Les Mangas du mercredi #8
Je l’avais un peu laissée de côté, mais on va essayer de proposer régulièrement cette rubrique des mangas du mercredi. On attaque avec la 8ème édition.
Au programme je vais vous proposer des critiques de Woodstock 10, Peacemaker 13 et Assassination Classroom 7. Commençons avec Koro-sensei et ses élèves.
Assassination Classroom – tome 7 de Yusei Matsui chez Kana
Assassination Classroom ne cesse de me surprendre, mais dans le bon sens du terme. C’est typiquement le genre de manga où l’on se demande comment il va tenir dans la durée malgré une super bonne idée. J’avais des doutes sur la capacité de Yûsei Matsui à maintenir l’intérêt de son titre. Et à chaque nouveau volume, il parvient à m’enlever cette crainte. Ce septième volume ne déroge pas à la règle et se révèle encore très plaisant et surtout très fun.
Le mangaka fait preuve d’une inventivité de tous les instants. Il crée une ambiance unique et prenante.
Ainsi, nous avons les résultats des examens trimestriels. On y voit la classe E s’en sortir très bien grâce aux méthodes uniques de Koro-sensei.
La suite est consacrée à une tentative d’assassinat des plus ambitieuses. Les élèves apprentis assassins vont mettre toutes leur compétences en oeuvre pour tenter de venir à bout de Koro-sensei. Cette partie est une vraie réussite. On passe à la vitesse supérieure en terme d’assassinat, avec un ton toujours fun, mais également sérieux. Ce qui crée une ambiance unique et fonctionne parfaitement. On suit avec beaucoup d’attention ce passage plein de suspense. Parce qu’il se pourrait bien qu’ils réussissent, ou du moins qu’ils n’aient jamais été aussi proche de réussir.
Matsui fait preuve de beaucoup de créativité, tout en jouant avec ses personnages. Ainsi les élèves seront mis en avant avec leurs particularités propres. L’humour est toujours de la partie et continue de faire mouche. La présence de Koro-sensei doit beaucoup à la bonne ambiance qui se dégage de ce manga.
Assassination Classroom continue de me passionner. J’ai beaucoup d’affection pour ce titre atypique, fun et créatif. Vivement la suite !
Woodstock – tome 10 de Yukai Asada chez Glénat
Ce dixième opus se focalise essentiellement sur Gaku et sur sa façon qu’il a de se confronter à Yotsuya. Gaku et Yotsuya ont enfin une explication. Et le mystérieux et retors Yotsuya explique réellement tous les méfaits qu’il a pu commettre comme le vol d’un titre, les actions visant à décrédibiliser le groupe Charlie… Pour la première fois, il est honnête et affiche clairement ses mauvaises intentions. Malgré les gros soupçons de Gaku, ces révélations créent un véritable choc pour le jeune homme.
Et là, Gaku ne se laisse pas faire et est bien décider à affronter son, désormais, ennemi. Leurs différents se régleront sur scène : Charlie vs Sleep Watch.
Même si le scénario suit, finalement, une trame assez classique, avec l’affrontement d’un adversaire, ça reste plaisant et plutôt salvateur pour ce titre. On a une phase où le héros devra se remettre en question, surmonter l’adversité et donner tout ce qu’il a pour triompher. Et honnêtement ça fait du bien au titre car la naïveté de Gaku et son côté réservé commençait à agacer un peu. Là, il se reprend en main, assume son rôle de leader du groupe et va porter Charlie sur ses épaules pour atteindre une autre dimension.
Ce traumatisme va permettre au groupe de franchir une nouvelle étape et de s’affirmer dans son identité artistique.
Le duel musical opposant Charlie et Sleep Watch est intéressant. Et comme à son habitude, Yukai Asada, parvient à nous faire vivre tout ça avec beaucoup de maîtrise. On se projette facilement, et on se croirait dans le public.
Après un coup de moins bien, Woodstock repart sur de meilleures bases, et la suite pourrait s’avérer intéressante.
Kamakura Diary – tome 6 de Akimi Yoshida chez Kana
Ce sixième opus commence par une mauvaise nouvelle, puisque l’édition française à rattraper l’édition japonaise. Surtout qu’on ne sait pas quand la suite paraîtra. Passé cette déception, on retrouve le sourire en replongeant dans ce titre qui me tient à cœur.
La première partie de ce tome est consacrée aux suites du décès de la grand-mère de Suzu. Cette dernière aimerait se rendre sur sa tombe, mais elle sait que sa présence n’est pas souhaitée par la famille de sa mère.
Pourtant, toute la fratrie se rendra sur place.
Suzu rencontrera des membres de sa famille qu’elle ne connait pas dont sa tante et son oncle, qui s’avèrent bien disposés à son égard et plutôt des alliés. Il y aura donc tout un souci de succession où sera abordé la perception de Suzu et du couple que formait son père et sa mère dans cette famille très à cheval sur ses principes.
Heureusement, la jeune fille sera épaulée par ses sœurs.
La suite revient sur des intrigues plus conventionnelles, avec le quotidien des 4 sœurs et surtout leurs avancées en amour. Ainsi chacune voit sa relation amoureuse évoluer. Entre Yoshino qui commence à s’intéresser à son collègue, qui semble avoir quelques blessures, Sachi qui se rapproche de l’entraîneur de foot ou encore Suzu et Fûta, il y a de quoi faire.
La mangaka prend son temps pour développer ses intrigues et ses personnages. Du coup, ce tome-ci est peut-être moins marquant que les autres, parce qu’il y a une certaine lenteur dans les avancées. Il y a un petit manque de rythme. Mais heureusement, la présence de l’oncle de Suzu qui débarque à Kamakura est vraiment appréciable. Son côté artiste, rêveur et distrait fait du bien au tout.
Kamakura Diary reste un excellent josei, toujours passionnant, touchant et juste. Simplement, ici, ça manque un peu de rythme et d’avancées. Mais je conserve cet attachement à ce titre.
Que ça va être long d’attendre la suite !
Voici pour ce 8ème épisode. J’espère que la suite arrivera dès la semaine prochaine 🙂