
- Scénario
- Graphisme
Power Girl – tome 2 : sois belle et bats-toi ! de Jimmy Palmiotti et Amanda Conner
Rencontre avec Vartox
La plantureuse Kryptonienne d’un autre univers revient avec ce tome 2. Elle tentera toujours de concilier sa vie privée, professionnelle et super-héroïque. Et dans tous ces domaines, la belle aura fort à faire. Surtout avec les nouveaux personnages hauts en couleur qui font leur apparition.
Power Girl – tome 2 : sois belle et bats-toi ! de Jimmy Palmiotti et Amanda Conner est édité par Urban Comics et est disponible à la vente depuis le 12 septembre 2014.
Résumé de Power Girl 2 chez Urban Comics
Résumé de l’éditeur :
Brillante businesswoman d’une part et protectrice de New York City de l’autre, Karen Starr, alias Power Girl, mène à la perfection sa double-vie mouvementée. Après avoir vaincu Ultra-Humanite, la jeune héroïne va à présent devoir affronter la colère de l’ex-petite-amie de ce dernier : Satanna. Bien déterminée à le venger, Satanna emploie tous les moyens à sa disposition pour arriver à ses fins : une arme kryptonnienne, et une armée des plus surprenantes.
(Contient : Power Girl: Aliens and Apes – #7-12)
Légèreté et action
Après une premier tome mitigé, mais qui suffisait pour donner encore sa chance à Power Girl, j’étais intrigué par ce deuxième volume. Quelles orientations allait choisir Jimmy Palmiotti ?
Le scénariste choisit logiquement de rester dans la même voie, à savoir celle de la légèreté, de l’humour et de l’action. Le mélange déboires humoristiques et coup de poings dans la face des méchants fonctionne souvent bien. On retrouve une Kara qui tente encore de mêler vie personnelle et super-héroïque, mais avec encore plus d’interconnexions. Il y a ainsi quelques scènes du quotidien où la belle Kara, en civil, et essayant de vivre sa vie, se voit obligé de revêtir son costume. Le scénariste met bien en avant la difficulté de concilier les deux aspects de sa vie.
Mais contrairement au premier opus qui enchainait trop des histoires presque indépendantes, il y a ici un plus de continuité et de liant. En effet, il y a deux histoires bien délimitées, pas tout à fait parallèles puisqu’elles vont se croiser. Chacune jouant sur un registre différent : l’un sur l’humour, l’autre un peu sérieux.
Le première histoire va voir la plantureuse Power Girl faire face aux avance de Vartox, l’hyper-homme, désirant s’accoupler avec elle pour sauver sa planète. Sauf que ce dernier fleure bon le séducteur lourd avec son petit slip, sa toison de poil sur le torse, ses rouflaquettes… L’humour est au rendez-vous avec ce personnage loufoque, aussi sûr de son pouvoir de séduction que ridicule. Le lecteur s’amusera de ses tentatives de séduction pour l’accouplement. Evidemment le ton est très décalé, léger et permet d’aborder de façon humoristique la drague lourde et le machisme. De plus, ce personnage un peu antipathique au départ devient, au fur et à mesure, de plus en plus attachant.
L’autre partie de ce tome est consacré à Ultra-Humanite, qui était le méchant du premier volet. Enfin pour être plus précis, on se focalise plus sur ce qui se passe après son combat contre Power Girl. En l’occurence, c’est sa petite amie : Satanna qui vient sur le devant de la scène. Cette dernière est bien décidé à venger son bien-aimé et va tout faire pour l’anéantir, sans faire les choses à moitié. Pour cela elle va s’appuyer sur ses sbires chimériques, moitié homme moitié bête. Cette partie là est moins guillerette et plus axée sur l’action, avec un petit côté sombre.
Et c’est l’alternance, plutôt bien gérée, de ces deux phases qui donnent de la saveur à ce Power Girl. Car au final, ça se lit très bien. Surtout que Palmiotti jongle bien entre sa vie super-héroïque et sa vie de Karen Starr, donnant plus de profondeur à ce personnage. J’ai notamment apprécié l’amitié entre elle et Terra et notamment le passage dans la cité d’origine de l’autre super-héroïne.
Evidemment, le scénariste joue aussi beaucoup avec la plastique de la demoiselle, avec un peu de fanservice. Sauf qu’ici ont sent plus le côté second dégré et la recherche de divertissement. On sent qu’il s’est fait plaisir avec ce ton léger et divertissant, qui ne recherche pas la crédibilité sans basculer dans l’improbable et le WTF !
Pour accompagner ça, nous avons une Amanda Palmer plus que convaincante aux crayons. Son style est toujours aussi raccord à l’ambiance du titre, avec son aspect cartoony, très expressif et sa propension à bien représenter la demoiselle la rendant ainsi sexy. Cela appuie la sensation de légèreté et de divertissement de ce Power Girl. On sent que l’artiste s’amuse avec cette Karen/ Power Girl mais également avec Vartox et son monde ou encore le village natal de Terra.
Pour conclure, Power Girl – tome 2 : sois belle et bats-toi ! de Jimmy Palmiotti et Amanda Conner est meilleur que le premier opus. On est plus dans le divertissement assumé, frais, un brin décérébré mais finalement plaisant et efficace. L’humour, la légerété, le côté fanservice et Vartox peuvent parfois frôler le lourdingue, mais si on accroche c’est une bonne surprise. Cela diffère des autres comics, avec une orientation presque rétro, à l’ancienne. Il ne manquerait plus que les grosses onomatopées dans la veine de la série Batman de 1966 et on s’y croirait.
Je suis loin de crier au chef d’oeuvre ou au génie, mais il faut savoir se satisfaire d’un peu de fun et de divertissement assumés et sans complexe. Et de ce point de vue là c’est réussi. Par contre, si vous recherchez un travail poussé sur la caractérisation de Power Girl et sur une modernisation du récit, vous pourrez être déçu.
Et vous que pensez-vous de ce ton ? Trouvez-vous aussi une différence sensible avec le premier volet ?
Ce deuxième tome est un complément parfait au premier avec une vraie histoire, et toujours autant de bonne humeur sans chichi. Malheureusement, toutes les bonnes choses ont une fin et c’est une nouvelle équipe qui a pris le relais pour les épisodes suivants.