énormément de combats surtout quand on sait que le tome 18 se déroule dans le livre et que les héros doivent traverser les 7 chapitres liés aux péchés capitaux. J’espérais des sortes de gardiens de chapitres à abattre, mais ce n’est pas le cas. Certes Atsushi Ohkubo n’est pas connu pour sa propension à faire trainer les choses, mais là j’espérais des combats d’anthologie (qui arriveront peut-être ensuite).
De ce point de vue là je suis déçu. J’ai le sentiment d’être passé à coté de quelque chose qui aurait pu être superbe.
De plus l’essentiel des combats, même s’ils sont intéressants, ont un arrière goût de déception. On sent qu’ils ne se donnent pas à fond. Il y a comme une sorte de retenu.
Mais l’avantage c’est que le mangaka développe ainsi ses personnages. Black Star confirme qu’il est passé à un autre niveau et devient réellement impressionnant. Un monstre de guerre, qui éclate les pages de son charisme.
Soul et Maka voient leur relation un peu mise à mal par le nouveau statut de Deathscythe de Soul. Maka se sent un peu inférieure à son arme démoniaque.
Crona est aussi mise en avant et confirme que c’est vraiment un personnage à part. Elle a subi encore une métamorphose et on bien du mal à cerner ce personnage, très ambivalent sexuellement (est-ce un fille? un garçon?) que sur sa personnalité et son rôle à venir.
Mais ces deux volumes brillent par un humour qui fonctionne toujours aussi bien. Il parvient à s’intercaler entre des moments plus sombres et plus axés sur l’action. Cela contribue à donner tout son charme à Soul Eater, qui est vraiment un manga « fou fou ».
Dans ces deux tomes, les moments où l’humour est roi son légions. Il y a tout d’abord un passage avec le bar à sorcières peu vêtues. Mais le plus drôle provient des évènements du 18ème opus, avec le passage sur la luxure dans le livre d’Eibon. En effet, toute l’escouade de personnages se voit changer de sexe et penser comme le sexe opposé. L’occasion de voir Maka perturbée par une paire de sein, Black Star devenir aguicheuse ou encore le concours de la plus lubrique des personnages.
Même si on est déçu que ces passages ne soient pas dédiés aux combats, on doit reconnaitre qu’on sourit beaucoup. Ce décalage entre la noirceur du récit, qui flirte toujours autant avec la folie, l’ambiance et cet humour, est toujours aussi savoureux.
A noter aussi le retour d’un personne aussi emblématique qu’inutile : Excalibur. Il revient un bref moment pour faire rire le lecteur.
Nous avons donc là deux opus qui ne font pas beaucoup avancer l’intrigue, qui servent presque de transition. Surtout que la fin du tome 18 est assez prometteuse pour la suite. A voir comment Ohkubo va orienter son récit. Mais bon, les éléments se mettent en place, nous avons plein de personnages prêts à en découdre et ça promet quand même.
Ce ne sont pas les meilleurs et plus palpitants tomes de Soul Eater, mais l’humour bien présent suffit à passer un bon moment.
Graphiquement, le trait d’Atsushi Ohkubo est toujours plein de personnalité et donne cette atmosphère si reconnaissable à Soul Eater. Sa patte graphique saute aux yeux. Les graphismes, le découpages et la mise en scène sont toujours aussi soignés.
Pour conclure, ces Soul Eater 17 et 18 m’ont déçu car je m’attendais à plonger de plein pied dans l’intrigue principale, avec son lot de rebondissements et de combat. Mais force est de constater que l’histoire stagne un peu. Et pour cause l’accent est mis sur l’humour. Et de ce point de vue là, on se fait plaisir. Mais on ressent trop l’aspect transition dans ces tomes.
Ce ne sont pas les meilleurs de la série, mais ils se lisent avec plaisir. J’attends juste avec impatience que les choses sérieuses commencent.
Et vous qu’en avez-vous pensé ?