. Justice League – tome 1 de Geoff Johns et Jim Lee | Fant'asie
Kameyoko 17/07/2012 6
Justice League – tome 1 de Geoff Johns et Jim Lee
  • Scénario
  • Graphisme

Justice League - tome 1 Aux origines de Geoff Johns et Jim Lee

Justice League – tome 1 : Aux origines de Geoff Johns et Jim Lee

Le relaunch DC Comics de la JLA!

A la suite de la conclusion de Flashpoint, en août 2011 DC Comics a décidé de remodeler tout son univers, avec le lancement de 52 titres débutant au #1 (le fameux New 52). L’occasion de relancer certains titres dans une nouvelle continuité alors que d’autres la gardent plus ou moins.
Ce Justice League – tome 1 est le premier comic (en librairie) de ce relaunch (appelé Renaissance en français) à sortir en France. Quoi de mieux que de commencer par la Justice League, regroupant les principaux héros DC ?
Aux manettes, deux gros pontes DC en la personne de Geoff Johns au scénario et Jim Lee au dessin.

Ce comic a été un succès commercialement. Mais est-ce que le contenu le mérite ?

Justice League – tome 1 : Aux origines de Geoff Johns et Jim Lee est édité par Urban Comics et est disponible à la vente depuis le 1er juin 2012.

Résumé de Justice League 1 chez Urban Comics

Résumé de l’éditeur :

Il y a cinq ans, nul ne connaissait l’existence des surhommes, et encore moins celle des super-héros… Avec l’apparition de Superman, Batman, Green Lantern et Wonder Woman, les autorités, effrayées par la puissance de ces individus, les déclarèrent hors-la-loi. Cependant, lorsque Darkseid projeta de conquérir la Terre, les Humains durent se placer sous la protection de leur héros. Voici le récit de la première union des plus grands justiciers qui allait bientôt devenir la célèbre Ligue de Justice.

Un début tonitruant !

Depuis l’annonce de reprise des droits DC Comics par Urban Comic, j’attendais comme un fou le fameux relaunch. Hormis le Batman, ce Justice League était le titre que j’attendais le plus. Et le résultat est à la hauteur des attentes. C’est juste excellent.

Se déroulant 5 ans auparavant, ce tome 1 nous raconte la rencontre des plus grands super-héros de l’univers DC : Batman, Superman, Green Lantern, Flash, Wonder Woman, Aquaman et Cyborg. D’ailleurs le choix de ce dernier, personnage plutôt secondaire, est assez surprenant. Mais, son choix se verra justifié par les évènements.

Pour relancer la plus grande équipe de super-héros, la Distinguée Concurrence a fait appel à deux poids lourds de l’industrie comic et à deux porte-étendards DC : Geoff Johns au scénario et Jim Lee aux dessins. Le premier est un scénariste aussi prolifique qu’excellent. Il a travaillé, entre autres, sur quelqu’uns des derniers crossover : Infinite Crisis, Blackest Night, Brightest Day, Flashpoint… mais aussi redonné ses lettres de noblesse à Green Lantern.

Quant au coréen Jim Lee, on a pu le voir à l’oeuvre sur Batman : Silence, Wild CATS, Superman : Pour demain. Il est également, l’un des co-fondateurs initiaux de Image Comics et a fondé Wildstorm.

Ces deux légendes ont donc eu la lourde tâche de mettre en scène la Justice League et de lui redonner un nouvel élan. Geoff Johns s’est donc attelé à réintroduire tous les membres de cette super-équipe et de leur fournir leur première mission. Et pour cela, rien de mieux que de les confronter à des méchants les plus redoutables : Darkseid, revu et corrigé mais toujours aussi impressionnant et puissant.

Dans cette nouvelle mouture, la Justice League (notez qu’on ne parle plus de Justice League of America – JLA) retrouve une composition plus classique (exit les Starman, Congorilla, Vixen et autre Dr Light) avec Batman, Superman, Wonder Woman, Green Lantern, Flash, Aquaman et en plus Cyborg.

Cette introduction, compte tenu du contexte de relaunch, est magnifiquement pensée par Geoff Johns. C’est très axé sur l’action, avec des scènes épiques, mais bien faites et amenées. C’est certes un peu classique, mais c’est ce qui fallait à se titre. Toutes les phases de combat permettent de bien mettre en avant les spécificités de chacun et de voir en quoi il peut apporter quelque chose à la ligue. Une telle réunion de personnages iconiques et puissants ne peut se faire que dans de l’épique et la surenchère !
Ici c’est fait avec talent, passion et respect.
D’autant plus que le rythme est excellent et soutenu. On alterne bien les phases de combats titanesques, avec des moments plus calmes faisant la part belle aux dialogues.

Le tout est enrobé d’un vrai travail sur les personnages, leurs relations via notamment des dialogues incisifs, souvent teintés d’humour. Les personnages sont brièvement mais efficacement introduits, même si on aurait aimé plus de développement. Mais surtout on voit déjà des caractères apparaitre et des relations souvent un peu conflictuelles ou au contraire amicales naître.

Planche Justice League - tome 1Ainsi Green Lantern est présenté comme casse-cou, mais très vantard et sûr de lui. Il raille le fait que Batman n’ait pas de super-pouvoir. Il perçoit aussi Superman comme une certaine menace à son prestige, mais s’entend très bien avec Flash. Batman, lui est décrit comme un justicier solitaire, peut enclin à travailler en équipe mais qui a déjà le statut de légende urbaine… Chaque personnage est donc travaillé, même si on peut être surpris par des traits peut-être trop exacerbés pour certains personnages ayant leur série.
Johns a su déjà jouer sur les relations entre les différents protagonistes, notamment en jouant sur leur égo et leur leadership.
J’ai également beaucoup apprécié la constitution de l’équipe qui s’est faite plus par obligation que par une réelle volonté. C’est un cheminement logique, un peu attendu, mais qui fonctionne parfaitement. On sent également bien la lacune de cette équipe, qui peine à se coordonner et à agir de concert. On n’a donc pas le sentiment que l’équipe fonctionne trop bien, trop vite. On sent juste les prémices d’une entente.
Mais avant d’en arriver là, les super-héros vont se tester et on verra donc plusieurs affrontements entre-eux.

Geoff Johns parvient également bien à développer chaque personnage, même si Batman et Green Lantern tirent un peu la couverture et Aquaman peut être pas assez mis en valeur. Néanmoins, chaque personnage a sa place et le fait savoir. La dimension iconique est préservée, exceptée pour Cyborg. Pour ce dernier, même si sa présence interpelle, son intégration et la place qu’il prend se justifie à un moment du récit. Surtout que Cyborg a un rôle particulier à jouer du fait de la menace.
Le scénariste phare de DC Comics a réussi le tour de force de réinventer les débuts d’une équipe mythique de façon convaincante aussi bien pour les néophytes (car très accessible) que pour les plus anciens. Ces derniers prendront plaisir à rechercher des petites références glissées par-ci, par-là.

Le tout est magnifié par les somptueux dessins de Jim Lee, dans une forme étincellante. Son style, un peu poseur et des silhouettes viriles, renforcent le coté iconique et super-héroique des personnages. Son travail sur le charadesign, notamment via de nouveaux costumes est plutôt réussi. Si certains choix peuvent faire tiquer (par exemple, j’ai quand même un peu de mal avec le nouveau costume de Superman), c’est quand même convaincant.
Ses planches sont très dynamiques et maitrisées, notamment dans les scènes d’actions qui sont juste à tomber. Les cases sont fournies avec un travail certain sur les décors, les poses, la profondeur de la planche. On peut juste regretter un découpage qui, bien qu’efficace, manque d’un peu de prise de risque.
Le travail de l’artiste coréen est à la hauteur de ce Justice League : spectaculaire !

Concernant l’édition, Urban Comics nous livre un travail quasi parfait ! Les bonus sont intéressant et présents. La traduction est fluide ! La qualité de l’ouvrage indéniable et un prix plus que correct. C’est typiquement le travail que tout amateur de comic veut voir !

Pour conclure, ce Justice League est le gros titre que l’on attendait. DC Comics ne s’est pas loupé. Justice League c’est bien écrit, drôle, dynamique, épique, tout en mettant en avant les super-héros qui composent cette équipe. C’est un excellent comic de super-héros, façon blockbuster, mais dans le sens noble du terme. Geoff Johns et Jim Lee sont au sommet de leur forme et leur association fait des merveilles. Même si on peut faire quelques petits reproches mineurs, Justice League – tome 1 : Aux Origines s’impose comme une des références de cette Renaissance. Un incontournable pour tout fan DC et plus généralement de comic ! A posséder d’urgence !

Et vous qu’en avez-vous pensé ? Est-ce un bon gros blockbuster du neuvième art ?

6 commentaires »

  1. Marc 19/07/2012 at 14:55 -

    Acheté mais toujours pas lu, beaucoup de retard ce mois ci ^^

  2. jayer 19/07/2012 at 16:41 -

    vais me le prendre !!!
    (enfin tu mets des illustrations dans tes articles 😉 c’est mieux )

  3. Kameyoko 20/07/2012 at 16:59 -

    @Marc : Je suis dans le même cas :p Je ne comprend que trop bien.

    @Jayer : C’est mieux, mais c’est plus de boulot, surtout qu’il y a pas toujours la matière pour le faire. Sauf avec Urban 🙂

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