
- Scénario
- Graphisme
Lock-Up – Pro Wrestling – tome 1 de Tetsuya Saruwatari
Le catch, le combat pour la vie
Tetsuya Saruwatari revient, chez son éditeur fétiche en France, Tonkam, pour un nouveau manga portant sur un sport de combat/ arts martiaux. Techniquement, c’est plus un show qu’un sport, mais dans ce Lock-Up on y parle de catch.
Mais le ton et l’esprit est bien loin d’un Free Fight par exemple. Je vais essayer de vous montrer en quoi.
Lock-Up – Pro Wrestling – tome 1 de Tetsuya Saruwatari est édité par Tonkam et est disponible à la vente depuis le 15 octobre 2014
Résumé de Lock-Up – Pro Wrestling 1 chez Tonkam
Résumé de l’éditeur :
La team de catcheurs indépendante Akatsuki est pauvre. Très pauvre. Lorsque son président, Samson Takaki, apprend qu’il est atteint d’un cancer en phase terminale, le moral de l’équipe chute encore. Pourtant, l’homme, affaibli par la maladie et par une longue vie de combats, n’est pas décidé à lâcher prise. Refusant de se soigner, il choisit de poursuivre sa lutte sur le ring.
Samson, ce catcheur au grand coeur
Tetusya Saruwatari en connait un rayon sur le combat et les arts martiaux. En effet, le mangaka est déjà connu dans nos contrées essentiellement sur Tough et Free Fight. Cette fois-ci, il va s’intéresser au combat « spectacle » avec le catch, au travers de son personnage principal : Samson Takaki.
Ce dernier est le patron d’une petite écurie de catcheurs de seconde zone : Akatsuki, en proie à des difficultés financières. Mais tous les membres sont mus par la même passion et par un profond respect pour ce gentil géant. Surtout que Samson est atteint d’un cancer en phase terminale. Mais il refuse de se laisser abattre et est bien décider à vivre sa passion jusqu’au bout et aider au mieux ses partenaires.
Ce Lock-Up est donc centré sur Samson qui porte ce titre à bout de bras (musclés évidemment). Ce qui évite de tomber dans la simple succession de combats de catch. Dès le départ, le mangaka intègre une note dramatique, avec le cancer du héros, pour de suite basculer dans des thématiques plus gaies. Ainsi cette maladie est un prétexte pour permettre au héros de profiter de la vie, d’aller jusqu’au bout, envers et contre tous, de dépasser ses limites et de vivre pour les autres.
Avec ce fond triste, le titre se veut finalement positif, plein de bons sentiments et même drôle. On suit cette troupe qui devient attachante, avec leur camaraderie virile, et leur amour pour ce sport et tout le décorum autour.
Ce Lock-Up se révèle aussi très touchant de par la volonté de son héros de dépasser la maladie, de se battre pour ceux qu’il aime. Il souhaite partir en laissant un héritage, en faisant de ses « ouailles » des catcheurs reconnus, n’ayant plus besoin de vivre dans ses conditions. Cette dévotion, ce dépassement de soi, cette volonté inébranlable rendent le personnage de Samson très attachant et charismatique. Pourtant, on pouvait avoir quelques à priori sur lui. Car le coup du géant au cœur d’or est assez convenu. Mais ici, c’est bien utilisé et bien moins simplet que ce qu’on pourrait croire.
Pour contrebalancer l’aspect dramatique et émotionnel, Tetsuya Saruwatari utilise beaucoup l’humour. Il trouve ainsi un certain équilibre permettant de ne pas tomber dans le larmoyant ou au contraire l’humour lourdingue. Car de ce côté-là, il frôle un peu le lourd, mais pour l’instant s’en jamais sombrer dedans.
Outre Samson, on apprend à connaître les autres personnages gravitant autour de lui, que ce soit les autres catcheurs, la manager ou encore les fans. Néanmoins, pour le moment, malgré un développement propre à chacun, ils manquent encore de profondeur.
Lock-Up est un manga avec pour thématique le catch. Evidemment, on trouve des combats en nombre où les catcheurs peuvent faire étalage de leur force et de leurs techniques. On sent que, dans ces phases-là, l’auteur se fait plaisir et aime ça. On voit que Saruwatari est très à l’aise avec les phases de combat qu’il met bien en scène. Il nous montre tout un panel de coups, de techniques et tout ce qui entoure les combats : mise en scène travaillée, faux combats… Mais le tout reste spectaculaire et montre bien le côté « théatrale » du catch, mais tout en soulignant l’aspect technique et physique des affrontements. On s’aperçoit bien que les combattants sont de vrais athlètes et que ça demande de vraies compétences.
Pour rendre accessible ce monde aux lecteurs, le mangaka utilise avec efficacité une technique bien connue. Pour cela, il introduit un personnage néophyte, qui n’y connait rien et va découvrir ce monde. Ainsi, le lecteur pourra s’identifier à lui, et avoir accès à l’information de façon un peu didactique.
La fin du tome laisse entrevoir un peu le futur du titre avec une orientation vers des combats non simulés. Voyons voir comment tout ça va évoluer. Mais pour le moment, sans être révolutionnaire, ce Lock-Up – pro Wrestling est plaisant à lire, plus complexe et développé que ce que je pensais.
Graphiquement, Tetsuya Saruwatari propose un travail de qualité. On le sent très à l’aise dans les phases de combat et pour représenter la musculature des catcheurs. Par contre, il a tendance à y aller un peu fort et aller dans le too much là-dessus, voir même avec quelques légers problèmes de proportion. Malgré tout, son trait est bien réaliste et immersif. C’est très plaisant à voir et diablement efficace compte-tenu de la thématique.
Pour conclure, Lock-Up – Pro Wrestling – tome 1 de Tetsuya Saruwatari est un titre sympathique à lire. Cette description du monde du catch, couplé à un héros attachant mais dur au mal, sont parvenus à m’intéresser. Et ce d’autant plus, qu’il y a pas mal d’émotions, souvent positives, avec de l’humour et une personnalité à ce manga.. Le titre n’est pas inoubliable, mais vraiment pas désagréable. C’est même plutôt une bonne surprise ! J’attends de voir à quoi va ressembler la suite. Mais pour le moment, c’est un petit titre plaisant, à la fois divertissant et touchant.
Et vous qu’avez-vous pensé de ce titre et de son héros ?
Un super manga avec beaucoup de surprises, j’ai pris pas mal de plaisir à regarder jusqu’à la fin. En ce qui concerne les personnages, j’aime le fait qu’à chaque épisode, il existe toujours une petite retouche.