. Hercule : Les Dagues de Koush par Steve Moore, Chris Bolson et Doug Sirois | Fant'asie
Bagooor 28/06/2011 0

Hercule : Les Dagues de Koush par Steve Moore, Chris Bolson et Doug Sirois

La suite des aventures d’Hercule

Bien que le premier volume d’Hercule ne possédait pas de numéro, ce second volume est bien la suite d’Hercule : Les Guerres Thraces.

Toujours scénarisé par le même auteur, ce second tome prend suite directement après le premier volume, et mettant en scène les mêmes personnages.

Dans un environnement nouveau, et confronté à une culture différente, Hercule va venir en aide au Pharaon sur place, dans sa lutte contre son frère, cherchant à prendre sa place à la tête de l’Egypte.

Conservant le même ton que le premier volume, Hercule : Les Dagues de Koush nous replonge dans l’Egypte ancienne, avec la rencontre de 2 civilisations, et de 2 cultures qui ont pour beaucoup bercées les cours d’histoires de collège.

Disponible chez Milady depuis février, Hercule nous propose une version intéressante du personnage, à travers des décors inédits.

Résumé du tome

Suite à la guerre de Thrace, Hercule et une partie de son groupe embarque sur un bateau, en direction de l’Egypte.
Là bas, ils pensent pouvoir trouver du travail en tant que mercenaire, mais le destin ne leur laissera pas le temps d’arriver.

Durant le trajet, ils seront en effet attaqués par des pirates. Malgré un combat rapide, une grande partie de l’équipage décède, laissant le bateau en feu. Heureusement, celui-ci n’était pas trop loin du rivage, et Hercule et ses amis parviennent à rejoindre la terre ferme sans encombre.

En s’enfonçant dans les terres, le petit groupe tombera sur un combat entre une secte et des membres de l’armée du pharaon. Afin de se faire bien voir, et ainsi obtenir du travail, Hercule et ses hommes viennent en aide à l’armée du pharaon, qui protégeait en réalité une de ses femmes.

Leur intervention leur apportera les foudres du conseillé du pharaon, mais la femme de celui-ci leur permettra de rentrer à la ville avec elle.
C’est le pharaon qui décidera de leur sort, et celui-ci a effectivement besoin de guerriers étrangers dans ses rangs pour venir à bout de son frère, qui veut lui prendre son poste.

Hercule et ses hommes vont donc devoir jouer les diplomates, et rechercher au sein des hommes du palais les espions à la botte du frère du pharaon, tout en protégeant la dernière femme du pharaon, des tentatives répétées de meurtres contre celle-ci.

Des Grecs en Égypte

Ce qui surprend le plus dans ce titre, c’est le fait de voir se rencontrer différentes civilisations.

D’un côté il y a la troupe de guerriers Grecs, avec Hercule à sa tête, et de l’autre l’empire Égyptien, avec le pharaon, ses femmes et son armée.
L’histoire suit donc le point de vue des Grecs, qui découvrent ce nouveau territoire, plein de soleil et de sable chaud.

Les différences entre les 2 cultures sont à plusieurs reprises mises en avant. Cela donne par exemple des conversations paradoxales, quand l’on sait par exemple qu’Hercule et ses hommes sont des guerriers sans coeur, mais qu’ils sont outrés par les méthodes du pharaon, consistant à tuer femmes et enfants des ennemis, avant d’orner la route de leurs membres. Des barbares chez les barbares !

Chacune de ces civilisations possèdent également ses dieux. Les Grecs prient Zeus et Artémis, tandis que les Egyptiens font des offrandes et des sacrifices pour Seth et Osiris.
Je trouve que c’est plutôt bien retranscris, sans que cela tombe dans la démesure et la surenchère de dieux.

L’intrigue générale est plaisante à lire, bien que cela ne soit pas des plus originales.
Le pharaon doit faire face à son frère, aidé d’une puissante magicienne, ainsi que de nombreux espions dans son camp, donnant constamment un coup d’avance à son adversaire.
La façon dont se déroule l’histoire permet au lecteur d’apprendre en même temps que les personnages les agissements et les méthodes de l’ennemi.

Sur le même principe que le premier tome, cette histoire d’Hercule reste très violente, lors des passages de combat. Il n’est pas rare de voir des gerbes de sang, ainsi que des membres et des têtes coupés.
Cela réserve donc le titre aux plus âgés, sans pour autant que cette violence ne soit inutile. Il n’est pas impossible en effet de penser qu’à cette époque, les batailles devaient être violentes.

Il y a aussi un passage durant lequel Hercule se questionne sur l’évolution des méthodes de combat. En effet lui qui passe sa vie à combattre, il se voit surpris par l’évolution des armes, et les possibilités offertes par les nouvelles armes, comme par exemple des chariots enflammés. C’est la comparaison entre l’épée ou la massue (qui peut tuer ses ennemis un à un) contre une arme pouvant tuer plusieurs dizaines d’adversaires en même temps.
Comme quoi l’évolution des méthodes de combats peuvent en surprendre plus d’un.

Dans ce tome, le dessin est repris par Chris Bolson et Doug Sirois. Admira Wijaya n’est donc plus là, et le style perd donc un peu de sa superbe. Toutefois, l’ambiance reste présente, car la colorisation reste à peut prêt la même, ce qui permet au titre de conserver une certaine cohérence.
L’édition est encore une fois très bien réalisée, proposant aux lecteurs les nombreuses couvertures de la série, ainsi que l’évolution d’une page de l’histoire, du crayonné à la page encrée et colorisée.

Ce second volume d’Hercule est donc encore une fois une très bonne lecture, et laisse à penser qu’une suite pourrait voir le jour. Je ne sais pas du tout où cela en est, mais nul doute que je serais au rendez-vous.
Les fans du premier tome devraient être conquis, et les autres devraient apprécier cette histoire reprenant les grandes lignes de la mythologie grecque et égyptienne.

Avez-vous lus ce volume ? Pensez-vous qu’une suite serait la bienvenue ?

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