
La Reine Rouge, Tome 1 – Le Roi des Fous de Mark Lawrence.
Même monde.
La Trilogie de l’Empire Brisé, commencée en 2012 s’est terminée fin 2014. J’ai adoré cette saga brillamment conclue par l’Empire Brisé. Mark Lawrence y a développé un univers étonnant et un personnage des plus barré de la Fantasy moderne, le tout formant un cycle des plus réjouissant et ambitieux.
La richesse du monde mis en place me fait penser qu’il aurait été dommage pour son auteur de le délaisser, et il semblerait que ce dernier ait partagé mon avis… A moins que ce soit l’inverse.
Aussi, très rapidement a été annoncée une nouvelle trilogie dans ce même univers, semble-t-il basé sur la Reine Rouge dont on a déjà entendu parler dans la trilogie originale (je ne parle pas de Star Wars là, vous avez suivi?).
J’avais conclu ma chronique sur l’Empereur Ecorché en citant un journaliste anglais qui avait qualifié ce nouveau roman “de magicien d’oz avec des putes et du gore”.
Après lecture, cette situation est quelque peu galvaudée, mais Le Roi des Fous reste une lecture tout à fait recommandable.
Le roman est publié en France chez Bragelonne et la couverture est assortie aux précédentes et toujours aussi sympathiques.
Résumé du Roi des Fous chez Bragelonne.
La Reine Rouge est crainte dans tout l’Empire Brisé. Lâche, tricheur et séducteur invétéré, son petit-fils le prince Jalan ne figure qu’en dixième position dans la ligne de succession. Tandis que sa grand-mère façonne la destinée de millions de sujets, Jalan, lui, s’adonne à ses plaisirs coupables. Jusqu’au jour où il rencontre Snorri, un colosse armé d’une hache. Le voilà entraîné vers le Nord glacé, dans un voyage mortel où il découvrira à ses risques et périls le véritable secret de la Reine Rouge.
Presque Pratchétien.
Je me dois de préciser avant toute chose que j’ai adoré la première trilogie de Mark Lawrence, et que je suis ravi de me replonger dans l’univers déjà mis en place.
D’ailleurs si dans l’Empire Brisé, l’univers présenté était un des points important de l’intrigue, il est ici surtout un support aux aventures des protagonistes de ce nouveau roman.
En effet dès le début du roman, les clefs du fonctionnement du monde sont données dans un discours introductif de la Reine Rouge. Quand je dis “données”, il serait plus juste de dire expédiées, mais en tout état de cause cela ne pose aucun problème ni aux néophytes, ni aux vieux briscards.
En effet, les profanes prendront les différentes étrangetés du monde pour de la magie ou pour du “c’est comme ça et pas autrement”, et les amateurs de l’univers de Lawrence continuerons à en apprendre sur le monde sans que cela ne soit pour autant un des moteurs du roman.
Et pour cause, le roman se consacre principalement aux aventures du jeune prince Jalan et de son Viking de compagnon Snorri. En réalité le roman semble presque se suffire à lui-même, et je me demande même si les tomes suivants auront les mêmes protagonistes, ou si ils se recentreront sur la Reine Rouge et non plus sur un de ses fils.
Bref, fini Jorg (même si nous le rencontrerons dans le roman) et bienvenue à Jalan et Snorri. Si Snorri est l’archétype du gentil Viking au grand coeur, Jalan est lui un jeune Prince, coureur de jupons, plutôt oisif, peureux mais qui sur un malentendu s’est trouvé propulsé en héro d’une bataille.
La couardise de Jalan est un délice, le début du roman est presque Pratchétien par son humour dans l’absurde.
Objectivement je n’attendais pas du tout Lawrence sur ce terrain, même si il se dégageait de Jorg une certaine forme d’humour, celui développé autour de Jalan est vraiment plus référencé.
Toutefois, le côté léger et humoristique du roman va rapidement s’estompé et l’intrigue monter en noirceur, jusqu’à son glacial dénouement.
Le style de Lawrence, qui est donc venu s’enrichir d’un certain humour est toujours aussi fluide, et Le Roi des Fous, comme ses ancêtres, et un très bon “page turner” qu’il est difficile de reposé une fois commencé.
Pour conclure, j’apprécie toujours autant les écrits de Lawrence. En plus, ce dernier a réussi à me surprendre, notamment par l’humour dont il fait preuve dans la première partie du roman. Surtout je crois que ce tome peut plaire à ceux qui seraient hermétiques aux aventures de Jorg. En effet, le “wold building” a été achevé dans la trilogie précédente, et Lawrence se concentre sur ses protagonistes. De plus ce roman peut tout à fait se lire comme un « stand-alone », sans connaître la trilogie précédente, et sans vouloir lire la suite de celui-ci. En allant même plus loin, je dirai que le Roi des Fous est certainement une porte d’entrée plus abordable à l’univers développé par Lawrence que la Trilogie de l’Empire Brisé qui par sa complexité et par son caractère très sombre et violent a pu en rebuter certains. Aussi, je ne peux que vous encourager à lire ce roman, en espérant qu’il vous dirige ensuite vers la trilogie originale (je ne parle toujours pas de Star Wars là).
Avez-vous lu ce roman? Qu’en avez-vous pensé?
Je viens de finir ce livre. Et pour résumer, j’ai eu du mal à rentrer dans l’histoire, mais au fur et à mesure, tout se resserre et le destin avance inéluctablement, mais qui est donc cette reine rouge ? Gentille ou néfaste ?
Pour mon cas, je n’ai pas encore eu l’occasion de le lire, mais il me tente vraiment. C’est sûr que je vais l’acheter ! Il reste à savoir quand. Apparemment, le livre promet de bons moments de lecture.
L’univers n’est pas extraordinaire, car l’histoire se passe dans notre propre monde, avec les pays tels que nous les connaissons, leur nom ayant juste été changé par l’auteur. Les personnages sont assez superficiels, mais attachants. Le plus de cette histoire est sans aucun doute l’humour de Jalan.
Quand j’ai vu ce livre, son titre, sa sublime couverture, et le résumé ont immédiatement titillé ma curiosité. Le tout promettait une belle aventure de fantasy riche dans un univers sombre et mystérieux. Bref un livre comme je les aime. Et au final, je suis extrêmement déçue, et c’est peu de le dire.
Une lecture que je recommande chaudement, vivement la suite