
- Scénario
- Graphisme
Secret Service – Maison de Ayakashi – tome 1 de Cocoa Fujiwara
Une résidence aux serviteurs particuliers
Secret Service – Maison de Ayakashi (Youko x Boku SS en VO) est un nouveau shônen de Kurokawa. Ce n’est pas un shônen façon nekketsu, mais son coté féminin le fait plus se rapprocher d’un Black Butler ou d’un Pandora Hearts.
L’éditeur a pas mal teasé dessus, et semble y croire beaucoup. Mais cette histoire de domestique-garde du corps, teinté de fantastique, avec la présence de Yokai, en vaut-elle la peine ?
Secret Service – Maison de Ayakashi – tome 1 de Cocoa Fujiwara est édité par Kurokawa et est disponible à la vente de puis le 12 janvier 2012
Résumé de Secret Service – Maison de Ayakashi 1 chez Kurokawa
Résumé de Secret Service – Maison de Ayakashi 1 de l’éditeur :
Ririchiyo Shirakiin a un gros défaut : elle ne peut pas ouvrir la bouche sans dire des choses désagréables aux gens. Sous ses airs revêches, la jeune lycéenne a pourtant un cœur en or, mais après des années passées à n’exister qu’à travers son statut d’héritière d’une riche famille, elle s’est construit une carapace qui l’étouffe. Bien décidée à changer de vie, Ririchiyo vient d’emménager dans la « Maison de Ayakashi », une résidence réservée aux descendants de créatures surnaturelles et d’humains. Avec ses étranges voisins, la jeune fille n’est pas au bout de ses surprises… surtout lorsqu’elle découvre que son mystérieux garde du corps a le pouvoir de se transformer en renard démoniaque !
Une étrange relation
Secret Service – Maison de Ayakashi est l’une des dernières nouveautés de Kurokawa. Ce dernier n’a d’ailleurs pas hésité à bien communiquer dessus.
Ce shônen raconte donc l’histoire de Ririchiyo Shirakiin, une jeune lycéenne, héritière d’une riche et puissante famille, qui est la descendante d’une personne née de l’union entre humain et yokai. Mais elle est rongée par le fait de n’être considérée que comme une héritière et pas comme une personne à part entière. Telle une carapace pour se protéger des autres, elle ne peut s’empêcher d’être désagréable avec les gens. Ce qui l’enferme encore plus dans la solitude.
Pour changer sa vie, elle emménage dans une résidence la « Maison de Ayakashi », peuplée d’étranges personnes et avec du personnel aux petits soins. Sans l’avoir demandé, elle va avoir un « secret service » comme domestique : Miketsukami. Mais ce dernier n’est pas un domestique classique.
L’histoire se focalise essentiellement sur ces deux personnages au caractère bien trempé. De prime abord cela ressemble à une comédie sentimentale avec une fille à papa et un « butler » très « kawai ». Ce qui est un peu le cas, puisque ces deux personnages vont se rapprocher. Pour le moment, il ne s’agit pas de relation amoureuse. Et heureusement parce que la lycéenne doit avoir 14 ans et l’autre 20 ans. Ce qui serait un peu malsain.
Mais relativement rapidement, le lecteur va comprendre pourquoi cette classification en shônen. En effet, cette maison, n’est pas une résidence pour des enfants de famille fortunés, mais pour les héritiers de famille de descendants d’êtres mi-humain, mi-yokai. Les Secret Service de cette résidence, ont le rôle de domestique/ gouvernant mais aussi de garde du corps, grâce à des capacités surnaturelles.
Mais l’aspect fantastique est assez mineur, puisque l’essentiel se focalise sur les sentiments et relations des différents personnages, notamment entre Miketsukami et Ririchiyo. Mais autour d’eux gravitent quelques personnages savoureux et bien barrés comme Nobara Yukinokôji, secret service d’un autre résident, lesbienne un peu perverse ou Sorinozuka qui se transforme en étoffe.
Mais le couple principal, bien que, pour le moment, il ne s’agisse pas de romance, vaut le détour car leur caractère et l’évolution de leur relation sont assez intéressants. La mangaka nous présente donc cette jeune fille au caractère bien trempé mais qui peine dans son approche des relations sociales, s’en mettant, du coup, de coté. Elle fera la connaissance de son serviteur très extrême dans son attachement et sa fidélité et qui donc contre-balance l’attitude de Ririchiyo. Loin de se la jouer playboy, bien que sa servitude extrême tape sur les nerfs, Miketsukami est très respectueux de l’héroîne et permet, entre autres, de ne pas tomber dans une certaine banalité des histoires d’amour (puisqu’il n’en est pas encore question), ni d’être choqué par cette relation.
Même si les personnages recontrés sont assez originaux, j’ai eu du mal à me passionner pour ce manga. L’aspect shônen est réduit à son minimum et, j’ai l’impression, ne sert qu’à renforcer le coté kawai de Miketsukami. De même, j’ai vraiment du mal à rentrer dans le délire du serviteur dévoué corps et à âme à sa cliente.
En effet, même si, comme je le disais, c’est axé sur les relations sentimentales, c’est quand même très humoristique. Les seconds rôles ont des personnalités bien marquées, et les héros sont caractérisés par leur coté extrême. Notamment Miketsukami qui est serviable à l’excès, frôlant parfois l’overdose. Ce coté là peut vite est horripilant à la lecture. Il ne faudra pas trop en abuser.
En plus, ce tome est quand même très introductif et il ne s’y passe pas grand chose. La mangaka nous présente la résidence et ses spécificités, quelques occupants, introduit le coté fantastique avec les yokais et semi-yokais et développe déjà le couple « phare » de Secret Service – Maison de Ayakashi.
D’ailleurs, il est à noter que, comme on parle de Yokai, il y a quand même une forte connotation culturelle japonaise, pas forcément toujours accessible, même avec le travail en fin de volume de Kurokawa.
Graphiquement, j’ai trouvé le tout un peu vide. Certains décors sont minimalistes, des cases sans fonds, des dessins réutilisés à l’identique. J’ai trouvé aussi que ça manquait un peu de personnalité. Néanmoins, le découpage est assez bon, permet de donner une certaine chaleur humaine à cette résidence.
Les personnages sont bien expressifs et rendent bien l’aspect « mignon ». Cependant, l’aspect un peu shôjô ne m’a pas forcément plu, notamment par le biais d’une utilisation, peut être trop appuyée de tramages.
Pour conclure, Secret Service, maison de Ayakashi – tome 1 est une introduction assez calme d’un shônen mêlant yokais, humour et relations humaines. Même si on sent un certain potentiel, notamment par le biais de personnages singuliers et, pour certains, déjà attachants, je me suis un peu ennuyé. Le coté trop « butler« , « kawai » qui donne l’impression que le public fémnin est recherché, ne m’a pas séduit. C’est une présentation classique, soft, mais qui ne m’a pas emballé outre mesure.
J’ai eu du mal avec le rythme, la servitude exacerbé et le trop important jeu des relations.
Néanmoins, je vais quand même lire la suite, car je ne peux m’empêcher de penser que ce manga peut avoir un intérêt ensuite. Mais pour le moment, je suis plutôt déçu, surtout compte tenu de la publicité faite par l’éditeur.
Et vous qu’en avez-vous pensé ? Avez-vous été séduit par cette ambiance ?
Surprenant, kurokawa avait l’air de beaucoup croire en ce manga, le manga trouvera surement d’avantage d’intérêt par la suite 🙂
@Morloc : C’est aussi pouça que j’ai été pas mal déçu. Kurokawa a fait pas mal d’effort pour sa promotion. Mais pou le moment, je ne comprend pas trop cet engouement de l’éditeur. Peut-être cela s’améliore-t-il sensiblement ensuite