
- Scénario
- Graphisme
Magi, the labyrinth of magic – tomes 1 et 2 de Shinobu Ohtaka
Un shônen au coeur des 1001 nuits
Magi, the labyrinth of Magic, qu’on appellera le plus souvent Magi, est un shônen qui a un cadre assez original : les 1001 nuits. Même si on verra plus tard que ce n’est pas forcément tout le temps le cas. Ainsi pour personnages principaux nous aurons Aladin, Ali Baba et un Djinn du nom d’Hugo.
Kurokawa a eu la bonne idée de sortir les deux premiers tomes simultanément. Ce qui permet au lecteur de se faire de suite une idée du titre.
Magi, the labyrinth of magic – tomes 1 et 2 sont édités par Kurokawa et sont disponibles à la vente depuis le 07 juillet 2011.
Résumé de Magi, the labyrinth of magic 1 et 2
Aladin est un jeune garçon étrange, qui ne se sépare jamais de sa flûte. Cette dernière héberge, Hugo, ami d’Aladin, qui est en réalité un Djinn. En soufflant dans la flûte le jeune garçon fait appel à Hugo, qui a la particularité de ne pas pouvoir sortir sa tête de la flûte, mais qui le tire de situations dangereuses.
Dans un village, Aladin se fait surprendre entrain de dévorer un stock de pastèques à une caravane de marchands itinérants. Pour le dédommagement, il travaillera pour eux et notamment pour Lyra.
Mais cette dernière se voit exclue de la caravane lorsque des voleurs la désignent comme étant une de leurs anciennes complices.
Mais le convoi se dirige droit vers le terrain de voleurs. Aladin va donc aider Lyra à déjouer ce piège.
Plus tard, il rencontrera Ali Baba, un garçon débrouillard qui n’a qu’un souhait : parvenir au bout d’un des nombreux labyrinthe jalonnant le monde. Pour réaliser ce dessein là, Aladin et sa flûte pourrait lui être bien utile.
Des labyrinthes à explorer. Des trésors à trouver
Magi, the labyrinth of magic n’est pas l’œuvre d’une inconnue puisque la mangaka a aussi réalisé Sumomomo Momomo. Pour être honnête, je n’ai pas lu ce titre.
Quoiqu’il en soit, la mangaka nous emporte dans un cadre qui, étrangement, n’est pas tant utilisé que ça : les 1001 nuits. Ainsi, elle va beaucoup jouer avec les décors, habits typiques de ces comptes, mais aussi certains mode de vie. Mais cette affiliation se ressent surtout au niveau du folklore utilisé.
Les personnages principaux sont les faire-valoir des 1001 nuits : Aladin et Ali Baba. Pourtant, ils sont quand même éloignés de leurs contes. En plus de ces personnages, on retrouve quelques créatures et/ ou artefacts propres à ces comptes comme les génies / Djinn, les objets magiques et enchantés…
Même si l’ambiance est très typée, le récit semble vouloir prendre des libertés avec ce cadre. Notamment en ce qui concerne les labyrinthes qui peuvent s’éloigner des 1001 nuits.
Ce manga se veut très caricatural et humoristique. La mangaka grossit sciemment tous ces aspects. Ce qui, d’ailleurs, pourrait ne pas plaire à certains, puisqu’il faut accepter ce postulat de base.
Ainsi Aladin nous est dépeint comme un garçon remuant, goinfre, un peu obsédé (ce qui donne lieu à quelques fanservices) totalement naïf, qui place l’amitié au-dessus de tout. Par conséquent, il fera tout pour aider ses amis au détriment de sa sécurité ou encore de l’argent.
Quant à Ali Baba c’est un garçon prêt à tout (ou presque) pour se faire de l’argent. Il est attiré par les trésors qu’il pourrait trouver, même si pour cela il doit se servir d’Aladin. Mais bien évidemment, cet état d’esprit changera et il commencera à vraiment apprécier le garçon.
Ces deux personnages principaux sont le ressort comique du manga. Ils enchainent les gags, les situations improbables à vitesse grand V, aidés par l’utilisation de personnages SD sur certains passages.
Il y a également Hugo, le Djinn de la flûte qui est lui aussi est bien exagéré. Il ne parle pas car il est trop timide et dès qu’une fille le frôle il perd connaissance. Malheureusement pour lui, sa tête ne peut sortir de la flûte alors que son énorme corps musculeux oui (ne pas y chercher de logique, c’est juste pour l’humour). Sa complicité avec Aladin et ses interventions donnent lieu à quelques passages rigolos.
D’autres personnages viendront faire leur apparition comme Jamil ou encore Morgiane qui sont pas dénués d’intérêt.
L’humour joue beaucoup sur les personnages caricaturaux, les situations farfelues et des réactions face à des dangers improbables.
Au niveau du scénario, Kurokawa a eu la bonne idée de sortir simultanément les deux premiers volumes. En effet, sans cela, le tome 1 seul n’aurait pas suffit pour se faire une idée du titre. C’est réellement dans le deux qu’on y voit plus clair sur le style du manga et son développement potentiel.
C’est à partir de ce moment que l’on s’aperçoit que cela va tourner autour de l’exploration de labyrinthes, qui regorgent de dangers (à la Indiana Jones). L’humour est toujours présent, mais ce tome 2 introduit quelques concepts et évènements qui pourraient être intéressants par la suite.
Par exemple, Aladin et Ali Baba semblent être des personnages loin d’être anodins et on imagine quelle sera leur relation après et leur destinée. De même le concept de magi, abordé dans le deuxième volume pourrait se révéler prometteur. Et ce d’autant plus que des personnages mystérieux et, semble-t-il, puissants sont brièvement montrés.
Ces deux premiers volumes nous présentent les personnages, l’univers et un début de trame globale avec l’exploration d’un labyrinthe. Mais à partir de la moitié du second opus, des nouveaux éléments sont introduites qui pourraient grandement enrichir les possibilités. Surtout que ça pourrait bien répondre à une de mes craintes, c’est-à-dire une certaine linéarité à base de succession d’explorations de labyrinthes.
Le rythme est assez bon et dynamique, puisque tout s’enchaine assez vite. Rapidement, les gags arrivent, les deux se rencontrent et ils vont explorer ces lieux mystérieux dès la fin du premier tome. On ne s’ennuie donc pas à la lecture, même si on reste sur du basique.
Graphiquement, le trait de Shinobu Ohtaka est particulier. Ses personnages sont expressifs et elle n’hésite pas à utiliser des personnages SD, ou bien faisant des grimaces. Elle aime beaucoup déformer ses personnages, renforçant l’effet comique. Mais je trouve son trait assez simpliste, même s’il correspond au style.
Le découpage et la mise en scène, quant à eux, sont dynamiques et assez fluides.
Pour conclure, Magi, the labyrinth of magic est un shônen mélangeant exploration, humour et contes des 1001 nuits, pas déplaisant pour le moment. Il n’est pas extraordinaire, mais cette introduction est assez convaincante, avec un petit coté sympathique, suffisant pour se laisser tenter. D’autant plus que le volume 2 est meilleur et soulève déjà des points intéressants pour la suite. Graphiquement, je n’ai pas spécialement accroché, bien que ce ne soit pas mauvais.
Magi est donc un manga à suivre mais qui pourra en laisser certains indifférents.
Et vous qu’en avez-vous pensé?
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