
- Scénario
- Graphisme
Père Fouettard Corporation – tome 1 de Hikaru Nakamura
Un CDI chez le « Père Noël »
Informations générales sur Père Fouettard Corporation 1 :
Date de sortie : 07 décembre 2017
Scénariste : Hikaru Nakamura
Dessinateur : Hikaru Nakamura
Type : Seinen
Editeur : Kurokawa
Résumé du tome 1 :
Au Japon, c’est la crise. Pas facile d’avoir un boulot quand on n’a pas de diplôme. Miharu Hino, 22 ans et abonné aux CDD pourris, en sait quelque chose.
Et le Père Fouettard, vous connaissez ? Celui qui se balade à Noël avec un fouet et un grand sac pour y plonger les vauriens. Miharu s’apprête à faire sa connaissance.
Bien loin d’être un affreux moutard, notre héros se retrouve malgré lui au fond du sac du père Fouettard, en route pour le pôle Nord ! Il y découvre le véritable visage de Noël, plus proche d’une multinationale peu scrupuleuse que d’un atelier coquet. La petite entreprise du Père Fouettard ne connaît pas la crise.
La « magie » ou la « désillusion » de Noël ?
Après l’excellent et chaleureux Les Vacances de Jésus de Bouddha, Kurokawa édite le dernier titre de la non moins excellente Hikaru Nakamura. Et cette dernière reste dans le registre des croyances, en ne s’attaquant non pas à des « Dieux » mais à un autre type de croyance : en l’occurrence le Père Noël et surtout le Père Fouettard.
Le pitch est simple et met en scène Miharu qui recherche un CDI. Par un concours de circonstances, il se retrouve à travailler pour le Père Fouettard. Sauf que ce dernier gère « l’entreprise » du Père Noël. Il est loin le temps des petits lutins et du joyeux joufflu fabriquant des jouets par millier. Là nous sommes plus proche de la multinationale que du petit artisan du coin.
Je ne vais pas en dire trop, mais la mangaka s’amuse à dépeindre le conte de « Noël » sous une forme plus capitaliste, pas toujours mignon, frôlant parfois avec le grinçant. Mais elle sait garder cette bonne humeur qu’on peut déjà apercevoir dans Jésus et Bouddha. Comme dans l’oeuvre citée précédemment, elle s’amuse à prendre le contre-pied de ce qu’on attend. Tout le fonctionnement de la Père Fouettard Corporation fait sourire : la fabrication, la surveillance des enfants, la mascotte, le traitement des enfants pas sages, le « recrutement », le « dirigeant »…
Et pour cela, Nakmura s’appuie sur une galerie de personnages savoureux. Entre Knecht (le vrai nom du Père Fouettard), la collègue Shino et son fort tempérament, le parfait Teppei, le supérieur très particulier de Miharu et évidemment ce dernier. La force de ce manga réside dans ses personnages et le détournement du mythe du Père Noël. En cela, l’auteure réussit encore une fois sa mission.
On sourit régulièrement, on s’amuse des différentes interactions et on se plait à découvrir la face cachée de la magie de Noël aux côtés d’un héros tout aussi perdu que nous. Mais, derrière, il y a une vraie bienveillance, une bonne humeur qui transpire tout en se moquant. Je reconnais que j’ai plus accroché à Jésus et Bouddha, mais ce Père Fouettard Corporation a des arguments à faire valoir, tout en présentant quelques similarités avec son prédécesseur. Néanmoins il y a toujours cette originalité et inventivité qui font mouche.
Malgré tout le décorum, on sent que ce seinen a de quoi encore nous surprendre et que bon nombre de points restent à développer, notamment Knecht et l’histoire autour du Père Noël.
Graphiquement, Hikaru Nakamaru tâtonne un peu au début et semble plus à l’aise à la fin. On retrouve toujours son style déjà entraperçu. Sauf qu’autant ça passait bien avec Jésus et Bouddha, autant là, j’ai été plus gêné par son trait un peu hésitant, simple et pas toujours assuré. J’ai trouvé certaines cases pas toujours habillement terminées et parfois approximatives. Et cela m’a plus choqué que sur sa précédente oeuvre.
Pour conclure, Père Fouettard Corporation – tome 1 de Hikaru Nakamura est un titre que l’on peut attribuer sans peine à son auteure. On retrouve tous les ingrédients qui ont fait le charme de Jésus et Bouddha, mais appliqué au monde du Père Noël. Il y a toujours cette galerie de personnages attachants, des idées à foison, avec un certain regard porté sur la société mais avec une sorte de bienveillance, même s’il y a un petite touche plus piquante, qui n’est pas désagréable.
Un seinen à suivre surtout connaissant le talent de la mangaka. Elle risque de nous proposer quelques gags et situations de vie bien senties !
Je l’ai trouvé vraiment sympa moi !
J’aurai mis 4 étoiles minimum
Plutôt mitigé pour ce premier tome.
Je vais quand même essayer de lire la suite.
J’ai pas trop aimé… Je suis curieuse de voir ce que la suite va donner.
Personnellement, je n’aime pas les mangas. Je ne fais pas partie des personnes qui gaspillent son argent pour ce genre de chose. Je n’ai rien contre vous, mais il faut que vous réfléchissiez un peu à ce sujet.