Hokuto no Ken – Tome 5
Toki et Jagi les deux « frères » de Kenshirô
Le tome 5 de Hokuto no Ken de Tetsuo Hara et Buronson est sortie aux éditions Asuka. Encore une fois, et ça faut le signaler, nous avons droit à une édition de bonne qualité.
Dans le volume 4 , nous avions laissé Kenshirô à la recherche de l’homme aux sept cicatrices qui usurpe son identité.
Le volume 5 reprend donc cette traque, qui dure très peu de temps, pour plutôt se focaliser sur leurs retrouvailles.
C’est l’occasion pour les lecteurs d’en apprendre un peu plus sur l’autre homme maîtrisant le Hokuto Shinken. On apprend qu’il s’agit du grand frère de Kenshirô : Jagi. Ce dernier hait Kenshirô depuis que leur maître l’a désigné comme héritier du Hokuto.
Bien sûr, pour lui, son art dépasse celui de son jeune frère. Il n’admet pas non plus que ce soit le plus jeune des 4 frères est qui ait obtenu ce statut.
Jagi a la particularité physique d’avoir un masque et de ne laisser personne voir son vrai visage. On apprendra au cours du tome le pourquoi de ce port de masque.
Evidemment entre les deux frères ennemis aura lieu un terrible combat à mort.
Dans ce tome, nous faisons aussi la connaissance d’un autre frère de Kenshirô : le très sage Toki. Enfin sage, c’est ce dont se rappelle le véritable homme aux sept cicatrices. Car depuis Toki, le frère dont il se sentait le plus proche, a beaucoup changé.
Un tome un peu plus intéressant que le 4
Autant le dire d’entrée ce tome est bien supérieur au 4 qui commençait à s’engluer. Là, avec l’arrivée de deux frères du héros l’histoire prend une tournure beaucoup plus sympa.
La « mythologie » du Hokuto Shinken se développe. On en apprend beaucoup plus sur la transmission de cet art, l’apprentissage de Kenshirô et des relations qu’il pouvait entretenir avec ses autres frères.
Là auparavant c’était une succession de combats contre des gangs et des ennemis de plus en plus forts sans intérêts scénaristiques. Ici c’est un plus poussé.
Le dessin de Tetsuo Hara ne cesse de s’améliorer. Les graphismes sont vraiment bien soignés et travaillés, surtout compte tenu de l’époque.
Mais le point noir de ce tome, c’est qu’il peut être lu de deux façons. La première c’est d’être lu par des gens découvrant cet univers. Cette catégorie de personnes trouvera ce tome superbe : bien dessiné, un scénario qui se développe, un intérêt accru.
Par contre, les gens de la seconde catégorie, ceux connaissant un peu plus l’univers, seront peut être déçu. En effet, même si on ne peut renier l’effort par rapport aux précédents tomes, celui-ci présente des passages un peu incohérents avec la suite.
En effet, on nous présente Jagi comme l’un des 4 derniers pratiquants du Hokuto Shinken et un des frères de Kenshirô. Pourtant celui-ci fait un peu « guignol » et a un charisme proche de celui d’une huître. Si je me rappelle bien je ne suis même pas sur qu’on fasse mention de son nom par la suite. Si on compare ce personnage avec les autres frères Toki et Raoh, celui-ci souffre de cette comparaison. Il est de loin le plus inutile et inintéressant. On se demande même comment il a pu apprendre cet art d’assassin!
Quant à Toki, sa description dans ce tome est un peu choquante par rapport à la suite de l’histoire. Il y a vraiment un décalage de perception dommageable pour ce personnage. Mais bon! Normalement les tomes suivants corrigent le tir et en font un personnage central et ô combien intéressant.
Même pour cette deuxième catégorie, je reste persuadé qu’il s’agit d’un tome au-dessus de ce qu’on a vu auparavant et qui surtout lance la « mythologie » du Hokuto et de Kenshirô.
Mais pour faire plaisir à Azariel , je dois reconnaître que Hokuto no Ken fait son âge d’un point de vue scénaristique. Il existe actuellement de meilleurs mangas avec un background plus développé, des scénarii plus aboutis. Néanmoins, je trouve le dessin toujours aussi beau, la réédition bonne. Kenshirô a pour moi un charisme fou et ne s’embête pas avec cette notion propre au shônen : « la persévérance » (comprendre par là le : « t’es plus fort mais grâce à ma volonté je vais te battre »). Et puis, il y a forcément le coté nostalgique qui joue énormément.
J’assume, j’aime Hokuto no Ken!
Vous aussi venez crier votre amour pour cette série!
Plus sérieusement, pensez-vous que ce tome est meilleurs que les précédents?
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