. Otaku Girls – tome 7 de Natsumi Konjoh | Fant'asie
Kameyoko 02/05/2011 2

Otaku Girls – tome 7, ultime volume de la série

Conclusion de seinen/ shôjô attachant

Voilà, ce 7ème opus marque la fin de la série Otaku Girls. Ce manga à la limite du seinen et du shôjô se finit donc. C’est avec une certaine émotion que j’ai attaqué la lecture de cet ultime volet.
Ce fut mon premier pseudo shôjô et ce fût un véritable plaisir tant l’humour et les personnages m’ont plu.

Mais je dois me faire une raison, après ça sera fini. Plus de délires otakus, plus de situations loufoques et de personnages barrés.

J’espère simplement que Natsumi Konjoh arrivera à conclure brillamment cette série.

Otaku Girls – tome 7 est édité par Doki-doki et disponible à la vente depuis le 09 mars 2011.

Résumé d’Otaku Girls 7 chez Doki-doki

Résumé de l’éditeur :

Abe Takahiro, jeune homme bien sous tous rapports, se retrouve exclu de son lycée pour avoir virilement pris la défense d’Asai Rumi, otakette yaoi tendance « moe ».
Du coup, il profite de sa liberté pour s’initier au métier d’assistant mangaka sous l’aile de son copain Chiba. Tout ça pour l’amour d’Asai, qui de son côté travaille dur avec son amie Matsui à la réalisation d’un dôjin « FMP » pour le prochain Comiba… Mais le temps presse !! Ce pauvre Abe saura-t-il se rendre indispensable à sa belle ? Observons-le (de loin) et faisons un charitable effort d’empathie, parce que croyez-nous…
Ce n’est pas tous les jours facile d’aimer une otakette !!

Tout est bien qui finit bien

Snif ! :sad: C’est déjà le dernier tome des histoires de cœur et de dôjinshi de notre quatuor d’otakus.
Cet ultime volet va tourner autour du Comiba et de sa préparation.

Et comme on pouvait s’y attendre, tout se termine par un joli happy end. Certes, c’était cousu de fil blanc depuis le premier tome, mais ça fait quand même son petit effet et on referme le manga avec un certain contentement.

Je regrette juste que l’histoire se termine à ce moment et qu’on ait pas de chapitres supplémentaires sur ce qu’ils sont devenus ensuite.

Certains regretteront la fin que tout lecteur attendait. Elle ne réserve aucune surprise et sent bon les bons sentiments. Mais est-ce vraiment ce qui importe ? Bien que n’étant pas un amateur et encore moins un spécialiste du shôjô, j’ai tendance à me dire que c’est inhérent à ce genre de titre où finalement ce qui compte plus que la destination, c’est le chemin.

Dans ce 7ème volume, les détours de ce chemin amoureux sont assez savoureux bien que moins tortueux qu’auparavant. En effet, personnellement, j’ai beaucoup aimé tout le passage sur la préparation du Comiba.

En effet, l’échéance approchant, nos deux otakettes bûchent dur pour parvenir à finir leur dôjinshi FMP. Elles vont recevoir l’aide d’Abe et Chiba qui vont devenir des assistants. Ce passage est très intéressant car bien explicatif sur la réalisation d’un dôjinshi et sur toutes les étapes pour y arriver.

Ce n’est d’ailleurs pas sans rappeler le manga Bakuman et son aspect didactique, bien que beaucoup moins poussé. Mais quand même, ça reste intéressant. Voir Abe travailler dûr sur les screentones ou les lignes d’effet est assez jouissif de par le coté instructif mais parce qu’il se bouge enfin pour conquérir le cœur d’Asai.

Tout le passage sur les nuits blanches, le stress et les assistants reflète bien ce qu’a pu être la vie de Natsumi Konjoh pour réaliser ce manga. On y sent un coté auto-biographique.
La mangaka apporte aussi quelques éclairages sur les spécificités du boy’s love et des dôjinshi : la censure, le passage au statut pro, les droits d’auteurs… Même si c’est plus de l’ordre de l’effleurement, c’est instructif.

L’autre gros intérêt de cette conclusion, outre les relations AbeAsai et MatsuiChiba, est la mise en avant de personnages secondaires : Tsukamoto-senpai et la peste Momose.

Eux aussi ont droit à leur fin. C’est agréable de voir que la mangaka n’a pas laissé ces personnages sur le bord de la route et les considère comme des personnages à part entière.
Le traitement de Momose est plus développé. Elle est rongé par le remord d’avoir « trollé » le blog de Asai et Matsui et se remet donc en cause. Elle va évoluer et petit à petit abandonner sa volonté de paraitre aux yeux des autres. Et tout ça pour finir par une conclusion un peu inattendue. Malheureusement ça sonne un peu faux et un peu mièvre. Mais pourquoi pas, Otaku Girls c’est un titre résolument positif, donc ça ne choque pas.

L’humour est toujours présent mais peut-être un peu moins, l’accent étant mis sur les relations. Par contre il joue clairement moins sur les situations loufoques et la vision déformée de la réalité d’Asai par le prisme du boy’s love.

Même si ce n’est pas la fin parfaite que j’attendais, elle clôt plutôt bien cette magnifique série qui m’aura fait passer de bon moment.

Ses personnages décalés, attachants mais dont on se sent proche, surement parce que ça fait appel à notre sensibilité otakesque, son humour et sa bonne humeur communicative vont me manquer. Je m’étais attaché à ce quatuor aussi drôle que touchant. C’est avec un petit pincement que j’ai refermé les pages de ce Otaku Girl qui restera comme ma première tentative d’approche du shôjô.

Pour conclure, cette fin déçoit légèrement parce qu’on voudrait toujours en savoir plus sur les personnages, et surtout parce qu’on ne veut pas que ça se finisse. On la voit arriver de très loin et elle ne réserve pas de grosses surprises. Mais elle est comme la série : positive, fraiche et plein de bonne humeur.
Les personnages secondaires sont aussi de la fête avec un vrai coup de projecteur.

Otaku Girls aura vraiment été une excellente lecture, que je me suis surpris à aimer malgré ce coté sentimental et fleur bleue. Mais l’humour des personnages et des situations à su me faire franchir ce barrage psychologique.

Merci à Natsumi Konjoh pour ces bons moments de lecture.

Et vous qu’avez-vous pensé de cette série? Êtes-vous déçu par cette fin convenue et classique?

2 commentaires »

  1. Marie 02/05/2011 at 23:33 -

    Bonjour,
    J’arrive sur ce blog un peu par hasard, et je tombe plutôt bien car j’ai adoré Otaku girls et je suis ravie d’en lire du bien!
    Otaku girls m’a aussi fait penser à Bakuman, mais en beaucoup plus drôle et plus « humain », du fait que Matsui et Asai sont motivées par leur passion plus que par l’envie de réussir à tout prix.
    Quant à la fin, je l’ai trouvé un peu mièvre et un peu décevante (je précise que je suis beaucoup plus amatrice de seinen que de shôjô, et que j’apprécie modérément les histoires d’amour à la guimauve). Et un peu courte aussi. J’aurais aimé savoir ce qui se passe après!

  2. Kameyoko 04/05/2011 at 15:28 -

    @Marie : Bienvenue sur le blog alors 🙂 J’espère que tu repasseras.

    J’ai bein aimé Otaku Girls. Pourtant, les shôjô j’en lis pas. Mais ce titre a réussi à m’accrocher.

    Pour Bakuman, cette comparaison ne vaut que pour le dernier tome où il plus expliqué la création d’un dôjinshi. Mais à part ça c’est quand même différent.

    Pour la fin, effectivement c’est mièvre, gentillet et en happy end. Presque cliché shôjô (du moins comme je me l’imagine). Mais en même temps, ça ne pouvait pas être autrement.

    Le titre s’est toujours montré positif. la mangaka ne pouvait pas ne pas mettre les couples ensemble.

    Je regrette juste pour Momose. La fin avec elle est peu crédible.

    Moi aussi, j’aurais aimé savoir si Asai et Matsui perçait dans le manga….

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