Shikabane Hime – tome 5 de Yoshiichi Akahito

La multitude passe à l’action

Shikabane Hime a entamé un tournant marquant lors des deux derniers tomes. Un évènement a modifié la vision que j’avais de ce titre et qui m’a totalement surpris.
Il prend une direction qui me plait et qui promet beaucoup.

Ce cinquième volet de ce manga va devoir poursuivre le choix fait et confirmé ou infirmé la pertinence de ce changement.
C’est pour cela que les évènements vont s’enchainer avec ce volume, pour notre plus grand plaisir, même s’il y a un coté un peu convenu.

Shikabane Hime – tome 5 de Yoshiichi Akahito est édité par Kazé Manga et est disponible à la vente depuis le 28 avril 2011.

Résumé de Shikabane Hime 5 chez Kazé Manga

Résumé de l’éditeur :

La Multitude a enfin réuni tous les éléments nécessaires à la résurrection de leur Roi. Pour le Kôgonshû, cette terrible défaite signifie que le sort du monde des vivants repose désormais entièrement entre les mains des Hime et de leurs moines associés… Ôri, après avoir prouvé sa détermination, doit commencer sa formation dans l’enceinte du Temple du Kôgonshû, mais les moines sauront-il former cette étonnante recrue avant que leurs rangs ne soient totalement décimés ?

Le Kôgonshû est mal en point

Les choses s’accélèrent encore dans ce cinquième volume et pas forcément à l’avantage du Kôgonshû. La Multitude possède tout ce qui lui faut pour la résurrection de leur Roi.
Cette menace risque de plonger le monde dans les ténèbres. Le Kôgonshû en a conscience et compte bien s’y préparer. Selon eux, il leur reste plus d’un mois.

Sauf que la Multitude procède plus rapidement que prévu et fait revenir leur Roi. Ce dernier sera entouré de ses plus puissants serviteurs : les Fondateurs. Avec cela, la Multitude est maintenant paré et extrêmement dangereuse.

Le Kôgonshû se retrouve vite désemparé devant cette situation et ne semble pas être en mesure d’avoir la puissance nécessaire pour contrer ces nouvelles menaces.

Il va encore être plus dépassé quand la Multitude va décider de s’emparer de leur siège.

De son coté Ôri est parti s’entrainer pour devenir un moine associé digne de ce nom. Il va être formé par le moine Umehara.

Ce cinquième opus se révèle être très dense, avec beaucoup d’évènements, de révélations et de suspense. Il va surtout permettre d’en apprendre plus sur la Multitude et le Kôgonshû tout en intégrant de nouveaux éléments à l’intrigue qui promettent beaucoup.

La Multitude complète ses effectifs avec les 5 fondateurs, ses 5 guerriers d’élite les plus puissants. Chacun bénéficie d’un traitement graphique particulier et tous sont charismatiques. Mais la grosse nouveauté, c’est bien l’arrivée d’un roi qu’on imagine quasiment invulnérable. Le personnage semble être intéressant, même si j’ai été un peu déçu par son charadesign. Ce principe de roi avec une garde puissante n’est pas sans rappeler certains shônens qui ont utilisés ce procédé (Hunter x Hunter avec les Kimera Ants par exemple). On ne peut donc pas dire que ce soit très original, mais pourtant le lecteur est surpris par cette apparition assez rapide. Cette réunion, qui nous parait imbattable, promet de beaux combats à venir. Pour être honnête, pas que à venir puisque certains combattent déjà dans ce tome.

De l’autre coté, on voit à quel point le Kôgonshû semble complètement dépassé. On en apprend un plus sur le fonctionnement et la gouvernance de cette organisation. On voit qu’il est loin d’être uni derrière un homme ou des idéaux. Les dissensions sont palpables et profondes. Cette scission pourrait bien être au cœur de l’intrigue plus tard. Là aussi, ça ouvre des perspectives intéressantes.
on découvre aussi de nouveaux moines et shikabane hime. Tout cela densifie le background et rend le titre plus palpitant.

On se dit aussi qu’il y a matière à avoir des personnages secondaires forts. Avec ce genre d’organisation, dans les shônens, on se doute que les moines vont se succéder et qu’une partie d’entre eux va graviter autour du héros. Un peu à la manière des Chevaliers d’Athena dans Saint Seiya, ou encore du Gotei 13 dans Bleach,… ou des Green Lantern pour sortir du manga.

Même si c’est du vu et revu, si c’est maitrisé, c’est sympa. Et là, Yoshiichi Akahito semble maitriser tout ça. Donc je suis assez confiant.

Au cours de cet opus, nous allons aussi suivre Ôri qui va commencer son entrainement pour devenir un moine associé à part entière. Mais le mangaka semble ne pas trop vouloir s’attarder dessus. Ce qui n’est pas une mauvaise idée car ces phases sont un peu rébarbatives. Il enchaine directement avec des phases d’actions.

De fait, la lecture est rythmée, et on n’a pas le temps de s’ennuyer.
Le mangaka arrive même à glisser un flashback sur Saki et Rika qui dévoile les origines de leur relations.

Yoshiichi Akahito a bien géré son rythme en alternant phases de révélations et d’approfondissement du monde, avec des passages plus orientés sur l’action et des rebondissements.

Graphiquement, le trait est soigné, particulièrement sur les scènes plus violentes. La mise en page est bonne et efficace globalement. Il manque juste un poil de « peps » dans les scènes d’actions, mais si elles sont fluides.

Pour conclure, beaucoup de choses se passent dans ce tome, dont certaines inattendues. L’univers, les organisations en présence et les personnages se développent. Le déroulement ne traine pas, ça s’enchaine vite. De fait la lecture est aisée et agréable.
La suite nous promet de jolies choses. Je serais curieux de connaitre la « réponse » du Kôgonshû dans le volume 6.

Et vous qu’en avez-vous pensé? Comment trouvez-vous le roi et les 5 fondateurs?