Karakuridôji Ultimo – tome 3 d’Hiroyuki Takei et Stan Lee
Un tome qui nous surprend… enfin
Karakuridôji Ultimo, en associant le manga et le comic via Hiroyuki Takei et Stan Lee, était attirant. Mais à la lecture des deux premiers tomes, la déception l’a plutôt emportée.
Le titre se révélait plutôt classique, sans réelle étincelle créative malgré une lecture sympathique. Le deuxième volume, bien qu’en présentant de nouveaux dôjis, n’avait pas réussi à relever suffisamment la barre.
C’est sans grand enthousiasme que j’ai entamé la lecture de ce tome 3. Et pourtant, celui-ci pourrait bien raviver la flamme en se montrant autrement plus surprenant.
Karakuridôji Ultimo – tome 3 de Stan Lee et Hiroyuki Takei est édité par Kazé Manga et est disponible à la vente depuis le 14 avril 2011.
Résumé de Karakuridôji Ultimo 3 chez Kaze Maga
Le combat opposant Yamato à la petite Hana prend fin rapidement dès lors que le jeune homme utilise le vrai pouvoir de son dôji Ultimo. Depuis qu’ils ont réalisé leur pacte d’union Yamato se rappelle maintenant de son passé commun avec Ultimo et tout ce qu’implique ce pacte. Il se rappelle ainsi tous les évènements de ses vies passése mais aussi futures. Il en apprend plus sur son dôji, sur lui-même et sur les enjeux de la confrontation entre le Bien et du Mal.
Mais le jeune homme n’est pas encore au bout se ses surprise, puisque le prochain adversaire à lui faire face n’est autre que son vieil ami : René, qui est devenu le maître de Jealous.
Le décollage du titre ?
Dans ce troisième volume de Karakuridôji Ultimo tout s’accélère et le titre semble enfin trouver sa voie. Une voie qui nous surprend puisqu’elle s’éloigne des sentiers balisés du shônen. Enfin, le manga de Hiroyuki Takei prend à contresens le lecteur.
Faut dire que dans les deux premiers tomes le mangaka nous avait habitué à bien rester dans le cadre du genre, sans prendre trop de risques. Là, ça change, et ça fait du bien.
Dés le début du tome, le changement est palpable. En effet, Yamato affronte Rene, son ami. Dans Ultimo 2, on pensait que cet affrontement viendrait mais plus tardivement. Or, là il nous est servi sur un plateau. Première surprise.
Mais ce qui interpelle le plus c’est les raisons de la trahison de Rene. S’il veut affronter son ami c’est pour des considération très boy’s love. Je dois reconnaitre, que malgré son look androgyne, je ne l’avais pas du tout senti venir.
Même si je trouve les raisons invoquées un peu bidons, elles ont eu le mérite de me surprendre totalement.
La suite du tome 3 nous montre que ce manga est loin de se résumer à un banal affrontement entre le bien et le mal. Des révélations sont introduites notamment sur le mystérieux Dunstan (représentation de Stan Lee), qui pour le coup devient encore plus énigmatique tout en gagnant en intérêt.
D’autres aspects et thématiques viennent se greffer à l’aspect shônen comme les voyages dans le temps, la science-fiction.
Niveau surprise, nous sommes gâtés puisque le premier affrontement majeur entre les dôjis du Bien et du mal a déjà lieu. A cet effet, on fait connaissance, même brièvement avec les possesseurs de ces marionnettes. Certains ont le charisme d’une huitre, mais d’autres semblent plus travaillés et promis à refaire surface.
Même ce combat se révèle surprenant. Alors qu’on pouvait s’attendre à des affrontements d’une ampleur inimaginable et destructeurs, le combat prend une tournure moins bourrine mais au suspense insoutenable. D’ailleurs le cliff de fin est juste énorme. On ne peut que vouloir lire la suite.
Le concept de dôji et de leur création s’étoffe. On comprend mieux d’où ils viennent et leurs rôles. Ces nouvelles informations haussent le niveau de l’intrigue en la rendant plus dense et plus complexe. Le scénario s’améliore en faisant un bond en avant au niveau de la trame globale. De fait, ou peut-être est-ce plutôt la cause de cette accélération mais les combats ne trainent pas en longueur. C’est rapide et intense.
On regrette cependant ce coté toujours un peu caricatural des personnages et le relatif manque de charisme des personnages sensés être principaux.
Graphiquement, on reconnait le trait de Takei, avec un mélange enfantin, de l’approximation et un coté brouillon lors des scènes d’actions mais une vraie précision pour le mécha design. Les décors manquent aussi un peu de travail.
Pour conclure, Karakuridôji Ultime – tome 3 décolle enfin. Alors que le titre manquait d’originalité et de saveurs, ce tome en apporte enfin. Le titre se révèle moins stéréotypé et sans surprise que prévu. Beaucoup de choses que l’ont ne pensaient pas voir, ou du moins pas si tôt, se produisent. Pour notre plus grand plaisir, puisque la surprise est là.
L’histoire et les personnages gagnent en intérêt et se révèlent plus travaillés que prévu. Du coup, je reprend presque espoir avec ce titre, qui se finit avec un cliff insoutenable. Même si le trait ne m’enchante pas des masses, j’ai maintenant envie de connaitre la suite. Clairement Ultimo décolle avec cet opus qui arrivera presque à re-croire dans le potentiel du titre.
Et vous qu’en avez-vous pensé? Trouvez-vous aussi que ça décolle enfin?