. Lucy Loyd's Nightmare par Mike Robb, Lucy Loyd, Beverly | Fant'asie
Bagooor 16/07/2014 1
Lucy Loyd’s Nightmare par Mike Robb, Lucy Loyd, Beverly
  • Scénario
  • Graphisme

Lucy Loyd’s Nightmare par Mike Robb, Lucy Loyd, Beverly

L’horreur et la mort

Cette oeuvre est vraiment particulière.
Lorsque je l’ai eu pour la première fois entre les mains, j’ai mis un peu de temps à identifier l’éditeur de celle-ci et à avoir une idée de ce qu’elle pouvait bien raconter.

Le feuilletage m’a permis d’identifier des passages bien gores et une certaine facilité à faire disparaître les personnages du récit… mais qu’en est-il de l’oeuvre complète ?

Voici donc mon avis très mitigé sur ce récit, édité par Delcourt en avril dernier.

Résumé de l’oeuvre

Lucy Loyd, la reine du comics horrifique américain, est de retour. Son nouvel album Nightmare vous promet des nuits agitées et des litres d’hémoglobine. Des obsessions morbides d’un amant trompé à la lutte sanguinaire d’un shérif face à une horde de zombies, des errements meurtriers d’un poète alcoolique à la voracité d’un dinosaure en plastique… Vous n’êtes pas au bout de vos peines.

Résumé de l’éditeur

L’histoire dans l’histoire

Je dois avouer que Lucy Loyd’s Nightmare est une oeuvre assez originale.
En effet, nous pouvons découvrir dans ce titre, des personnages qui vont être amené à lire un comics (disposant de la même couverture et histoire que l’ouvrage que l’on tient dans les mains) et y découvrir la manière dont ils sont censés trouver la mort.

Dis comme cela, ce n’est pas très clair, mais en lisant les premières pages, cela devient très facile à comprendre.
Le récit propose ainsi différentes scénettes, avec des personnages qui sont introduits pour disparaître rapidement et d’autres qui vont et viennent au fur et à mesure du récit.

Parmi les personnages récurrents, il y a le mystérieux homme à la casquette, que l’on retrouve majoritairement pour appliquer la mort des personnages introduits. Cela suit une histoire (celle que l’on lit) qui doit s’appliquer, qu’il y ai ou non des éléments extérieurs.

Entre toutes ces morts et ces gerbes de sang, il y a cependant quelques moments amusants ! Hormis l’ouvrage qui est le point commun entre la plupart des histoires, il y a également la jeune fille de la première histoire, qui après avoir pris la fuite en criant, couverte de sang, va traverser les autres histoires dans de brèves apparitions (toujours en courant). C’est bête, mais cela fait sourire.

Je parle depuis le début de toutes les morts que peuvent subir les personnages, mais le titre revient également sur la création de l’oeuvre dans l’oeuvre.
Nous faisons ainsi la rencontre de Lucy Loyd, la créatrice de l’ouvrage, qui a droit de vie ou de mort sur ses personnages et qui dispose de moyens particuliers pour réaliser ses ouvrages.

Je ne sais pas du tout si une suite de ce titre doit voir le jour, ou si elle fait partie d’un cycle ou quoi que ce soit, mais j’ai eu du mal à apprécier ma lecture.
Les différentes histoires sont un peu saccadées, sans lien entre elles hormis le livre (et la fille qui hurle), ce qui n’aide pas à construire une histoire solide.
En plus de cela, n’étant pas très fan du gore fait pour le plaisir, j’ai eu beaucoup de mal à suivre ce volume.

Du coup, avec tous ces aspects assez particuliers, je dois avouer que je n’ai vraiment pas accroché à Lucy Loyd’s Nightmare.
Le concept est intéressant, mais je ne suis pas du tout public de ce genre de récit, où la violence et le gore ne servent strictement à rien du tout.

L’idée de base était tout de même intéressante, mais j’aurais plus apprécié si les personnages ne trouvaient pas constamment la mort. Si l’évolution de l’histoire avait été un peu plus travaillée et recherchée, cela aurait pu donner un résultat très intéressant, surtout avec l’utilisation de Lucy Loyd en personnage à part entière (j’ai bien aimé l’idée d’une zone avec tous les personnages créés, attendant leur heure).
La mort de tous ces personnages est donc un peu facile, alors qu’il y avait de grande possibilité dans l’utilisation d’une BD qui raconte ce qui va se produire.

Graphiquement, le récit n’est pas désagréable du tout.
Le trait est assez grossier, mais les couleurs ternes et l’épaisseur du trait participent à l’atmosphère glauque du titre.
Au moins, je suis satisfait sur cet aspect de l’album. Les dessins sont sympathiques, sans pour autant être très fournis ou précis. C’est le juste milieu.

Il est difficile de faire une critique sur un titre que l’on n’apprécie pas, surtout que dès les premières pages je savais que je n’accrocherais pas à l’idée de ce titre.
Trop de morts, trop de sang et absolument pas de raison valable pour arriver à ce résultat. Ce titre propose donc une vraie boucherie, alors que les explications de celle-ci sont vraiment trop simplistes.

Lucy Loyd’s Nightmare n’est donc pas du tout le type d’oeuvre qui me donne envie et il est très peu probable que je relise ce titre, ou une oeuvre du même genre.
Au moins, j’aurais donné sa chance à ce titre qui m’intriguait beaucoup, principalement pour sa couverture (l’absence de titre sur le dos ou aucune mention à l’éditeur, cela pique la curiosité).
Bref, à moins d’être fan d’hémoglobine et de morts atroces, vous pouvez passer votre chemin.

Avez-vous été tenté par ce titre ? Si vous l’avez lu, est-ce que vous avez accroché au style ?

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