
Les sept lames – tome 1 : l’antre des voleurs de David Chandler
Derrière Chandler, Wellington
« Les 7 lames », c’est le premier tome d’une série de plusieurs ouvrages (pour le moment on ignore combien) sorti début avril et édité par Milady. L’auteur, David Chandler, est un parfait inconnu pour moi. Je ne savais donc pas à quoi m’attendre. J’ai, par la suite, appris qu’il s’agissait en faite de David Wellington, dont je connaissais déjà la série Zombie story que j’avais plutôt apprécié, car, précisons-le, j’adore les histoires de Zombies ce qui a largement contribué à adoucir ma critique d’une série que l’on pourrait qualifier en toute objectivité de « passable ».
J’attaque donc la lecture des 7 lames déjà conquise car l’ouvrage est édité en livre de poche et rentre « pile poil » dans mon sac à main du moment… Cela étant dit, le plus important c’est le contenu du bouquin, reste donc à le découvrir.
Résumé de l’antre des voleurs chez Milady
Malden est un voleur qui attire l’attention plus qu’il l’aurait souhaité. Pour rejoindre l’organisation
criminelle du terrible seigneur du monde souterrain, il doit s’acquitter d’une véritable fortune.
Voler la couronne du burgrave suffirait à payer sa dette, mais des démons affamés la protègent.
Accompagné d’un chevalier rebelle et d’une dame ensorcelée, Malden devra affronter la plus
terrifiante incarnation du mal…
Tu ne voleras point…
Le titre de cet ouvrage me semblait prometteur, la couverture également. Je voyais déjà une sorte d’Assassin’s creed en version voleur, avec de l’action, de multiples rebondissements, un univers palpitant … Il faut décidément peu de chose pour que mon esprit s’enflamme!
En lisant le résumé, le feu de forêt de mon esprit c’est tout de suite transformé en flammette d’allumette. Car plus « pompeux », tu meurs ! Bon ok, le résumé officiel d’un livre est rarement (voir pas du tout) à la hauteur du contenu mais celui-ci ne met vraiment pas l’ouvrage en valeur.
Bref, rentrons dans le vif du sujet. Le personnage principal, Malden, est un jeune voleur doté d’une intelligence hors du commun qui lui permettra de se sortir de situations impossible. Malden, est un personnage attachant mais cette « estime » ne se met en place que tardivement dans le livre. Je trouve aussi que ce personnage manque d’un petit grain de folie et d’ambition.
Je suis beaucoup plus critique quant aux autres personnages qui manquent terriblement de profondeur, de travail et dont j’ai eu parfois du mal à cerner les rôles et personnalités. Il y a le chevalier un brin caricaturé, Sire Croy. Défendant la veuve, l’orphelin et de nobles valeurs. Certes, sont côté chevalier « surjoué » est assumé par l’auteur, le rendant très gentiment naïf face à la réalité de la vie. Bon, pourquoi pas, cela le rend très sympathique et attachant mais cela le rend aussi terriblement énervant et j’ai bien eu envie de lui mettre une paire de baffe une ou deux fois.
Nous avons ensuite Cythère. Pot de fleur… euh pardon, mystérieuse jeune femme ensorcelée … Là encore je reste perplexe. Cette femme qui semblait forte, un brin dangereuse et qui avait un potentiel réellement intéressant au début de l’histoire c’est tout bonnement retrouvé à la fin du livre dans le rôle d’une écervelé timorée et sans défense. L’auteur a cette faculté à passer du coq à l’âne …
Enfin, Bisbille, mercenaire dont le rôle jusqu’à la fin du livre reste très flou. Je doutais vraiment de l’utilité du personnage tant celui-ci était imprécis. Ce personnage m’a vraiment laissé perplexe car au début il semblait important et puis d’un coup plus rien. Etrange.
Voyons le contexte. L’univers de l’œuvre est très restreint dans ce premier tome. L’intrigue évolue dans une ville fortifiée et assez fermée. Très peu d’informations filtrent sur le monde extérieur, il semble d’ailleurs que le reste du monde soit assez dangereux. J’imagine qu’on en saura un peu plus dans les autres tomes.
On sait qu’il y a également un « enfer » peuplé de démon, relativement banal pour ce que l’on en sait pour le moment. Bref, l’univers n’est pas particulièrement riche. Il ne s’agit pas d’un atout majeur de l’histoire dans ce premier livre. Le style d’écriture de l’auteur est assez « propre ». Ça se laisse lire mais ça ne casse pas trois pattes à un canard (ce que j’avais déjà remarqué pour les livres Zombie Island and Co).
Pour l’histoire en elle-même, c’est assez mou dans l’ensemble. Ca manque de rythme, même si on retrouve quand même quelques rebondissements sur la fin et des scènes de combat que je trouve un peu « fouillis ». Je fini sur une note positive, j’ai quand même bien aimé le côté « Mac Giver » du héros, qui est pour moi le réel intérêt de l’intrigue.
Pour conclure, Les sept lames – tome 1 : l’antre des voleurs de David Chandler n’est clairement pas l’œuvre du siècle (ni de l’année). C’est un peu comme un vin de table, ça
se laisse boire mais la saveur n’est pas particulière et on l’oubliera très vite.
L’intrigue est très longue à se mettre en place, j’ai eu des difficultés à « rentrer » dans le livre. Les longueurs sont légions et plusieurs fois je me suis surprise à penser à d’autres choses durant ma lecture. Il y a aussi quelques incohérences dans l’histoire et un léger manque de crédibilité.
Dommage, il y avait de bonnes idées, malheureusement assez mal exploitées. Toutefois, je suis bien tenté de lire les autres tomes car la fin a quelque peu piqué ma curiosité. J’aimerai vraiment que la suite surprenne. David, si tu me lis …
Bienvenue à toi!
Critique de qualité qui du coup ne m’a pas du tout donné envi de lire ce roman…
Salut Meily,
J’espère que David Chandler entendra ton appel. En ce qui me concerne, même si je sujet aurait pu m’intéresser et que je recherche de nouvelles lectures, je pense que pour cette fois-ci je vais aussi m’abstenir, à l’instar de Torospatillo. Merci pour ton objectivité en tous cas.
Merci pour accueil !
Effectivement, pour les gros lecteurs de fantasy qui sont habitués a des oeuvres de qualités, ce livre ce n’est clairement pas celui que je conseillerai 😉