
Le Seigneur de la Tour, Blood Song tome 2 de Anthony Ryan.
Coup de Coeur 2014.
Le premier tome de Blood Song, intitulé la voix du sang, avait été en 2014 une très bonne surprise, et un coup de cœur immédiat, et je vous renvoie à ma précédente chronique pour en savoir plus sur ce dernier.
Inutile de vous dire que j’attendais ce second tome avec impatience.
Comme je l’avais indiqué à l’époque, ce second tome allait certainement voir son type de narration modifié et ce fut bien le cas, dans une proportion plutôt surprenante.
Ce tome 2 est édité chez Bragelonne, et j’ai été surpris de constater quelques coquilles le long du roman.
Se replonger dans l’œuvre de Ryan a été un plaisir difficile, tant le monde, le nombre de personnage et les sous-intrigues étaient vastes, et je dois confesser avoir mis un certain temps à me replonger dans cet univers.
Résumé du Seigneur de la Tour chez Bragelonne.
Qu’on le nomme Sombrelame, frère du Sixième Ordre ou Tueur d’Espoir, Vaelin Al Sorna demeure le plus grand guerrier de son temps, et le plus illustre témoin de la défaite du roi Janus. Écoeuré par la guerre, il revient au pays déterminé à ne plus jamais prendre les armes. Nommé Seigneur de la Tour des Hauts Confins par l’héritier de Janus, Vaelin espère trouver la paix dans cette région glaciale et sauvage, loin des intrigues d’un Royaume tourmenté.
Mais les êtres dotés de la voix du sang ont rarement l’occasion de mener une vie paisible. Entre les défenseurs de la Foi affaiblie, les adversaires du jeune roi inexpérimenté et les mystérieux assassins de la Ténèbre, Vaelin va découvrir malgré lui que nul ne peut échapper à son destin.
Du difficile second tome.
Le premier opus de cette saga était un récit initiatique, où Vaelin progressait juste à devenir une sorte de guerrier ultime, tel le Druss de Gemmell.
Il était difficile de penser que ce dernier continuerait à monter en puissance, et ce second opus voit sa narration explosée entre 4 protagonistes, accompagnés également du récit en amont, chronologiquement parlant, de Verniers l’historien du royaume.
Ma difficulté ici, est que dans un premier temps les 4 protagonistes se trouvent isolés. On y suivra évidemment Vaelin qui se voit confier des fonctions administratives et qui se verra écarter aux confins du royaume.
La sœur du roi, Lyrna, est quant-à-elle le personnage le plus intéressant du récit, intelligente et manipulatrice, cachant ses talents derrière un physique charmant, son épopée sera des plus mouvementées.
Nous retrouverons également le Frère Frentis, qui si il était un personnage attachant dans le premier tome, devient ici beaucoup moins captivant, même si il joue un rôle majeur dans le déroulement de l’histoire (comme Jarjar dans Star Wars Episode 2, c’est vous dire).
Et enfin, le personnage introduit spécialement pour ce tome, la jeune Reva, fille du Justelame, qui finalement n’est que le pendant féminin de Vaelin, et qui suivra son propre chemin initiatique. Bien qu’il s’agit d’un personnage attachant, je n’ai pu m’empêcher qu’elle avait été créait pour à terme, remplacer Vaelin, à voir.
Si j’ai trouvé ces personnes un peu inégaux, je n’ai quand même pas boudé mon plaisir de lecture.
L’armée esclavagiste Volarian envahi le royaume unifié, et Ryan délivre à travers son roman un sentiment d’urgence et d’oppression très pertinent. L’horreur de la guerre et de l’esclavagisme ne nous est pas épargnée, et la réussite de nos protagonistes se fait moins évidente que dans le tome 1.
La plume de Ryan est toujours aussi efficace et bien que se replonger dans cet univers ait été un peu difficile, il m’a été difficile de reposer cet ouvrage par la suite.
Le dernier tiers du roman, où évidemment le destin de tous nos protagonistes va se croiser est terriblement captivant.
Enfin, Ryan distribue au compte-gouttes les clefs quant à la compréhension de son univers, de la magie qui y règne, et plus généralement des forces en présences derrière ces nations en guerre, et j’ai hâte de lire la conclusion de cette saga.
Pour conclure, Le Seigneur de la Tour est plus sombre et moins jouissif que le premier opus de la saga. Ryan abandonne son récit initiatique, pour un récit plus politique, sombre et guerrier que précédemment. La narration selon 4 points de vue différents, bien qu’appréciable, ne m’a par contre pas convaincue, avec notamment un personnage trop en retrait, et un qui semble être une copie du héros du premier tome.
La fin du roman est captivante jusqu’à sa résolution finale qui m’a quelque peu perturbé.
J’attends le troisième tome avec impatience, car bien qu’ayant trouvé cet opus en deçà du premier, j’ai vraiment hâte de connaître tous les secrets qui sous-tendent cet univers.
Avez-vous lu ce tome ? Qu’en avez-vous pensé ?
Super article, encore une fois… Merci 🙂
Cet énorme pavé se lit à toute allure, c’est un page-turner, et pour ma part c’est un énorme coup de cœur. J’ai adoré suivre Vaelin, c’est un héros qui restera dans mon panthéon personnel au côté des plus grands de la fantasy classique. Je me suis vraiment régalée, si j’ose dire. Et j’ai bien du mal à m’enlever ce roman de la tête pour passer à autre chose.
Mon mari adore ce genre de manga. Ce qui m’étonne, c’est qu’il prend au sérieux ce genre d’histoire, on dirait un enfant de 12 ans qui regarde quelque chose. Je me demande si le manga est une sorte de virus pour les fans.