. La Cité Saturne – tome 2 d'Hisae Iwaoka | Fant'asie
Kameyoko 25/12/2010 0

La cité Saturne - tome 2 d'Hisae Iwaoka

La Cité Saturne – tome 2 d’Hisae Iwaoka

Un manga de science-fiction poétique

La Cité Saturne – tome 1 avait été une très agréable surprise. Avec son contexte très Science-fiction, ses personnages attachants et son ambiance poétique et simple m’a vraiment touché.

Certes, le titre avait quelques défauts, mais il était tellement singulier et atypique que je n’ai pas résisté à l’envie de lire le 2ème opus et de vous proposer mon avis.

Ce seinen confirmera-t-il le bien que j’en pensais?

La Cité Saturne – tome 2 d’Hisae Iwaoka est édité par Kana et est disponible à la vente depuis janvier 2010

Résumé de la Cité Saturne 2 chez Kana

Résumé de l’éditeur :

Mitsu continue son travail de laveur de carreau à l’extérieur de l¹anneau. Mais ce n’est pas de tout repos ! Une fois par semaine, il doit laver les carreaux au niveau supérieur pour veiller sur la santé d’une vieille dame. Mais ce travail se fait avec Makoto et leur relation est très tendue ! Mitsu arrivera-t-il à amadouer la vieille cliente et Makoto ?

Une plongée dans la vie de l’anneau orbital

Dans ce deuxième volet des aventures de Mitsu, nous allons encore le suivre dans son travail de nettoyeur de vitres sur un anneau orbital.

Avec son concept d’anneau orbital, le titre louche du coté de la science-fiction avec un petit coté anticipation. Pourtant cet aspect SF est très limité. Il sert plus de contexte, sans réel développement derrière.

D’ailleurs c’est un des regrets qu’on peut formuler sur La Cité Saturne, c’est que le mangaka ne prend pas le temps de planter le décor de présenter son anneau orbital, ce qui a amené à en arriver là, ni même une quelconque dimension politique, et même culturelle. Le lecteur ne sait donc pas grand chose de ce monde.

Plus globalement, ce second volet se situe dans la continuité du premier opus. Tous les ingrédients y sont, tout ce qui fait la singularité de ce titre est bien de la partie.

Ainsi on va suivre Mitsu dans son quotidien de la laveur de vitre de la station orbitale pour des clients de la classe supérieure.

Ainsi on va le voir accomplir ces missions avec beaucoup d’enthousiasme et en étant très consciencieux. Il va être très curieux sur la meilleure façon de faire son travail, tout en s’inspirant de ses collègues les plus respectés.

Il se démarque des autres laveurs par son goût pour le contact avec ses clients. Il établit plus ou moins volontairement des relations avec ses clients. Ce qui est d’ailleurs source de nombre de ses problèmes.

On va donc suivre les relations que Mitsu tisse avec ses clients, qui d’un coté lui apporte des contacts avec des gens aisés et lui permet de leur venir en aide, mais de l’autre lui causer des ennuis.

Peut-être que dans ce tome l’accent est un peu plus mis sur les à-cotés de son métier. On voit le héros plus souvent hors du boulot, même si on est jamais bien loin de l’univers professionnel. L’occasion encore de mettre le héros au centre de nouvelles relations.

La différence de caractère et de perception du métier entre Mitsu et ses collègues du syndicat est encore plus flagrante dans ce volet. Il a une vision très enfantine, à la fois naïve mais terriblement positive.

Par le biais de ces missions, le lecteur voit bien la structure sociale de l’anneau orbital, avec cette espèce de société de caste. On ressent bien le clivage entre les strates inférieures et supérieures que Mitsu, par le biais de son métier, arrive à rapprocher.

Avec sa mélancolie, son rythme presque contemplatif, sa naïveté, le récit continue de captiver le lecteur. L’ambiance est assez unique et en même temps spéciale. Le rythme est lent, mais le déroulement à ce coté contemplatif, simple, épuré qui nous plonge dans une sorte de transe « zen ». C’est calme, reposant et poétique.

Mais forcément, ça ne plaira pas à tout le monde.

D’autant plus que l’intrigue n’avance pas. On a bien une idée de la trame globale, à savoir la recherche du père, mais pourtant ça n’avance pas.

De plus il faut rajouter le trait d’Hisae Iwaoka qui n’est pas très beau. C’est statique, classique, avec des visages pas réussis et un peu disproportionnés. Parfois on ressent un certain vide, ce qui est voulu, et doit surement matérialiser la sensation d’infini et de solitude de l’espace.

Pour conclure, c’est le genre de titre qui divisera. Il joue tout sur son ambiance. Il faut rentrer dans le truc sinon les défauts prendront trop vite le pas : graphisme, rythme et le manque de développement.

Pourtant si on accroche, on a devant les yeux un titre beau, poétique, simple et mélancolique. Un titre qui nous fait déconnecter de notre quotidien.

Que pensez-vous de cette série?

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