. Nura, le seigneur des Yokai – tome 1 de Hiroshi Shiibashi | Fant'asie
Kameyoko 22/04/2011 2

Nura, seigneur des yokai - tome 1 d'Hiroshi Shiibashi

Nura, le seigneur des Yokaï – tome 1 de Hiroshi Shiibashi

Prendra la succession en tant que chef des yokaï

Nura, le seigneur des Yokai était un titre assez attendu en France. Au Japon, Nurarihyon no Mago (c’est le titre en VO) s’est plutôt bien vendu.

Comme son titre l’indique, ce manga parle de Yokai. Ces créatures ont le vent en poupe depuis quelques temps.
Ce manga a même eu le droit à une adaptation en anim’ par le studio Deen en 2010.

Nura, le Seigneur des Yokai de Hiroshi Shiibashi est édité par Kana, qui a la bonne idée de sortir simultanément les deux premiers tomes. Ces tomes sont disponibles à la vente depuis le 25 février 2011.

Résumé de Nura, le Seigneur des Yokai 1 chez Kana

Rikuo Nura est un jeune garçon de 8 ans sur qui pèse un lourd héritage. En effet, c’est le petit fils de Nurarihyon, seigneur des yokai. Il vit d’ailleurs entouré de yokaï de toutes sortes. Maintenant âgé, Nurarihyon souhaiterait que Rikuo lui succède et devienne le prochain seigneur des yokai. Sauf qu’il y a quelques problèmes qui compliquent cette volonté. Tout d’abord Rikuo n’a que 25% de sang de yokaï, ce qui peut gêner plus d’un yokaï. En plus, il ne s’est pas encore une fois transformé en Yokai. Néanmoins son grand-père convoque les différents chefs de clan yokai afin qu’ils reconnaissent Rikuo comme le prochain Seigneur des Yokai. Mais peu de temps après, il apprend à l’école que les Yokaï font le mal et font peur aux humains. Ce qui le pousse à refuser catégoriquement de prendre la succession de son grand-père. Il ne veut pas faire de mal aux humains et refuse donc son coté « sombre ». Pourtant, un jour, un chef de clan va s’en prendre à lui et ses camarades. Là, il va laisser éclater son potentiel est devenir, temporairement, un puissant Yokai. Ce dernier affirme lui qu’il va devenir le prochain seigneur. Sauf que Rikuo ne se rappelle plus de cette déclaration.

Rikuo, prochain seigneur des Yokaï?

Le premier tome de Nura, le seigneur des Yokai est essentiellement introductif. Il nous présente l’univers du titre, son atmosphère, les grandes lignes de l’intrigue et quelques personnages importants. En gros il plante le décor tout en prenant soin de s’attarder sur les éléments qui en seront partie intégrante.

Ainsi outre le personnage principal : Rikuo, de nombreux autres personnages plus secondaires gravitent autour. Bien évidemment, il y a son alter-égo yokaï, mais aussi son grand-père, des camarades de classes qui joueront probablement un rôle plus tard (je mets un petit billet sur l’importance de l’ »exorciste »), et également plusieurs yokaï qui semblent plus gentils que néfastes.

En un tome, le mangaka nous gratifie de plusieurs design de yokai assez sympathiques. Ces créatures font partie du quotidien du jeune garçon et évoluent à ses cotés. Certaines d’entre elles vont même lui servir de garde du corps.

Au cours de cet opus, nous rencontrons également pas mal de chefs de clans potentiels alliés ou ennemis de Rikuo.

On a aussi globalement un début d’intrigue globale avec cette succession et l’avènement de Rikuo.
Néanmoins, l’histoire dans ce premier volume, se focalise plus sur le rejet de la succession et la volonté d’être le moins singulier possible pour le héros. Le voir essayer de maintenir secret son affiliation avec les yokais donne lieu à des scènes comiques plutôt efficaces.

Pourtant l’action est bien là avec quelques petites scènes un peu violentes qui tranchent avec l’aspect parfois gentillet du titre.
Ce qui n’est pas un mal parce que j’ai trouvé que les yokaïs sensés effrayer les humains sont un peu trop gentils et mignons. Ca manque de noirceur et d’un peu d’horreur.

Il est également difficile pour un occidental d’appréhender pleinement ce titre. Les yokaïs ne représentent rien pour nous, contrairement à la culture japonaise. De fait, il n’y aucun symbolique pour nous. Ce qui enlève, je l’imagine, un coté légendaire et folklorique.

Bien que classique dans son thème (celui des yokai) et dans la construction du récit qui fait très shônen, le titre dégage une certaine personnalité et un potentiel à suivre.

J’ai bien aimé les passages où le héros fait tout pour dissimuler les yokaï de son clan. C’est distrayant.
J’ai également trouvé bonne l’idée d’opposer Rikuo et son double yokaï; l’un voulant devenir le prochain seigneur Yokai, alors que l’autre non et surtout ne se rappelle pas de ce qu’il dit sous sa forme yokaï. Ce qui en découle derrière, ouvre des perspectives qui peuvent s’avérer agréable à lire même si c’est un peu trop « tout le monde il est beau », à savoir changer les yokaï pour qu’il n’embête plus les humains. Ça respire un peu trop les bons sentiments mais ça reste agréable à lire. Il y a un coté léger au titre qui n’est pas désagréable.

Le mangaka a aussi fait de gros efforts sur la représentation des yokaï. Son bestiaire est varié et original. Certains bénéficient même d’un charadesign réussi.

Graphiquement, le dessin est agréable à l’œil sans pour autant être exceptionnel. Pourtant, le dessin est étonnement détaillé pour les arrières plans, et le travail sur les yokaï est impressionnant. Pourtant, sur la mise en page, sur quelques planches, j’ai trouvé qu’il y a avait un coté encore approximatif. Je ne saurais pas l’expliquer mieux, mais j’ai trouvé que sur certains passages, cela manquait de précision. Néanmoins, le tout est de bonne facture.

Pour conclure, pour une entame de série, le début est plutôt positif. On retrouve un schéma narratif classique au shônen mais qui demeure assez frais pour passer sans problème. Il y a également quelques idées intéressantes comme ces yokai de la demeure, les 25% de sang de yokai ou encore le rejet de la mauvaise considération des yokaï. Je ne sais pas si le titre arrivera à hausser sa qualité globale pour sortir du lot, mais il en a le potentiel. Surtout qu’il y a un vrai travail sur les arrières-plans et les créatures, même si le reste est parfois un peu maladroit.

Un nouveau manga prometteur, pas déplaisant pour deux sous, qui se lit avec réel plaisir. Ce n’est pas une tuerie, mais il n’est pas dénué d’intérêt pour autant. Est-ce suffisant pour en faire un futur hit ? On en saura plus en lisant les prochains tomes. A suivre

Et vous qu’en avez-vous pensé ? Est-ce un début prometteur ?

2 commentaires »

  1. Ramza 22/04/2011 at 10:25 -

    Pour l’avoir lu, je dirais qu’il est effectivement sympathique, mais son héros principal est sans doute trop près des clichés et trop jeune pour moi.

    Du coup j’ai lu le tome 1 est je n’ai jamais fini le tome 2. Malgré un bestiaire tout à fait sympathique et un petit coté Rumiko Takahashi amusant, je me suis très vite lassé.

    Nura est un shonen pour les plus jeunes, je me tourne plutôt Deadman Wonderland !

  2. Kameyoko 26/04/2011 at 10:14 -

    @Ramza : Pour l’instant, je trouve ça sympa aussi sans être une oeuvre majeure.

    Je n’ai pas encore lu la suite. Mais je n’ai pas ressenti le coté trop jeune. Evidemment c’est du shônen donc ciblé jeune, mais ce Nura, ne m’a pas paru s’adresser à encore plus jeune que du shônen classique.

    Pour Deadman Wonderland, faut que je lise. Il fait partie de ma liste des achats potentiels.

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