Les Mangas du mercredi #4
Après un peu de retard, voici de nouveau la rubrique des mangas du mercredi. Nous en sommes au numéro 4. Cette fois-ci, nous allons nous intéresser à Wolfsmund 6, Suicide Island 11 et Blood Lad 11.
Wolfsmund – tome 6 de Mitsuhisa Kuji
On reprend directement là où nous avions laissé les événements dans le tomes 5. Ainsi l’attaque de la forteresse Wolfsmund par les rebelles des 3 cantons a porté ses fruits. L’armée de Wolfram est en déroute et la victoire est à portée de main. Sauf que Wolfram a disparu.
On retrouve donc Walter combattant Wolfram après l’avoir retrouvé. Il lutte de toutes ses forces pour terrasser son ennemi sous les yeux morts de Hilde.
Mitsuhisa Kuji a parfaitement réussi à nous faire détester ce Wolfram au plus haut niveau. A tel point qu’on ne souhaite qu’une mort lente et douloureuse pour lui. Et c’est bien ce qu’on va avoir. Le mangaka va en finir avec ce personnage avec une scène de torture cruelle et dure, mais qui est à la hauteur des sévices qu’il a pu infliger.
L’auteur prend bien le temps de s’appesantir sur cette scène et cette torture. Rarement dans un manga, même dans un seinen, on aura vu pareille scène à la limite de l’insoutenable. Mais compte-tenu du récit et de l’avancée de l’histoire, elle était indispensable.
On constate également, que nous avons un peu de constance avec enfin la confirmation que Walter est un personnage central, voir même le personnage principal. Le mangaka aime toujours introduire de nouveaux personnages qui dureront plus ou moins longtemps, mais avec Walter, on sent que nous avons le personnage récurrent qu’il manquait (hormis Wolfram).
Dans cet opus, nous assistons la fin de la prise de Wolfsmund, la fête qui suit, mais aussi l’amorce de la suite et fin de la série. Car ce passage n’était qu’une étape et les troupes du Duc arrivent. Ainsi de nouveaux champs de bataille s’ouvrent.
Ce tome est clairement le tournant de la série, avec la mise à mort cruelle, mais compréhensible, de l’horrible Wolfram. Cet opus est donc très fort et riche et ouvre la voie pour la conclusion. J’espère juste qu’on retrouvera Walter et qu’il aura enfin son statut de héros. Bref Wolfsmund continue à passionner avec son sens du récit, ses scènes crues et son style graphique particulier.
Suicide Island – tome 11 de Kôji Mori
Dans ce tome 11 on poursuit l’offensive de Sei et ses amis pour aller récupérer Tomo des bras de Sawada. L’assaut est mené et Tomo est sur le point d’être récupéré, après avoir subit quelques sévices sexuelles. Sauf que la tournure des événement va prendre une direction inattendue.
Malheureusement, si ce rebondissement est intéressant et va apporter un vent de changement sur Suicide Island, je ne l’ai pas trouvé très crédible. J’ai du mal à comprendre les motivations liées à cet événement étonnant. Il est difficile d’en dire plus sans spoiler.
Ce rebondissement, ainsi que les événements liés à cette attaque vont profondément affecter Sei. Ce dernier s’interroge vraiment sur son évolution, son rôle dans cette nouvelle société et la menace qu’il représente pour le clan de Sawada. Le fait d’utiliser son arc pour blesser des gens fait-il de lui un homme dangereux comme Sawada ? Est-il un assoiffé de sang ?
Toutes ces réflexions et ces situations vont faire prendre à Sei une décision qui risque d’impacter la suite du récit. Toujours accompagné de Live, qui reprend goût à la vie grâce à lui, il va décider de se ressourcer et quitter plus ou moins temporairement son groupe d’amis.
Mais ces survivants maintenant nombreux, bien organisés et motivés, peuvent subsister par eux-même et commencent à fonder de nouveau une société. Des amitiés se sont crées entre eux et Sei, notamment avec Ryo. Et forcément la décision de l’archer va les toucher.
Mais surtout, cela redonne un coup de fouet au titre, car pour le moment, il est difficile de voir comment va évoluer ce manga. Est-ce que Sei et Live vont pouvoir vivre tranquillement ? Est-ce que Sawada va repasser à l’offensive? …
Vivement la suite de ce Suicide Island toujours passionnant à lire, avec de bons développements et une vraie approche sur la survie et ses implications.
Blood Lad – tome 11 de Yûki Kodama
Wolf et Staz font route vers le nord du monde des démons, accompagnés de leur petite bande. Après quelques péripéties comiques, ils vont trouver une région dévastée par les sbires d’Akim. Ces derniers sont à la recherche de parties de corps intéressantes.
Inutile de dire que ça sera l’occasion de voir de nouveaux combats et d’insister encore plus sur la dimension shônen. Et ce tome confirmera encore plus une orientation très nekketsu, enfin plus qu’avant. En effet, de nouveaux personnages sont introduits comme un mystérieux vieil homme, très fort. Ce dernier avec son look « cool » fait étalage de sa force bien qu’il ne possède que peu de force démoniaque. Evidemment, une présentation plus approfondie sera faite, permettant de voir le lien qu’il a avec Wolf et Staz.
Et sans grande surprise, il va devenir leur coach, leur « Tortue Géniale » à eux. On se doute très fortement qu’il va leur permettre de faire un level-up à même de pouvoir lutter contre Akim et ses sous-fifres. On est donc en plein dans un schéma narratif de nekketsu. Et j’avoue avoir été un peu déçu de ce classicisme. Surtout que le personnage du vieux est un peu surfait à vouloir lui donner un aspect cool.
Néanmoins, Blood Lad demeure un bon petit shônen, qui n’oublie pas l’humour et un peu de romance avec le blues de Bell. Mais je ne peux m’empêcher de regretter ce choix de suivre le chemin balisé du shônen. J’aurais préféré que Yûki Kodama s’en écarte un peu pour proposer plus de fun et d’originalité.
Je suis Vraiment fan de cette nouvelle rubrique ^^
Moi je n’est pas été gêné par le manque de crédibilité de suicide island , je trouve toujours cette série super , au début j avais peur qu’elle n’arrive pas à se renouveler mais finalement si , c est vraiment Poignant et émouvant comme série X)
Encore merci pour le retour sur cette rubrique. C’est motivant 🙂
Pour Suicide Island, je ne le trouve pas « pas crédible », je trouve au contraire que ça se tient bien. Non, le manque de crédibilité c’est surtout sur la décision de Sei que je trouve sorti un peu de nul part.Mais au moins ça se renouvelle
Un manga intéressant de par son côté historique, mais aussi grâce à Wolfram, le terrible et sanguinaire gardien du château. Rien de bien original cependant, à lire à l’occasion, mais il ne faut pas trop attendre de percutant.