. Nobles Paysans – tome 1 par Hiromu Arakawa | Fant'asie
Bagooor 24/02/2014 0
Nobles Paysans – tome 1 par Hiromu Arakawa
  • Scénario
  • Graphisme

Nobles Paysans tome 1 par Hiromu Arakawa

Retour à la campagne

Avec le succès rencontré par Fullmetal Alchemist, l’auteure Hiromu Arakawa a eu droit à la publication de ses nombreuses oeuvres chez Kurokawa.
Après Hero tales et Silver Spoon encore en cours de publication, l’éditeur nous propose cette fois-ci un récit un peu plus autobiographique sur l’auteure, qui a travaillé dans les champs avec ses parents avant de devenir mangaka.

Le thème abordé est donc très proche de Silver Spoon, sans fiction mais toujours avec beaucoup d’humour.
Ce premier volume se compose de 13 chapitres, traitant de nombreux sujets de la précédente vie d’Hiromu Arakawa.

Résumé du volume

Fullmetal Alchemist, Hero tales, Silver Spoon, autant de mangas cultes issus de l’imagination fertile de Hiromu Arakawa. Mais saviez-vous qu’avant de devenir la talentueuse mangaka que nous connaissons tous, elle avait passé sept ans à travailler au sein de la ferme familiale ? Avec Nobles Paysans embarquez pour le nord du Japon, sur l’île de Hokkaïdo, à la découverte de la ferme Arakawa et de ses habitants hauts en couleurs.

Résumé de l’éditeur

Un récit champêtre

Aborder le thème de l’agriculture dans un manga, je dois dire que c’est déjà assez surprenant. Je n’ai pas encore lu Silver Spoon (c’est en très bonne position sur ma liste de titre à lire un jour), qui traite donc de l’agriculture au travers d’un lycée dédié à ce métier.

Nobles Paysans conserve ce même thème, l’agriculture, mais l’aborde de manière bien différente.
Dans ce titre, l’auteure nous raconte sa vie d’avant, lorsqu’elle vivait à la campagne et qu’elle participait à la vie de la ferme. On découvre donc son quotidien au travers de très nombreuses anecdotes, souvent instructives et toujours drôles.

Ainsi, on apprend que sur la propriété du père Arakawa, il est possible à certains moments de récolter du saumon dans les champs, ou encore que la consommation de légumes à la campagne n’a rien à voir avec celle de la ville (principalement de l’échange entre producteurs).
Derrière toutes ces informations surprenantes, il y a toujours un raison valable pour expliquer un phénomène ou une réaction.

Les petites scénettes, allant d’une à deux pages, peuvent très bien aborder des expériences vécues par l’auteure, ou bien revenir plus particulièrement sur ses années lycée et ses études.
Ce mélange entre éléments biographiques et informations générales sur le milieu agricole est très bien dosé, toujours dans un format accessible et simple.

Sur un même chapitre, il est également possible de passer du coq à l’âne, d’une page à l’autre. L’auteure raconte ainsi ses histoires au gré de ses souvenirs, jonglant sur les saisons et les différentes périodes de sa vie.
Malgré tout ça, l’humour est omniprésent et très bien mené.
Sur presque toutes les pages, l’auteure nous permet d’esquisser un sourire avec ses remarques, ou encore sur les situations mises en place.

Je retiens surtout le passage dans un café, où l’auteure raconte à sa responsable éditoriale la vie à la campagne, et l’omniprésence des bouses de vaches dans son quotidien, racontant sans gêne ses expériences déplacées avec les excréments. Les clients alentours devaient bien se marrer.

Sur la partie graphique, on reconnait facilement le trait d’Hiromu Arakawa.
Comme dans les pages bonus de Fullmetal Alchemist, elle se représente comme une vache à lunette (pareil pour toute sa famille), mais cela ne gêne en rien la lecture. Cela contribue même à l’ambiance humoristique du titre.
Par contre, il ne faut pas s’attendre à des cases très fouillées ou à beaucoup de décors. Seul le minimum est représenté, bien que cela soit amplement suffisant pour suivre avec plaisir toutes les aventures de l’auteure.

La représentation de l’auteure et de sa famille sous la forme de vache m’a un peu fait pensé au procédé utilisé par Inio Asano dans Bonne nuit Punpun, même si la finalité n’est sans doute pas la même.
Le physique de vache permet également de jouer visuellement sur les situations et les mises en scène.

L’édition proposée par Kurokawa est encore une fois de qualité, dans un format plus grand que d’ordinaire. Ce premier volume paraît cependant très maigre en nombre de pages, mais à la lecture, cela reste suffisant. Plus de pages auraient peut être rendu la lecture indigeste.
Petite attention supplémentaire, chaque bas de page représente un petit dessin qui permet de transformer les coins de pages de ce premier volume en folioscope.

J’ai tenté la lecture de Nobles Paysans surtout par curiosité pour le travail de l’auteure, mais je dois avouer avoir été très agréablement surpris par le résultat. La lecture est ainsi à la fois intéressante et amusante, sans jamais trainer en longueur ou dévier considérablement du sujet de départ.
Hiromu Arakawa semble publier les chapitres de manière sporadique, lui permettant sans doute d’avoir le temps pour réfléchir correctement aux prochaines histoires à raconter. Seul 2 tomes sont actuellement disponibles au Japon et j’espère pouvoir lire rapidement la suite de ce premier volume. Si c’est pour passer un aussi bon moment, je serais au rendez-vous !

Avez-vous tenté la lecture de ce premier tome de Nobles Paysans ? Est-ce du même acabit que Silver Spoon ?

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