Kuroko’s Basket – tomes 2 et 3 de Tadatoshi Fujimaki

Un manga de basket dynamique

Kuroko’s Basket a tout du shônen de sport classique, et encore pour du basket. Evidemment les comparaisons avec Slam Dunk et Dream Team sont tentantes et justifiées. Surtout que ce manga passe par certains passages obligés comme nous avons pu le voir dans le tome 1.
Mais ce titre diffère à la base, de par son héros à la spécificité bien particulière. En effet, Kuroko a le don d’être invisible aux yeux des autres. Personne ne fait attention à lui, il sait se faire oublier. Ce qui est un sacré atout dans le jeu, mais est aussi source de gags.

Kuroko’s Basket – tomes 2 et 3 de Tadatoshi Fujimaki sont édités par Kazé Manga et sont disponibles à la vente, respectivement, depuis le 28 mars 2012 et le 02 mai 2012.

Résumé de Kuroko’s Basket 2 et 3 chez Kazé Manga

Résumé du tome 2 par l’éditeur :

Kuroko et Kagami étant parvenus à enrayer le jeu du prodige Kise, les équipes de Seirin et de Kaijô se retrouvent au coude à coude. Mais suite à un choc avec son incroyable adversaire, le frêle meneur de Seirin est contraint de quitter le terrain… Privé d’un de ses piliers, le cinq majeur de la jeune coach Aida a-t-il la moindre chance face à un ex membre de la Génération Miracle ?

Résumé du tome 3 par l’éditeur

La coach Aida et ses joueurs restent sans voix devant l’écrasante performance du Lycée Shûtoku, assurée notamment par Midorima et son taux insolent de 100% de réussite aux shoots. Mais avant d’espérer les défier, Seirin devra défaire Seihô, un autre Seigneur de Tokyo, qui leur barre la route de la finale des éliminatoires. Battu à plate couture l’année passée, le nouveau 5 majeurs emmené par Kuroko et Kagami n’est pas disposé à laisser l’humiliation se répéter.

L’équipe de Serin ne se résume pas à Kagami et Kuroko

Le premier tome de ce nouveau shônen sportif avait été très prometteur. Sous ses aspects conventionnels se cachait plus d’originalité que ce que l’on pouvait croire. Mais ce Kuroko’s Basket s’était illustré par un récit mené à 100 à l’heure et très dynamique. Avec les volumes 2 et 3 tous ses aspects seront confirmés et prendront encore de l’importance.
Autre point important, c’est que, même si notre duo star se verra encore être mis sur le devant de la scène, leurs partenaires prendront de l’importance. Le mangaka n’a donc pas décidé de ne se focaliser que sur les deux petits nouveaux. Les « anciens » ne serviront donc pas uniquement de faire-valoir.

Par exemple dans le tome 2, lors du match contre l’équipe de Kise, Tadatoshi Fujimaki décide de se passer, temporairement, de Kuroko et de mettre en avant les anciens. L’occasion de les présenter au lecteur et de montrer que ce ne sont pas des tanches. Ainsi on se rend compte que nous avons une véritable équipe et que tout ne tournera pas autour du duo flamboyant Kagami/ Kuroko.
De plus, cela ouvre de nouvelles possibilités de jeu et de schéma tactique. Ce qui rend plus intéressant le titre.
On les verra également dans le troisième opus où les « anciens » affronteront Seihô, qui les avait éliminé l’année précédente. On y verra une équipe revancharde et orgueilleuse.
Indirectement, cela permet de voir comme le nouveau duo s’intègre dans cette équipe et le collectif. Par contre, je regrette un peu que le mangaka ne s’attarde pas plus sur d’éventuelles relations entre Kagami ou Kuroko et les autres membres de l’équipe de basket. Je trouve qu’il joue trop sur ce duo et peut-être pas assez sur les individualités des deux au sein d’une équipe.
Au niveau des personnages, nous faisons la connaissance d’un nouveau joueur de la fameuse Génération Miracle. Il s’agit de Midorima, joueur de la redoutable équipe de Shûtoku. Mais Kuroko ne pourra le retrouver qu’en final des éliminatoires. Ce prodige est très superstitieux et attentif aux horoscopes, à l’excès même, et semble être un shooter à longue distance exceptionnel. Inutile de dire qu’on attend la confrontation entre Seirin et Shûtoku.

Mais avant cela, l’équipe de nos héros devra passer les différents tours du tournoi. Et c’est le principal contenu de ces deux volets. C’est là qu’on voit que Kuroko’s Basket suit quelques passages obligés du shônen sportif. Dans le tome 2, après la fin du match amical contre l’équipe de Kise, il y a quelques petits passages moins sérieux, qui permettent d’alléger le récit engtre deux phases. Mais après cela, on attaque les choses sérieuses avec le début des éliminatoires, et la présentation des principaux adversaires.
Rapidement, Seirin fera face à un premier match compliqué contre une équipe avec un élève boursier, venu du Sénégal et immense. Ce petit détail du joueur boursier, montre quand même, que ce manga sait parfois se montrer original et apporter quelques nouveautés, non dénuées d’intérêt.
Le volume 3 verra donc la suite de ces éliminatoires, avec quelques rencontres pour arriver rapidement aux demi-finales.

Ces deux opus se caractérisent par la rapidité des évènements. En à peine deux tomes, on se retrouve aux portes de la finale. Tadotoshi Fujimaki ne perd pas de temps. Ce qui fait que le tout est dynamique, rythmé, sans temps morts et donc passionnant à lire. Surtout que les phases de jeu sont plutôt bien trouvées et intéressantes. On pourra regretter parfois, un certain manque de lisibilité sur le jeu de Kuroko et en quoi il perturbe les défenses adverses.
Par contre, cela confirme l’orientation purement « shônen« . Je veux dire par là, que ce n’est pas du basket « réaliste » à la Slam Dunk ou à la Dream Team. Certains joueurs sont à la limite d’avoir des pouvoirs. Même si j’ai un penchant pour ce qui est typé réaliste, ce n’est pas pour autant que c’est désagréable. Surtout que derrière, il y a suffisamment d’humour pour pimenter le récit et permettre de mieux s’attacher aux personnages.

Graphiquement, le trait de Tadatoshi Fujimaki n’est pas exempt de tout défaut. Ses visages sont quand même pas géniaux, notamment au niveau des yeux. Le reste souffre peut-être d’une certaine simplicité, malgré un dynamisme certain. Mais le dessin manque de finesse et de détail. Mais cela s’avère suffisant pour ne pas gêner la lecture et pour mettre en image les différentes phases de jeu. Par contre il souffre de la comparaison avec le titre de Takhiko Inoue, bien plus abouti graphiquement.

Pour conclure, Kuroko’s Basket – tomes 2 et 3 permettent de mieux appréhender la teneur de ce manga. On a la confirmation que c’est dynamique, rapide et agréable. L’univers se densifie avec un développement conséquent des autres joueurs de l’équipe et un nouveau membre de la GM (Gnéréation Miracle). L’humour est toujours présent, les personnages peut-être un poil caricaturaux mais attrachants et barrés.
Malgré ses faux-semblants classiques, ce Kuroko’s Basket propose suffisamment d’originalité et de qualité pour être une lecture plus qu’agréable. Un très bon shônen sportif divertissant, mais qui n’atteint pas l’excellence d’un Slam Dunk.

Ces deux tomes me rassurent et me confortent dans l’idée que ce manga sera plaisant à lire. Je vais lire la suite, rien que pour voir la confrontatoin entre Midorima et le duo Kagami/ Kuroko.

Et vous qu’en avez-vous pensé? Est-ce un bon shônen ?