Le Fléau 1 : Captain Trips par Roberto Aguirre-Sacasa et Mike Perkins

Une adaptation horrifique

Le comics Le Fléau est l’adaptation du roman de Stephen King du même nom.
L’adaptation du roman est réalisée par le scénariste Roberto Aguirre-Sacasa, avec Mike Perkins au dessin. Le thème de ce récit se base sur un virus qui se répand à travers le monde, en tuant plus de 99,4% de la population.

Ce sont les éditions Delcourt qui nous propose cette oeuvre, avec un premier tome contenant les épisodes 1 et 2, ainsi que la première moitié de l’épisode 3.

Stephen King sait jouer avec les peurs des gens, et propose une oeuvre pleine d’horreur, où le lecteur sent la tension au travers de la lecture.
Voyons si cette ambiance a su être conservée dans l’adaptation.

Résumé du tome 1

Charlie Campion travaille sur une base militaire en Californie, pour le projet Bleu. Un soir, pendant qu’il joue à une partie de Solitaire sur son ordinateur, il assiste à la mort de nombres de ses collègues. Pris de panique, il fuit avec sa femme et sa fille, en se dirigeant vers l’ouest, tandis que le vent est en direction de l’est.
Malheureusement, Charlie est infecté par un virus hautement contagieux, capable d’exterminé 99,4% de la population. Et sa fuite se terminera contre la station service de la ville d’Arnette, alors que sa femme et sa fille sont décédées suite à l’exposition au virus.

Suite à l’exposition de la population des Etats Unis à ce virus, nous feront la rencontre avec de nombreux personnages, qui survivront peut être à la propagation du virus.
Entre Stuart, Frannie, Nick et Larry, de nombreux personnages vont tirer leurs épingles du jeu pour devenir les héros de cette histoire.

Introduction des personnages

Malgré un synopsis très accrocheur, la particularité de ce premier volume est de présenter principalement les personnages. Ainsi, nous faisons la connaissance de Stuart Redman, qui sera le premier à être confronté au virus Captain Trips, sans être infecté.
Nous faisons également la connaissance de Frannie Goldsmith, jeune fille récemment mise enceinte par son copain, mais qui ne souhaite pas rester avec celui-ci. Son problème va être de l’annoncer à ses parents, et surtout à sa mère. L’auteur nous présente aussi Nick Andros, un jeune garçon sourd et muet, capable de lire sur les lèvres et Larry Underwood, nouvelle vedette de la musique.

Ce premier tome est donc principalement tourné sur les personnages, avec en toile de fond la progression du virus sur la population. On a donc l’impression, en refermant de comics, que peu de choses se sont passées. Mais il faut plutôt considérer ce volume comme une première introduction. Le second tome sera lui aussi centré sur les personnages, et le gros de l’histoire prendra place à partir du 3ème tome.

A la lecture de ce volume, il m’est arrivé plus d’une fois de ne plus savoir où l’on en est, car certaines scènes se passent en dehors de l’histoire. Nous ne savons donc pas trop où nous en sommes, et je trouve cela un peu dommage. C’est par exemple le cas lorsque Stuart, le premier à ne pas succomber au virus, est placé en quarantaine afin de subir des tests : on le voit discuter avec un ami et un shérif, puis quelques pages plus tard, nous le retrouvons dans une chambre, avec une infirmière en combinaison. Difficile de ne pas se sentir perdu. Néanmoins, je pense que certains passages sont volontairement mis de côté afin de pouvoir faire avancer l’intrigue, car pour avoir lu l’oeuvre originale, il y a beaucoup de choses à raconter.

Les dessins de Mike Perkins sont très bons, et sont très réalistes. J’aime bien sont style, qui nous donne vraiment l’impression d’être dans l’histoire, bien qu’il soit difficile de reconnaitre certains personnages (du moins après uniquement la lecture du premier tome). Sans doute que lorsqu’il restera moins de survivants, ce sera plus facile de les reconnaitre.

Le format de ce volume est très proche du format BD, avec sa couverture cartonnée, son grand format, ainsi que l’impression sur du papier de qualité. Je trouve que cela donne un certain luxe à ce volume, mais c’est au détriment du prix, qui est très élevé pour le nombre de page. Cependant, c’est agréable de lire cette oeuvre dans une telle édition, et de pouvoir retrouver les personnages du roman dans ce monde post-apocalyptique.

On sent au travers de ce premier volume que ce n’est que le début de l’aventure, et que les choses vont devoir se mettre en place. Et la suite s’annonce passionnante. J’ai hâte de voir les principaux personnages évoluer dans ce monde où plus de 99,4% de la population à trouvé la mort, et où 2 camps s’organiseront, pour chacun tenter de rebâtir le monde à leur image.
Ayant lu le livre Le Fléau il y a quelques années, j’ai vraiment retrouvé dans ce premier tome certains conversations, et certaines scènes qui étaient dans l’oeuvre originale. Cela me laisse penser que l’adaptation est très proche de l’oeuvre originale, et cela s’annonce très passionnant pour la suite. J’espère également retrouver dans le comics la sensation de malaise que je ressentais lors de la lecture du livre.

Prévu pour tenir sur 10 tomes, la série vaut vraiment le coup d’être découverte, car il s’agit d’une grande oeuvre de Stephen King. Elle peut être lu par tous, que l’on connaisse ou non l’oeuvre originale.

Connaissez-vous ce comics ? Aimez-vous le genre horrifique dans les comics ?