
La Voie de la Colère, Le Livre et l’Epée, Tome 1 de Antoine Rouaud
Sortie Mondiale
Je crois que depuis bientôt 3 ans Stéphane Marsan, le patron de Bragelonne, parle de la sortie de ce roman.
La Voie de la Colère est le premier roman de Antoine Rouaud, auteur français, déjà connu pour diverses fictions audio (que je vais donc bientôt écouter, car ce Monsieur sait raconter des histoires et semble avoir de bonnes idées à mettre en scène). Chose étonnante quand on lit sa biographie sur le site de Bragelonne, il est également concepteur-rédacteur chez NRJ, ce qui, de mon point de vue n’était pas forcément gage de qualité.
Bragelonne éditeur de ce roman a réussi à monter une sortie mondiale et le roman a donc été traduit en plusieurs langues (ce qui explique peut-être le temps qu’il a mis à sortir?) ce qui est une première pour un auteur français de fantasy!
Bref, vous le savez, j’aime généralement la ligne éditoriale de Bragelonne et j’attendais ce roman avec impatience! Et joie j’en ai reçu un exemplaire dédicacé de son auteur.
Il y était inscrit qu’il s’agissait d’un premier livre plein de colère mais aussi d’humanité ; et cette phrase résume à merveille ce qu’est La Voie de la Colère.
Résumé de La Voie de la Colère chez Bragelonne
Le général Dun-Cadal fut le plus grand héros de l’Empire, mais il n’est plus aujourd’hui que l’ombre de lui-même, une lamentable épave au fin fond d’une taverne.
C’est là qu’une jeune historienne vient le trouver. Elle est à la recherche de l’Épée de l’Empereur, disparue dans le chaos des derniers jours de son règne, et que Dun-Cadal aurait cachée en un lieu secret.
Pour elle, le vieux guerrier va ressasser ses souvenirs de gloire et ses regrets amers, à commencer par sa rencontre avec ce garçon qui lui sauva la vie et fit sa fierté avant qu’ils ne basculent tous deux dans le drame et le tourbillon de l’Histoire.
C’est alors qu’un assassin sans visage se met à frapper au coeur de la République. Les fantômes du passé refont soudain surface, ravivant les anciennes rancœurs et la soif de vengeance d’un homme perdu sur la voie de la colère.
De (trop?) grandes attentes?
La Voie de la Colère commence comme un roman de Gemmell, le vieux guerrier déchu qui à la mort de son empereur avait caché son arme magique est approché par une jeune historienne qui pense que sa place est dans un musé (Indiana Jones pouvait également être cité). Mais ce point de départ n’est qu’une fausse piste, un premier contact avec l’un des personnages principaux de cette histoire, le général Dun-Cadal.
Si celui-ci était une légende sous l’Empire, il n’est aujourd’hui qu’un veille homme aux dialogues incohérents et ravagé par l’alcool…
Si le monde mis en place par Antoine Rouaud n’est pas des plus original, le moment choisit l’est plus. Le roman se situe à la charnière de deux époques, la chute d’un Empire et la naissance d’une République (un autre thème commun avec une production Lucas?). Evidemment les héros du passé ne sont pas les bienvenus dans cette nouvelle gouvernance, toutefois il semble que le passage d’une ère à une autre aurait été facilité et profitable à certains.
Le poids de la religion est également fluctuant dans cette période de transition.
Le roman ne rentre pas forcément dans les détails de nombreux points de cette histoire de pouvoir, mais le lecteur attentif en apprendra rapidement beaucoup sur l’univers présenté.
Mais là où le force de ce roman se situe s’est réellement dans les relations entre Dun-Cadal et le jeune Grenouille. Leur relation m’a vraiment pris aux tripes. Ils sont si humains dans leurs choix et leurs colères, si différents aussi… Je ne veux pas trop m’étendre sur le sujet pour ne pas vous dévoiler certaines clefs de l’intrigue, mais j’ai vraiment été en empathie avec ces deux personnages, je n’ai pas forcément pensé qu’ils faisaient les bons choix, mais dans leur situation aurai-je fait autrement?
Evidemment les personnages secondaires de l’histoire semblent beaucoup moins travaillé mais le contraire aurait été difficilement réalisable.
En parallèle, la narration elle-même alterne les points de vue, et les époques, le tout s’enchaîne vraiment bien sans casser le rythme, et quelques effets de transition m’ont vraiment fait de l’effet!
Pour conclure, La Voir de la Colère d’Antoine Rouaud est un bon roman. Le premier tome d’une saga qui sera peut-être excellente. Le roman m’a marqué par l’importance qu’il donne à ses personnages et sur ce point je l’ai trouvé captivant. La narration également m’a surpris. Reste que toutefois Bragelonne en a peut-être trop fait, trois années que ce roman est annoncé comme étant le renouveau de la Fantasy, mais en l’état sans avoir connaissance des autres tomes, je ne pense pas qu’il me marquera autant que par exemple Chronique d’un Tueur de Roi de Rothfuss, La Horde du Contrevent de Damasio, Gagner la Guerre de Jaworski ou encore plus récemment l’Empire Brisé de Mark Lawrence. Toutefois pour avoir écouté une interview d’Antoine Rouaud, il semble vraiment avoir réfléchi à sa saga et non à cet unique tome, et j’espère que les tomes suivant m’apporterons la surprise et le renouveau tant annoncé par Bragelonne! Si vous ne suivez pas les annonces de Bragelonne et que vous découvrez l’existence de ce roman, vous pouvez par contre y aller les yeux fermés, il s’agit d’un bon roman, mais pas d’une révolution.