. L'île de Hôzuki – tome 4 de Kei Sanbe | Fant'asie
Kameyoko 15/12/2010 0

L'ïle de Hozuki - tome 4 de Kei Sanbe

L’île de Hôzuki – tome 4 de Kei Sanbe

La conclusion de ce thriller

L’île de Hozuki est un seinen court en seulement quatre tomes. Ce thriller angoissant, se déroulant sur une île et concernant des enfants et des professeurs prend fin avec ce tome. Les enfants vont-ils s’enfuir? Quel est le but des adultes? Qui va mourir? Qui n’est pas réellement mort?

Autant de questions qui trouveront réponses avec cet ultime opus. Ce genre de titre est très dépendant de sa conclusion. Est-elle bonne ou un peu gâchée?

L’île de Hôzuki – tome 4 de Kei Sanbe est édité par Ki-Oon et disponible à la vente depuis le 14 octobre 2010.

Résumé de l’île de Hozuki 4 chez Ki-Oon

La planche sur laquelle se tenait Kokoro et Mlle Kai a cédé. Tous les deux se retrouvent au fond d’une cuve dont ils ne peuvent sortir. De plus le couvercle se referme sur eux et l’eau est entrain de remplir petit à petit la cuve.

Pour sortir de là, les deux vont devoir coopérer. Mlle Kai le comprend bien puisqu’elle propose au garçon de monter sur ses épaules pour qu’il soulève ensuite le couvercle. Mais ce dernier refuse, il ne lui fait pas confiance et l’accuse d’être responsable de la chute de Shuîchiro.

La professeur lui explique, ou du moins tente de lui expliquer que c’était un accident. Mais le garçon refuse de croire à sa version.

Mais finalement il accepte et parvient à sortir de la cuve. Il profite de sa position pour faire parler la jeune femme. Soit elle répond en disant la vérité à ses questions, soit il n’ouvre pas le couvercle et donc elle finira noyée.

Quelque part non loin de là, Futoshi, Yume et Hatsune se dirigent vers l’endroit convenu avec les autres. Face au peu de nourriture dont il dispose, Futoshi décide de partir cueillir des fruits et se rendre enfin utile. Néanmoins, il aura la malchance de se retrouver nez-à-nez avec Kuwadate muni de son couteau.

Toute la lumière sur l’Île de Hozuki

Ultime volet de la série, ce 4ème volet livre la conclusion d’une histoire qui aura su captiver au cours des volumes, même si l’ambiance a un peu changé dès le 2ème tome. Passant du huis clos angoissant, à la course poursuite semée d’embûches, avec des questions, peu de réponses, des fausses pistes, des ambiguïtés, du suspense et de la tension, l‘Île de Hozuki, notamment dans le tome 3, a su maintenir un intérêt constant. Parvient-il à conclure cette histoire intéressante?

Cette fin m’a laissé sur une impression plus que mitigée. Ce qui est d’autant plus dommage lorsqu’on sait que sur ce genre de titre, la fin compte beaucoup dans l’appréciation globale de l’œuvre.

Pourtant, ça commençait plutôt bien avec un affrontement psychologique entre Mlle Kai et Kokoro. On voit donc le jeune élève accuser sa professeur du meurtre de Shû pendant qu’elle essaie de prouver que non. Chacun des deux protagonistes va élaborer des hypothèses sur les derniers évènements mais biaisées par leur subjectivité. Cette confrontation plonge le lecteur dans le doute et le flou; chaque théorie étant crédible.

Une autre partie du manga est plus commune à ce qu’on avait aperçu au cours des derniers tomes, à savoir les élèves essayant d’échapper au pervers Kuwadate. Ce qui est un peu décevant dans un dernier volet. On a déjà vu ces séquences plusieurs fois avant. J’espérais quelque chose de plus novateur et surtout qui face avancer l’intrigue avec des révélations.

Car alors qu’on attaque la toute fin du tome, force est de constater qu’on a pas beaucoup avancer dans l’intrigue et aucune révélation sur les secrets de l’île.

Et puis vient la fin et la conclusion avec enfin l’explication des différents mystères et les motivations des adultes. Et là c’est la déception.

Kei Sanbe nous sert une explication cohérente et logique, même si parfois c’est un peu tiré par les cheveux, le reste déçoit. Tout arrive trop vite, il y a vraiment une gestion discutable du rythme de ce tome.

Ensuite la conclusion est assez mal emmenée. Je m’attendais à ce que la fin vienne clore une séquence intense, être le summum d’une intrigue bien menée. Non, ça n’a pas été ça. Le soufflé est un peu tombé à plat. La fin n’a pas été l’apothéose du titre. La tension était tombée avant.

Et surtout ce qui est le plus critiquable c’est l’axe choisi par le mangaka. C’est bien trop gentillet! Un peu plus de complexité et de noirceur auraient été les bienvenus. Le parti pris de jouer sur les quiproquos, les apparences trompeuses et une certaine paranoïa était intéressant, mais certaines explications sont trop grossières pour convaincre.

J’aurais vraiment aimé une fin plus seinen, plus adulte et plus glauque.

Ce volume se termine par deux chapitre hors temporalité de l’intrigue. Le premier met en scène les élèves survivants quelques années après cet incident. Ensemble ils vont repenser aux évènements et livrés des éléments de compréhension. Classique mais efficace et sympathique, même si le coté « happy end » est trop présent. Le dernier chapitre met en scène Mlle Kai dans sa jeunesse.

Pour conclure, Île de Hozuki livre une conclusion trop propre et qui manque de sophistication. Même si l’explication tient la route, si on n’est pas trop regardant sur quelques grosses ficelles, la fin est décevante. Ce qui gâche un peu le ressenti global de cette série. La conclusion est trop simple, trop « joyeuse » et ne tire pas parti des différentes possibilités que pouvaient offrir l’île et les personnages.

Ce qui est dommage car au final l’Île de Hozuki était quand même un titre intéressant et captivant. Dommage

Et vous, qu’avez-vous pensé de cette fin? Réussie ou décevante?

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