Hokuto no Ken – Tome 8 de Tetsuo Hara et Buronson
La fin de la rencontre des 3 frères du Hokuto et l’agonie de Rei
Après un Hokuto No Ken – volume 7 que j’avais beaucoup apprécié parce qu’il réunissait enfin les 3 frères du Hokuto : Kenshirô, Raoh et Toki mais aussi par la présence de nombreux flashback. Il amorçait vraiment un virage à cette série qui commençait à souffrir de trop nombreuses répétitions et poncifs.
Ce tome 8 se place dans la continuité du volume 7. On sent vraiment que le manga prend une autre dimension et c’est tant mieux. On sort donc du schéma classique : bande de hors-la-loi qui attaque un village, Kenshirô les éclate, puis il affronte le chef un peu plus fort que les autres, il le tue. Après il va dans un autre village attaqué….
Ce Hokuto no Ken 8 met plus en avant les personnages « secondaires ».
Résumé d’Hokuto no Ken – tome 8
Raoh a enfin posé le pied à terre. Il s’apprête à combattre Kenshirô. Mais c’est finalement Toki qui se dresse devant lui. Ce dernier, qui a vu l’étoile annonciatrice de la mort, souhaite que sa mort soit une leçon pour Kenshirô. Il lui demande donc de bien l’observer car c’est avec son style qu’il pourra battre Raoh plus tard. Pour éviter que le cadet des frères n’interviennt, le sage Toki lui porte un coup qui l’immobilise. S’en suit un combat magistral entre ces deux pratiquants du Hokuto Shinken, chacun montrant sa grande maîtrise dans un style propre.
Malgré l’immobilisation de Toki, Kenshirô interviendra quand même.
Une fois le combat terminé, le récit se concentre sur Rei. Ce dernier est condamné à mourir dans d’atroces souffrances. Nous suivons donc son agonie.
Mamiya, devant tant de douleurs, part seule dans une village chercher un remède. Mais une fois sur place elle se fait capturer par des brigands à la solde de Yuda, un guerrier maîtrisant l’art du Nanto. Ce dernier est à l’origine des souffrances psychologiques de Mamiya.
Avec l’aide de Toki, Rei va consacrer ses dernières forces à tenter de tuer Yuda.
Les dernières heures et la souffrance de Rei
Ce huitième opus peut se diviser en 2 partie. La première se focalise donc sur la fin de la confrontation entre Kenshirô, Toki et Raoh. La seconde partie se concentre sur l’après-combat et plus particulièrement sur Rei et Mamiya. Ces deux personnages, qui ont vu l’étoile annonciatrice de mort, sont probablement entrain de vivre leurs dernières heures. Cette seconde partie est aussi l’occasion d’en savoir un peu plus sur Mamiya. Rei sera bien mis en avant.
Ce tome 8 marque donc la fin du combat opposant d’un coté le surpuissant Raoh et de l’autre l’héritier du Hokuto : Kenshirô et le sage Toki.
Ce passage nous permettra de voir en action Toki et son style capable de mettre en difficulté Raoh. Il expose vraiment tout son talent et sa philosophie du combat. Ce combat rentre bien dans sa personnalité, il gagne en charisme. C’est définitivement un personnage très fort qui aurait pu être l’héritier.
Sa force est bien présente mais elle souligne en même temps sa faiblesse. On le sait diminué par la maladie et on sait que lui aussi a vu l’étoile annonciatrice de mort. Ce combat met donc en exergue ses qualités de combattant mais aussi ses faiblesses d’homme. Ce duel existe parce que Toki, pensant qu’il va mourir, souhaite donner une ultime leçon à Kenshirô afin que plus tard il puisse terrasser Raoh.
Ensuite c’est au tour de Kenshirô de combattre Raoh. Et là je trouve que la déception l’emporte. Le combat est expédié bien vite dans des litres de sang et avec violence. Très vite on comprend que ce n’est pas l’ultime affrontement. Le combat manque d’intensité, de dramaturgie et il n’y que trop peu de tension. On ne comprend pas trop pourquoi d’un coup Kenshirô arrive à rivaliser avec son frère alors que dans le volume précédent il s’était bien fait battre.
Quelques pages après la conclusion arrive.
Le seconde partie du manga est assez intéressante et se concentre sur un personnage que j’aime beaucoup à savoir Rei.
Celui-ci touché par Raoh n’a plus que quelques jours à vivre et dans une souffrance horrible. Ses douleurs sont très aigües et répétées. Il souffre le martyr.
Il va consacrer ses dernières heures et force à Mamiya. On apprend que Yuda, un autre disciple du Nanto a marqué la femme au fer rouge au point de l’avoir traumatisée psychologiquement. En plus de Yuda, on découvre qu’il existe 3 autres maîtres du Nanto autre que Rei, Shin et Yuda.
Scénaristiquement (j’adore ce néologisme!), ça offre quelques possibilités et notamment des affrontements Hokuto vs Nanto. On se doute aussi que ces maîtres seront de bons méchants ou de bons seconds rôles et viendront donc étoffer la galerie de personnages de ce manga (qui pour l’instant est assez faible).
J’ai beaucoup aimé ce passage avec Rei. Ce personnage, que j’affectionne tout particulièrement, doit nous quitter avec les honneurs. Quoi de mieux que de consacrer ses derniers instants à venger la femme qu’il aime? Ce moment est assez bouleversant. Rei n’a jamais été aussi charismatique que lorsqu’il sort de la cabane où Toki lui a permis de moins souffrir temporairement. Son apparence change et là aussi lui confère un style à part. J’espère qu’il mourra avec les honneurs avec un combat d’anthologie.
Le dessin est toujours très bon avec des planches magnifiques, et ça a bien vieilli. On peut encore reprocher un problème de proportions et de respect de ces dernières. Mais en même temps c’est ça qui donne son charme à cette série.
Pour conclure, ce tome se situe au niveau du précédent, c’est-à-dire très bon. Certes on est un peu déçu par le combat Kenshirô vs Raoh, mais voir combattre Toki alors qu’il pense qu’il va mourir, rattrape cela. Si on rajoute à cela l’épisode de Rei ainsi que la révélation sur les 6 maîtres du Nanto, augurant de belles possibilités par la suite, on a un tome assez riche, sombre et intéressant.
Que pensez-vous de Rei dans ce tome? Qu’avez-vous pensez du combat Raoh vs Kenshirô et Toki?
« On ne comprend pas trop pourquoi d’un coup Kenshirô arrive à rivaliser avec son frère alors que dans le volume précédent il s’était bien fait battre. »
Parce que pour que Kenshirô utilise toute sa force, il faut que son T shirt soit déchiré.
Plus sérieusement, Kenshirô est quelqu’un qui possède une capacité d’analyse hors du commun et qui donc apprend extrêmement vite (C’est en grande partie à cause de cela qu’il a été choisi pour être héritier). C’est un véritable génie du combat qui peut arriver à s’adapter aux téchniques d’un adversaire bien plus puissant et rapide que lui en très peu de temps. C’est pour ça que pendant que Toki s’occupait de Raoh, Ken a pu étudier les mouvements de Raoh en tant que spéctateur et non plus en tant que combatant obligé de se défendre tout en attaquant.
Concernant Rei, encore heureux qu’il soit mort avec les honneurs ! Le maitre né sous l’étoile du devoir se doit d’avoir la classe jusqu’au bout 😎
PS: J’espère que tu laissera aussi tes impressions pour le tome 9 😉
@Louki : Le coup du t-shirt déchiré, je suis bête 😆 En fait, je trouve que le décalage est trop fort en si peu de temps. Sur son cheval, Raoh n’en a fait qu’une bouchée, et là au sol, il a du mal. Je veux bien que Kenshirô est étudié son adversaire mais il comble trop rapidement le fossé je trouve.
Rei n’est pas encore mort dans ce tome. J’adore ce perso, et je crois pas mal me souvenir du combat Rei/ Yuda en anim’.
Laisse moi le temps de lire le 9 (plein de lecture en retard) et j’en fais un article.
Pourquoi mes persos favoris sont-ils tous condamnés? 😥