
- Scénario
- Graphisme
Lost Paradise – tomes 2 et 3 de Tôru Naomura
Un shônen tendance yûri
Lost Paradise est un shônen qui sur le papier paraissait prometteur, mais qui dans les faits m’a laissé dubitatif. Le potentiel est là, mais le traitement de l’intrigue laisse à désirer. Tout est basé sur une misogynie généralisée et structurée dans un lycée. Seule une femme se dresse contre le système. On va donc voir la suite de son combat.
Comme le laisse présager la couverture, ce manga flirte avec le yûri et les relations lesbiennes, pour donner une légère ambiance un peu sexuée. Ca devrait plaire à certains.
Lost Paradise – tomes 2 et 3 sont édités par Ki-oon et sont disponibles à la vente respectivement depuis les 24 mai 2012 et 05 juillet 2012
Résumé de Lost Paradise 2 et 3 chez Ki-oon
Résumé de Lost Paradise 2 :
Grâce à l’aide providentielle d’une mystérieuse fille masquée, Sora parvient à remporter son premier duel et à arracher Koharu des griffes de Shinji. Dès lors, la lycéenne n’a plus qu’une idée en tête : libérer une à une toutes les élèves de l’académie via l’Hexagram !
Hélas, si les étudiants ne peuvent plus s’en prendre physiquement aux filles délivrées par Sora, ils trouvent d’autres moyens tout aussi cruels de s’acharner sur elles… Seule solution : se faire un allié qui accepterait de devenir leur protecteur à la place de la jeune combattante… Mais dans cette école, peut-on vraiment accorder sa confiance à un garçon ?
Résumé de Lost Paradise 3 :
Au moment où Karin se retrouve obligé de briser l’iris pour éviter le renvoi, Sora s’interpose entre Tomoko et son agresseur ! C’est alors qu’un étrange symbole apparaît sur la lance de la jeune fille… Quelle peut bien être sa signification ?
Des tas de filles à sauver de la tyrannie masculine
Le premier volume de Lost Paradise était assez décevant, de par une certaine simplicité, un background peu développé et une misogynie dérangeante.
Dans ce tome 2, Sora va poursuivre la mission qu’elle s’est fixée, libérer les filles du joug de ce jeu pervers et cruel. Pour cela elle pourra compter sur Karin, ce garçon qui va l’aider et sur certaines filles libérées.
On s’attarde en particulier sur Tomoko. Cette dernière ne vas pas suivre aveuglément Sora, comme d’autres l’ont fait. Elle se montre plus complexe que ce que l’on a pu voir avant. En effet, elle ne veut pas appartenir à Sora. Elle ne veut pas se faire remarquer et veut continuer à vivre sa vie, de façon un peu anonyme. Son comportement met en exergue une certaine passivité complice de certaines filles. Les garçons ont tellement pris l’ascendant psychologique sur les filles que ces dernières ont perdu leur courage et font preuve d’une certaine lâcheté, presque compréhensible.
Tout le passage avec Tomoko a aussi pour but de présenter certaines spécificités, règles de ce jeu. Cela approfondit l’univers et permet de complexifier les relations entre un maîtres et ses filles-armes.
De fait, le tout prend un tournant un peu tactique, qui ne jouera pas tout sur une simple confrontation entre deux adversaires.
Cette dimension, où la stratégie prend plus de place, se verra encore renforcé dans le volume 3, qui ira plus loin dans cette exploitation. Ce qui peut être potentiellement intéressant, étant donné le caractère un peu simplet et fonceur de Sora.
Pendant ce temps, le conseil des élèves continue à manigancer. Ce qui rajoute un peu de tension. Surtout que dans le même temps, le personnage de Karin intrigue de plus en plus.
Ce volet apporte quelques informations nouvelles, mais leur mise en place s’éternise un peu. Certains passages sont peu longs, avec pour une unique vocation de bien comprendre certains points de règlement ou du moins les conséquences que ça peut avoir.
A noter que le tome 2 comporte aussi une mini histoire, qui correspond aux origines de Lost Paradise. On y retrouve bien les prémices d ece que sera ce manga.
Le troisième opus semble se reposer sur un principe narratif déjà montré ou du moins soupçonné, à savoir sauver une fille en particulier à chaque tome. Ce qui est encore ici le cas avec cette Reiko. A la différence que c’est un personnage particulier presque antipathique… au début. Elle semble être totalement arriviste et détestable. Mais cette demoiselle cache son jeu et son but est tout autre que celui qu’elle clame partout, à savoir épouser un homme riche et influent.
La révélation de sa motivation ne va tarder à être percé à jour, de façon un peu maladroite, via une Sora qui sait lire dans son regard… Mouais !
Son but n’est pas non plus d’une grande finesse tant il parait évident. Pourtant, malgré ces grosses ficelles, et son coté caricatural, Reiko est quand même pas trop mal exploitée. Elle casse un peu l’impression que toutes les filles sont soumises et passives, même si c’est la première impression qu’elle donne.
Au travers de ce nouveau cas de jeune fille en détresse à sauver, on va en apprendre, une nouvelle fois, plus sur les subtilités de ce jeu et comment les garçons peuvent encore plus maîtriser leur jouet féminin.
Mais cet opus apporte son lot de nouveautés et de nouvelles pistes narratives. Ce qui est plutôt bien, car Lost Paradise peinait à se renouveler. Ainsi, on apprend plus sur Tsuki, l’amie de Sora qui n’est pas en si bonne situation qu’on ne le pensait. On connaitra donc le nom de son « possesseur ». Ce rebondissement est bien senti parce que, d’une part, on ne le voit pas forcément venir et d’autre part parce qu’il va permettre de casser un rythme d’intrigue un peu routinier.
L’autre grosse révélation de ce tome concerne l’apparition de marque sur certaines armes. Ces dernières semblent revêtir une importance toute particulière. Sora va donc se lancer dans une quête de ces armes spéciales. Sauf que le mystère reste entier quant à leur rôle, les modalités d’apparition et le pourquoi de leur existence.
Ce troisième volume est donc plus intéressant et plus prometteur. Mais, les différents rebondissements sont un peu plombés par une narration poussives et parfois maladroites.
Graphiquement, le trait de Torû Naomura est globalement assez plaisant. Les personnages sont expressifs et ont des charadesign sympathiques, même si je trouve que certains personnages se ressemblent un peu trop. En revanche, les décors et arrière-plans sont quelconques et souffrent d’un manque de finition. On notera aussi quelques cases de fanservice à tendance yûri, mais sans aller trop loin ou franchir la ligne.
Pour conclure, Lost Paradise me laisse toujours aussi partagé. Autant, il y a quelques rebondissements intéressants, une intrigue qui avance et des nouveaux personnages. Mais, ces points là ne sont pas mis en avant par la narration de la mangaka. Elle peine à les introduire et à trouver un certain rythme. Mais les éléments nouveaux parviennent à susciter ma curiosité. Du moins assez pour laisser une dernière chance à ce titre.
Et vous qu’en avez-vous pensé ? Partagez-vous mon manque d’enthousiasme ?
Hello,
Moi en fait ce sont les illustrations qui ne me bottent pas en fait (même si je me base juste sur le deux que tu montres), pour moi les dessins sont vraiment très importants pour que j’apprécie un ouvrage…Mais si je tombe dessus je le lirai quand même car je ne connais pas ce titre.