. Sentaï School : manga français déjanté | Fant'asie
Kameyoko 25/08/2008 8

Sentai School : l'école des héros

Sentai school : l’école des héros

Un « manga » écrit par des auteurs français

Avant de commencer mon billet, je voulais simplement revenir sur le terme « manga » utilisé ici. Car j’en vois certains qui ont les poils hérissés à la mention de « manga français« . Mais c’est plus vendeurs que BD ^^

Mais surtout vu les références, et l’esprit de la BD, « manga » correspond mieux à mon sens.

Je voulais absolument vous faire découvrir cette oeuvre, car c’est un véritable coup de coeur. Je prend énormément de plaisir à lire les tomes, à me le faire dédicacer. Donc je voudrais partager cela et faire connaitre le manga mais aussi ses auteurs.

Sentaï School : l’école des Héros, par Philippe Cardona et Florence Torta

Synopsis (inspiré par Wikipédia):

Le professeur Konga a dédié sa vie à créer Ken Eraclor, un robot humain qui défendra la paix et l’amour dans le monde. Malheureusement, suite à un ticket de loto gagnant il laissa son œuvre inachevée. Ken décide donc de poursuivre son apprentissage à la Sentaï School, l’école des héros, tout en cachant le fait d’être un robot.
C’est dans cette école qu’il fera la rencontre de Toâ, Keiji, Duke et Hongô.

Dans cette école on apprend aux élèves à devenir de bons « super héros ». Au programme des cours : sport, ténébritude, pose héroïque, cris de guerre etc. bref l’apprentissage du parfait héros.

Le pendant de cette école, est la « villains school« , pour y apprendre à devenir un bon méchant, dont le célèbre slogan est « Bad is Good ».

Nos héros, qui ont légèrement tendance à détruire leur école, vont vivre différentes aventures, affronter les élèves de la Villains school, rencontrer d’autre élèves de la Sentai School comme Guy l’Cobra, Koji Alcor…

A ce jour, quatre tomes sont parus chez l’éditeur Kami.

Les tomes se découpent en chapitre de 15-20 pages avec une chute à chaque chapitre.

Genèse et évolution

Le tout premier tome affiche clairement une volonté assumée de faire référence à des mangas célèbres, le plus souvent de notre enfance. Cela se manifeste par des personnages « inspirés », par exemple le Jardinier Kenshiro du Otaku fait clairement référence à Ken de « Ken le survivant », Guy l’Cobra à « Cobra »…

On retrouve aussi ces références dans les histoires. Par exemple il y atout un chapitre sur une « parodie » d’Olive et Tom, de Yugi-oh…

Il y a également un nombre incalculable de clins d’oeil en arrière plan, avec des personnages secondaires, des décors, des posters…

Même si les personnages, les histoires du premier tome sont très fortement inspirés, caricaturés par les plus célèbres mangas, il n’en demeure pas moins que les héros et les scénarios sont très originaux et bien trouvés. On rigole franchement.

Mais rassurez-vous ce n’est pas du Dragon Fall, ni du Naruzozo très à la mode en ce moment. C’est bien plus original.

On passe beaucoup de temps, dans une seconde lecture, à essayer de trouver les références.

Au-delà de cela, on prend beaucoup de plaisir à lire ces histoires loufoques, absurdes, barrées, bref très drôles.

Par la suite, à partir du tome 3, mais aussi visible dans le 2, l’oeuvre évolue. Les personnages, la trame prennent plus de profondeur, et misent moins sur les références. Rassurez-vous elles sont toujours autant présentes mais plus en second plan. Le parti pris a probablement été de développer l’histoire et les personnages en dehors de l’univers des mangas « parodiés ».

Pour être plus clair, le néophyte pourra suivre sans problème l’histoire moins ancrée dans un manga précis, alors que les plus connaisseurs apprécieront les nombreuses références disséminées un peu partout.

Cette évolution se fait naturellement au fur et à mesure et permet vraiment à Sentaï School de construire sa propre identité. Cette construction se matérialise par l’apparition de nouveaux personnages comme Bibi ou Vipère. Ces personnages ne font pas de références directes, ils sont plutôt un concentré d’un certain type de personnage.

Que se soit au niveau du dessin ou de l’histoire, on sent vraiment que les auteurs aiment les mangas et la BD et qu’ils ont grandi dedans. On y voit un véritable plaisir à faire des petits clins d’oeil à rajouter telles références…

Bref je conseille vraiment ce « Sentaï School », et j’espère qu’ils pourront éditer un tome 5 prochainement.

Pour aller plus loin

Philippe Cardona tient un blog bien sympa, permettant d’avoir des news, de suivre ces différents projets….

Le voici : le RogueBlog

Il est également l’auteur d’autres très bonnes oeuvres comme « Serge, le hamster de l’enfer » et « Magical Janken Pon » (qui sont excellents).

Une autre particularité des ces auteurs est leur disponibilité. On les retrouve très souvent dans des conventions, où ils font des séances de dédicace.

Par exemple j’ai 3 dédicaces sur mes 4 tomes, la plupart faites lors de Japan Expo. Mais ces dédicaces ce n’est pas simplement qu’une signature. Il s’agit d’un dessin fait un peu à la demande et d’une mise en couleur à la peinture.
C’est toujours sympa d’avoir une belle dédicace sur son livre.

J’espère que ce petit billet donnera à certains l’envie de les lire.
Certains connaissent-ils déjà? Qu’en pensez-vous?

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