Le fruit de l’éternité – tome 1 par Yuriko Asami
L’immortalité pour un fruit ?
Le fruit de l’éternité est la nouvelle série seinen éditée par les éditions Doki-Doki. Prévu sur 6 volumes, ce titre saura se trouver un public féminin.
Je m’intéresse de plus en plus au catalogue de titre que propose Doki-Doki car certains de leurs nouveaux titres peuvent être intéressants. The Sacred Blacksmith est intéressant alors que Freezing est trop porté sur le fan service.
Il faut donc garder l’oeil sur cet éditeur, pour y trouver les titres qui sortent du lot. Mais il y en a pour tous les goûts.
Ce premier volume est un tome d’introduction, qui permet de mettre en place l’atmosphère et les personnages.
Il ne manque plus qu’une bonne intrigue pour faire de ce manga un bon titre.
Résumé du tome 1
Guryû est le fils d’une grande famille.
Il souhaite cependant enseigner dans un simple lycée de quartier car il est fou amoureux de la jeune Rinné. Pour lui, cette élève est sa princesse, l’amour de sa vie.
Le jour de son anniversaire, alors qu’il se rend chez Rinné, Guryû rencontrera une étrange voyante. Elle va lui prédire que sa bien aimée va se faire tuer d’une cuillère dans l’oeil, et que des démons se faisant appeler les Insectes sont à ses trousses.
Pourtant en arrivant chez elle tout va bien.
Mais alors qu’il est sur le chemin pour rentrer chez lui, il croisera une jeune fille avec des cuillères dans les mains, qui se dirige vers l’appartement de Rinné. Il tentera de la retenir, mais ce sera peine perdue.
En arrivant à l’appartement de sa princesse, il se retrouvera face à son corps inerte, une petite cuillère plantée dans son oeil gauche.
Devant ce spectacle morbide, Guryû est sur le point de mettre fin à ses jours, mais Rinné se relève, l’air de rien.
Grâce à une étrange pomme, Rinné va commencer une nouvelle vie, qui n’a plus rien d’humaine.
Une pomme et des cuillères
Lorsque l’on lit pour la première fois le résumé de ce manga, on est tout d’abord intrigué. On nous parle en effet d’une mort atroce avec une petite cuillère plantée dans l’oeil, puis de pomme, objet de convoitise. On se demande donc comment ses éléments peuvent donner une intrigue intéressante, le tout saupoudré d’un peu de romance.
C’est donc avec une certaine appréhension que j’ai ouvert ce premier volume du Fruit de l’éternité. Et pourtant, la lecture débute plutôt bien. L’histoire s’installe progressivement, et les personnages sont décrits correctement.
C’est pour le moment assez vague, et l’on ne sait pas vraiment où l’auteur souhaite nous amener. Il manque donc un véritable objectif, autre que celui de survivre aux assauts incessants des insectes.
La série étant sur 6 tomes, j’espère que le second volume positionnera les bases manquantes de ce premier tome, ce qui permettrait de donner de la profondeur au titre, et un intérêt plus élevé.
Je trouve néanmoins quelques défauts à ce manga. Le premier concerne la différence d’age entre Guryû et Rinné. Il est professeur, et elle est élève au lycée. La différence d’âge n’est pas vraiment le problème, mais c’est plutôt l’âge que pourrait avoir Rinné qui est dérangeant. Car en plus d’être au lycée, elle est caractérisée par un style qui la représente très jeune. C’est un petit peu gênant, mais pas au point de rendre la lecture impossible.
Le second point noir concerne le dessin.
Bien que je trouve celui ci très bon, il arrive que d’un chapitre à l’autre les personnages donnent une impression différente. Ainsi dans le premier chapitre Guryû a l’air d’un beau garçon, sûr de lui. Mais dans le second chapitre il est représenté avec de grosses lunettes, un peu comme le souffre douleur. Ce n’est pas facile pour bien identifier les personnages. Je pense que cela peut s’expliquer par le fait que l’auteure en était au début de l’oeuvre, et qu’elle cherchait son style et ses personnages. J’espère tout de même que ses changements disparaîtront par la suite.
J’ai d’abord abordé le dessin par un point négatif, mais j’accroche plutôt bien à ceux ci. Ils sont plutôt simples, avec un trait fin. Il y a peu de décors, pour se concentrer sur les personnages. Cela se rapproche un petit peu d’un style shojo, mais l’on sent au trait que le titre s’adresse à un public plus âgé.
L’édition est de qualité, avec une traduction très correcte. Il n’y a cependant pas de pages couleurs, hormis la première page du manga qui représente une illustration des personnages. L’impression et le papier sont de qualité, comme à chaque fois avec Doki-Doki.
Il y a en fin de volume un petit mot de la mangaka, ce qui permet d’en apprendre un peu plus sur l’origine du manga. Celui ci est en effet une adaptation d’un roman. Je considère cette information comme intéressante car cela veut dire que l’auteure a une base de travail, et qu’elle ne part pas complètement dans le mur. Espérons que le soutien du roman donne de l’intérêt à l’intrigue.
Pour le moment, on sent que le titre peut avoir du potentiel.
Il manque cependant un petit peu d’intérêt dans l’intrigue pour vouloir se jeter sur le volume suivant. Pour ma part, le second tome sera décisif sur la possibilité de continuer ou non cette série.
Que pensez-vous de ce début de série ? Accrochez-vous à l’histoire ?
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