. Seraph of the End – tome 1 | Fant'asie
Kameyoko 27/07/2015 0
Seraph of the End – tome 1
  • Scénario
  • Graphisme

Seraph of the End - tome 1

Seraph of the End – tome 1 de Takaya Kagami et Yamato Yamamoto

Seraph of the End a déjà sa petite notoriété en France, puisqu’il a déjà été adapté en anim’. Kana surfe sur ce portage pour sortir le premier tome de ce shônen prometteur, issu du Jump Square de la Shûeisha.

C’est un manga qui aborde les vampires. Est-ce qu’il se démarque des autres oeuvres mettant en scène ces suceurs de sang ? Voyons voir ça !

Seraph of the End – tome 1 de Takaya Kagami et Yamato Yamamoto est édité par Kana et est disponible à la vente depuis le 17 avril 2015.

Résumé de Seraph of the End 1 chez Kana

Résumé de l’éditeur :

Alors qu’un virus a décimé une partie de l’humanité, les vampires ont pris le pouvoir ! Ils élèvent les enfants comme du bétail pour se repaître de leur sang. Ils n’hésitent pas à les tuer. Afin de venger la mort de ses amis, Yûichiro s’enrôle dans un bataillon d’extermination de vampires. Il sera aidé par l’intrépide Shinoa et par son arme possédée par un démon mais qui se dressera devant lui ?!

Un monde asservi par les vampires

Seraph of the end est un shônen se situant dans un univers post-apocalyptique peuplé de vampires. L’humanité a été décimée par un mystérieux virus qui n’a épargné que les enfants. Mais ces derniers sont retenus captifs par des vampires qui les élèvent en vue de se nourrir. C’est dans ce contexte qu’a grandi notre héros, Yuîchiro, et qui veut plus que tout exterminer les vampires.
Après divers événements, il en vient à rejoindre enfin le bataillon d’extermination des vampires.

Le premier tome de ce Seraph of the end reprend pas mal d’éléments classiques du genre. Même s’il y a de bonnes idées, et si on perçoit le potentiel du titre, il ne fleure pas bon la nouveauté.

Il se décompose en gros en deux parties. La première est un flashback racontant un moment important de la vie de Yuîchiro. Elle permet aussi de poser le contexte notamment l’élevage d’enfants par les vampires. Takaya Kagami présente ainsi les vampires et leur puissance écrasante, et donc en parallèle le désarroi des enfants impuissant face à la force de leurs geôliers. Le scénariste pose également son personnage. Et comme tout personnage de shônen, il est impulsif, prompt au combat, grande gueule et plein d’idéaux. Notamment, il accorde une énorme place à l’amitié. Il est prêt à tout pour ses amis. Pour l’épauler nous ferons aussi la connaissance de son meilleur ami, l’exact opposé, plus réfléchi et mâture. Clairement, nous ne sommes pas devant un monstre d’originalité. On reste dans les principes fondateurs du shônen, avec quelques rebondissements impactants.
Malgré le chemin très balisé emprunté, on se prend quand même d’affection pour cette bande de gamins élevés par les vampires, et en particulier Yuîchiro. La fin de cette première partie réserve un petit cliffhanger sympathique.

La seconde moitié de l’opus se passe au présent, avec un Yuîchiro qui n’a jamais été plus proche de rejoindre le bataillon d’extermination. Mais avant cela, il devra prouver à une certaine Shinoa qu’il est capable d’avoir un ami. Oui, oui ! Car aussi bizarre que cela puisse paraître c’est la condition qui lui est fixée pour reintégrer l’armée.
On change de ton direct, avec un personnage principal qui a perdu le reste de sa candeur et qui est obnubilé par son objectif principal au point d’en oublier les relations sociales. La suite a un rythme un peu plus poussif, avec pas mal de dialogues. Ces derniers ont pour but de présenter un peu plus le monde et de développer certains nouveaux personnages comme Shinoa ou encore Yoichi ou Glenn, mais on perd en intensité. On voit que ces personnages prendront de l’importance par la suite. Le mangaka cherche donc à les introduire et les caractériser un minimum.

Kagami essaie d’ajouter un peu d’humour, mais ça ne marche pas forcément, car très lourd.
Là aussi on retrouve quelques grosses ficelles typées shônen comme un héros aux capacités certaines, des futurs partenaires, un premier entrainement (ou simili-entrainement) et surtout la classique arme puissante possédé par un démon.

Ce premier tome est donc assez mitigé. la lecture est plaisante, l’histoire a un certain potentiel, mais on reste trop dans le classique pour vraiment passionner. Pourtant, je suis plutôt optimiste sur ce titre, malgré ce début un peu poussif. Plein d’éléments font que la suite pourrait nous réserver de bonnes surprises, avec des éléments intrigants introduits. On sent de l’ambition derrière et des pistes de développement qui promettent. La fin donne beaucoup d’espoir pour la suite. On a presque l’impression que cette base classique sert juste de socle pour proposer, potentiellement, une intrigue plus complexe et singulière que ce que nous laisse croire cette introduction. Surtout que le fantastique prend une place importante et est utilisé à bon escient. Les vampires eu aussi ont de la matière qu’il va falloir travailler. Ils se différencient d’autres vampires qu’on peut croiser dans des mangas typés gothique.

D’un point du vue graphisme, Yamato Yamamoto réalise un travail plus que satisfaisant, malgré des fonds et arrières-plans parfois un peu vides. Son charadesign pourrait aussi être amélioré car certains personnages sont un peu trop proches. Mais j’ai aimé le design des uniformes militaires très japonisant. Son trait est propre, maîtrisé et dynamique. Les premiers combats donnent un aperçu du potentiel graphique.

Pour conclure, Seraph of the End – tome 1 de Takaya Kagami et Yamato Yamamoto souffre d’un départ un peu poussif. Les mangakas se sont peut-être trop reposés sur les poncifs du shônen un peu fantastique. On retrouve ainsi les grands classiques dans la personnalité des personnages et certains rebondissements. Pourtant, même si je n’ai pas été pleinement convaincu, cette introduction en dévoile suffisamment pour percevoir le potentiel du titre, non exploité encore. On sent que ce manga en a dans le ventre. La marge de progression semble assez énorme, notamment avec des cliffhangers bien sentis (même si certains peuvent être prévisibles) et des éléments, fantastiques ou non, qui m’intriguent.

Il faudra donc lire la suite pour avoir un meilleur aperçu de ce shônen, car en l’état, la lecture est plaisante mais pas suffisamment pour me convaincre totalement.

Et vous qu’avez-vous pensé de ce titre . Y voyez-vous aussi un certain potentiel ?

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