
- Scénario
- Graphisme
Snoopy et le petit monde des Peanuts tomes 1 à 3 par Schulz
Le Beagle et sa bande
La mode est aux Intégrales de toutes sortes.
Mais il faut dire que cela a au moins le mérite de reproposer des oeuvres qui ont fait les beaux jours de la Bande Dessinée dans son ensemble.
Les passages d’auteurs sur des personnages ou des séries sont ainsi mis en avant à travers toutes ces publications : Intégrale Carl Barks, Intégrale Don Rosa, Grant Morrison présente Batman… La liste serait trop longue et pas vraiment exhaustive.
L’année dernière Delcourt a ainsi proposé une réédition des strips dominicaux de Schulz sur Snoopy, au rythme des saisons.
Actuellement, 4 volumes sont disponibles.
Résumé de l’oeuvre
Chantez avec eux autour du piano de Schroeder, jouez au baseball avec Charlie Brown, écoutez Lucy qui a un avis sur tout, écrivez des romans avec Snoopy et apprenez le véritable sens de Noël avec Linus.
Plongez-vous avec délice dans cette nouvelle édition entièrement remasterisée, qui compte les Sunday Pages de ce chef-d’oeuvre de la bande dessinée signé Charles M. Schulz.
Résumé de l’éditeur
Petite découverte sympathique
Les volumes proposés par Delcourt regroupent les strips de Schulz par saison.
Ainsi, le 1er volume nous permet de découvrir toutes les publications sur les années 1970 et 1971, proposées chronologiquement au fil des saisons.
La lecture de ces 3 premiers volumes m’a donc permis de lire les strips dominicaux des années 1970 à 1975.
Malgré le fait que Snoopy soit assez connu par chez nous, je dois dire n’avoir jamais eu l’occasion de lire quoi que ce soit à propos de ce titre. Connu aux Etats-Unis sous le nom de Peanuts, l’oeuvre met en scène Charlie Brown et ses amis, dans des strips de 4 cases en semaine ou d’une demi-page les dimanches. Mais pour ma part, je connaissais surtout le personnage de Snoopy, un Beagle noir et blanc.
Il est surprenant de voir Delcourt débuter la publication par l’année 1970, alors que les dessins du dimanche ont débutés dès 1952. Peut-être est-ce pour proposer dès le départ un style graphique plus abouti, qui correspond plus à l’idée qu’en ont les lecteurs en général. Mais quoi qu’il en soit c’est une bonne occasion de découvrir les parutions de cette série.
Le regroupement des strips de manière chronologique permet de définir des saisons. Le printemps, l’été, l’automne et l’hiver sont donc au coeur de l’oeuvre, permettant à Schulz de profiter des thèmes récurrents de ces saisons.
Nous pouvons ainsi lire des histoires au sujet de la fête des mères et des pères, ainsi que Pâques, Noël et le Nouvel An. Bref, tous les éléments récurrents d’une année sur l’autre se retrouvent dans ses publications.
Grâce à tout ça, les strips de l’auteur sont donc clairement d’actualité (du moins pour l’époque de la première publication évidemment)
Outre les sujets d’actualités, les thèmes du base-ball ou encore les questionnements des personnages reviennent souvent dans les strips.
Ce sont un peu les thèmes chers à l’auteur qui reviennent dans les strips. Malheureusement, cela participe aussi à la redondance de certains gags, qui reviennent encore et toujours.
Mais le point le plus surprenant reste le questionnement sur la vie que peuvent avoir les personnages de Schulz, malgré leur très jeune âge.
A lire d’une traite, l’on se rend malheureusement compte que les gags peuvent revenir de temps à autre. Cela en devient des « running gag », mais tous ne sont pas aussi fun.
Il y a par exemple Charlie Brown qui tente de frapper dans un ballon de football Américain sans jamais y parvenir, gag devenant un peu lourd sur la durée. Et à l’opposé, on retrouve souvent Snoopy qui souhaite réclamer à manger quelle que soit l’heure, beaucoup plus efficace sur la répétition (et surtout sur les raisons de lui refuser ou non sa nourriture).
Je pense que de toute façon, la sensibilité de chacun aux gags sera différente, tout comme l’attrait pour certains personnages.
Les strips qui me plaisent le plus sont ceux concernant Snoopy et son ami Woodstock.
Les réactions du Beagle face aux jeunes enfants ou dans toutes les situations sont vraiment plaisantes à découvrir. C’en est un personnage à part entière !
Les échanges qu’il peut avoir avec Woodstock sont également très agréables et mignons. Ce petit oiseau jaune découvre le monde avec un regard un peu ingénu, ce qui le rend d’autant plus attachant.
Le trait de l’auteur se veut le plus simple possible !
Les personnages sont ainsi dessinés tout simplement, avec quelques traits par-ci par-là et un peu de couleurs. Cela n’empêche cependant pas que chacun d’eux est reconnaissable facilement au premier coup d’oeil.
Les décors sont aussi représentés au minimum, avec parfois de simples couleurs uniques pour représenter l’arrière-plan. C’est néanmoins dans quelques cas bien trop simplistes et cela ne met pas assez en valeur certains gags.
Ces 3 premiers volumes des aventures de Snoopy et le petit monde des Peanuts est une bonne découverte. Le tout se lit malheureusement très rapidement, mais les idées et les thèmes abordés sont encore tout à fait parlant et raccord avec la société d’aujourd’hui.
Il s’agit là d’Intégrale que je relirais à l’occasion avec plaisir, mais il n’est pas non plus certain que je poursuive la collection, par peur d’avoir l’impression de retrouver trop de strips similaire d’un volume sur l’autre.
Quoi qu’il en soit, je ne peux que conseiller à tous de lire quelques strips de Snoopy pour avoir une idée de l’oeuvre de Schulz. Il n’est pas nécessaire de suivre toute la collection pour avoir une idée du travail du monsieur. Et il est aussi sans doute préférable de ne lire ces quelques strips que de temps en temps et non pas comme j’ai pu le faire, en une seule fois. L’impression n’en sera que meilleure !
Avez-vous également appréciés ces Intégrales ? Vous aimez le style ?
Je crois que ça ne vaut pas l’édition Intégrale publiée par Dargaud qui respect les formats originaux et publie le tout depuis le début.
(avec un bémol sur les strips du dimanche qui sont en N&B et non en couleur).