. Mixim 11 – tome 1 de Nobuyuki Anzai et Hisashi Nosaka | Fant'asie
Kameyoko 08/03/2011 4

Mixim 11 – tome 1 de Nobuyuki Anzai et Hisashi Nosaka

Les losers de l’amour

Voilà une des dernières nouveautés de l’éditeur Glénat : Mixim 11. C’est le tout nouveau manga de Nobuyuki Anzai, auteur de Flame of Recca et Mär. Donc ce n’est pas un inconnu.

Néanmoins, le synopsis ne donne pas très envie : 3 garçons dont aucune fille ne veut, sont en fait issus d’une lointaine planète. Un sortilège leur a été jeté faisant en sorte qu’aucune fille ne veuille d’eux, excepté 12 demoiselles!

Mouais, pas super folichon au premier coup d’œil. Mais qu’en est-il réellement?

Mixim 11 – tome 1 est édité par Glénat et est disponible à la vente depuis le 05 janvier 2011.

Résumé de Mixim 11 chez Glénat

Ichimatsu, Koume et Takezo,trois amis, sont sur le toit de leur école avec Kamiya, amie d’enfance d’Ichimatsu. Ce dernier se plaint de s’être encore pris un énorme râteau par une fille. Encore un ! En effet, ces trois garçons sont des habitués. Ils n’arrivent pas à sortir avec une fille.

Les trois amis dépriment, quand d’un coup le grillage auquel était adossé Ichimatsu, cède, entrainant le garçon dans le vide.

Il est sauvé in extremis par une jeune fille qui vient d’apparaitre subitement. Elle apprend aux 3 garçons qu’ils viennent de la planète Polaris et que l’un d’eux en est le Prince. Sauf qu’ils ne savent pas lequel. Elle leur révèle aussi qu’ils ont été victimes d’un sortilège qui les condamne à ne pas plaire aux filles, excepté 12 filles représentant les 12 signes du zodiaque.

Ils vont petit à petit faire connaissance de certaines d’entre elles.

Humour et…. bah c’est tout!

Je ne savais pas trop à quoi m’attendre avant de débuter la lecture de ce titre. On le présente comme un shônen d’aventure et de combat mais qui débute comme une comédie romantique à la Love Hina.

Dans ce premier tome seul le second aspect est montré. Pour l’instant, ce Mixim 11 n’a absolument rien d’un shônen de combat.

Soit, l’éditeur cherche à nous fourvoyer, soit cette orientation plus aventure est plus visible ensuite. Mais là clairement, on a à faire à de la comédie romantique.

D’où une certaine déception, parce que je ne m’attendais pas qu’à trouver uniquement cela. D’autant plus, que ce premier tome, pour rester gentil, est poussif et peu concluant. On est à la limite du mauvais.

Pourquoi? Pour plusieurs raisons.

On va commencer avec les personnages. Les trois héros sont extrêmement clichés. Ichimatsu est le petit dur de la bande, grande gueule, un peu con mais finalement gentil. Koume qui est à mettre dans la case du petit maigrelet, enfantin, effacé et un brin efféminé. Takezo est le geek du lot, fan de jeux vidéo (surtout ceux sur la drague), à lunette, metalleux (donc cheveux longs)… Bref des personnages peu originaux, bien stéréotypés et qui manque singulièrement de charisme.

Je n’ai ressenti aucune empathie pour eux. Je les ai trouvé creux, fades et moches au niveau du charadesign.

Certains personnages secondaires sont introduits, mais ils ne présentent pas un grand intérêt. Ils n’ont pas non plus l’air très travaillés et profonds.

Concernant l’histoire, elle se contente d’introduire les principaux personnages et de planter le décor pour une future intrigue. Rien de bien folichon. On apprend que ces trois garçons sont issus d’une autre planète : Polaris, et que l’un d’eux est un Prince. S’ils ne plaisent pas aux filles c’est qu’ils ont été victime d’un sort. Seules 12 filles particulières pourront être intéressées par eux.

Forcément certaines de ces filles sont présentées. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles non plus, n’arrivent pas à relever le niveau.

Certains passages sont d’une médiocrité sans nom. Par exemple le passage des miss des secondes, ou encore le journal intime n’ont aucune saveur. C’est presque risible.

Heureusement, cette pseudo-histoire est sauvée par un humour qui marche…. parfois. Car malheureusement, il n’échappe pas à une certaine lourdeur et des blagues qui tombent à plat. Néanmoins, heureusement que cet humour est là car il aide à faire passer la pilule.

Ce premier volume donne l’impression d’être dans un mauvais shôjô ou dans un de ces jeux de drague, en vogue au Japon.

Heureusement, les 2-3 dernières pages nous laissent entrevoir une éclaircie. Il se pourrait bien que le tome 2 soit plus orienté action et aventure.

Ce qui ne serait pas un mal, tant Nobuyuki Anzai ne semble pas à l’aise avec la comédie romantique.

Graphiquement, j’ai trouvé le charadesign mauvais. Les personnages n’ont aucune classe et manque de personnalité. Sans compter leur silhouette qui est étrange.

Pour le reste, j’ai trouvé que les cases étaient parfois vides. La mise en scène est assez bonne, de même que le découpage. Mais ça ne suffit pas à rattraper le reste.

Pour conclure, ce Mixim 11 est une grosse déception, car le titre est bancal. Le scénario est pauvre, la fluidité est mauvaise. Les scènes s’enchainent mal et l’intrigue globale se met difficilement en place et par à-coup. L’humour pourrait rattraper cela, mais même s’il marche la plupart du temps, on sombre parfois dans le lourd.

Les personnages manquent d’intérêt et de charisme. Ils sont fades et n’attirent pas la sympathie du lecteur.

Graphiquement, le mangaka n’est pas à son meilleur niveau, surtout en ce qui concerne le charadesign.

Mixim 11 est présenté comme un shônen débutant par un « Love Hina-like » pour devenir ensuite un shônen d’action. Pour l’instant, on a juste le droit à une comédie romantique, mais une mauvaise comédie. Je n’ai pas vu en quoi c’était un shônen d’action. Bref, un début de manga bien poussif, qui ne donne pas envie de lire la suite. Et ce même si elle se concentre plus sur l’aventure et les combats.

Mais vu ce que j’ai lu, je ne sais pas si je lirai la suite.

Et vous qu’en avez-vous pensé? Me trouvez-vous dur? Pensez-vous continuer la lecture de ce nouveau manga?

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