Saga – tome 4 de Brian K. Vaughan et Fiona Staples

Hazel a bien grandit !

L’attente fut longue depuis la sortie en Avril 2014 du troisième volet de Saga. Mais enfin nous pouvons lire la suite des aventure de Marko et Alana. Et ce pour notre plus grand plaisir tant Fiona Staples et Brian K. Vaughan ont su nous passionner pour leur space opéra fantastique.

Voyons ce que nous réserve cet opus !

Saga – tome 4 de Brian K. Vaughan et Fiona Staples est édité par Urban Comics et est disponible à la vente depuis le 30 janvier 2015.

Résumé de Saga 4 chez Urban Comics

Résumé de l’éditeur :

Arrivés depuis plusieurs mois sur la planète Gardenia, Alana, Marko, leur fille Hazel et Klara, la mère de Marko, ont commencé une nouvelle vie. Marko s’occupe de l’éducation d’Hazel tandis qu’Alana semble promise à une brillante carrière de comédienne au sein du Circuit, le divertissement le plus populaire de la galaxie… pour peu qu’elle tempère ses sautes d’humeur. Ailleurs, sur Continent, la Princesse Robot met au monde l’héritier du Robot Prince IV.

Période difficile pour Marko et Alana !?

Quelques mois ont passé depuis le tome 3. On retrouve Marko, Alana, Hazel et les autres sur la planète Jardinia, essayant de mener une vie normale, mais néanmoins dans la discrétion. Mais bien sûr cette apparente quiétude va vite être troublée par différents éléments. Dans le même temps le Prince-Robot IV vient d’avoir son fils mais lui est perdu sur Sextilion.

Ce quatrième opus démarre par une première page qui marquera les esprits avec le gros plan sur la naissance du fils du Prince-Robot. D’ailleurs, cela fait un peu écho aux côtés un peu trash de la naissance d’Hazel lors du premier tome. Comme si Brian K. Vaughan avait voulu nous signifier la naissance d’une nouvelle ère à son récit.

En effet, tout au long du tome, que se soit par la voix-off d’Hazel ou par les événements, on sent que Saga aborde un nouvelle arc. Si la première partie ressemblait à une histoire d’amour impossible, sorte de Roméo et Juliette version space-opéra, où nos deux amoureux vivaient leur amour malgré tout, maintenant on passe à la vie de couple.
Mais le scénariste n’en oublie pas tous les éléments introduits précédemment puisque le grand canevas semble se tisser. La plupart des personnages secondaires croisés auparavant vont intervenir dans ce tome. Que se soit le testament, Gwendolyne, le Prince-Robot ou encore Sophie. A cette galérie de personnages viendra s’ajouter la soeur deu Testament mais aussi un kidnappeur robot et même le Roi-robot et son charadesign spectaculaire. Vaughan va faire s’interagir les personnages de façon directe ou indirecte afin de mettre en branle tout ce petit monde. Malheureusement, pour les faire se croiser, il utilise parfois de grosses ficelles.

En revanche, il démontre encore toute sa maestria sur un de ses plus gros points forts : raconter des événements banals mais dans un univers débordant d’originalité et d’inventivité. Il arrive à créer des situations du quotidien avec des éléments en les transposant dans l’univers de space opéra qu’il a mis en place.
Ils arrivent à donner beaucoup d’intensité et de véracité à ces personnages malgré tout ce décorum science-fictionnel. Pour cela, il s’appuie sur ses qualités de dialoguiste. Les conversations sont fluides, passionnantes et surtout réalistes. Vaughan vise juste et fait mouche à chaque fois. On s’attache énormément à tous ces personnages et surtout à Marko et Alana malgré la difficile période qu’ils traversent.

Même si ce 4ème opus est peut-être plus avare en action, plus axé sur le développement des relations entre personnages, il n’en demeure pas moins rythmé, passionnant et surtout cela fait avancer le récit. Il y a de nombreux rebondissements impactants qui risquent de faire basculer la vie d’Hazel et de ses parents.

Graphiquement, Fiona Staples répond encore présent. Malgré un style un peu particulier, pauvre sur les détails et arrières-plans, elle impose sa vision de cette univers avec brio. On voyage sur ces environnements, avec leurs personnages atypiques. On s’amusera beaucoup de la représentation de la famille du Prince-Robot et de certains de ses sujets.
Son découpage est vif et clair, donnant du rythme. Même dans les moments plus calmes, sa mise en scène et l’expressivité des personnages soulignent la qualité des dialogues et des situations. Et puis rien que pour la première page, on ne peut que saluer son travail et sa prise de risque.

Pour conclure, Saga – tome 4 de Brian K. Vaughan et Fiona Staples continue de nous émerveiller et continue de faire de Saga un space Opera riche, dense, dépaysant mais aussi humain. Si ce volume propose moins d’action, avec un rythme un peu moindre, la qualité d’écriture de Brian K. Vaughan le rend néanmoins passionnant à suivre. On prend plaisir à voir évoluer les différents personnages et les voir intéragir. Car le scénariste, avec son sens du dialogue aigü, rend passionnantes des situations presque du quotidien. Cela donne encore plus de background aux personnages, sans oublier pour autant de faire avancer l’intrigue. Surtout que les personnages secondaires sont toujours là et continuent d’influencer l’histoire.
Fiona Staples, elle, est dans la droite lignée de son travail de qualité des tomes précédent, contribuant ainsi à rendre ce titre si atypique et si attachant.
On sent que l’on attaque un nouvel arc de l’histoire. Et on a qu’une envie : lire d’urgence la suite !

Et vous qu’avez-vous pensé de cet opus . Avez-vous aimé les comportements de Marko et Alana ?